La Presse
Nouvelles générales, mardi 8 novembre 2005, p. A7

Élections municipales 2005
Richard Bergeron courtise les autres conseillers

Mercure, Philippe

Richard Bergeron passe en mode séduction. Le chef de Projet Montréal compte utiliser les résultats encourageants obtenus aux élections de dimanche pour convaincre des conseillers des autres partis de faire le saut chez lui.

" On fait de la politique. Et de la politique, ça veut dire que s'il y a moyen d'aller chercher un ou deux conseillers dans les autres formations, on va le faire. Je parle de conseillers qu'on a déjà ciblés, à Vision Montréal et à l'UCIM (le parti de Gérald Tremblay) ", a-t-il révélé dans une entrevue à La Presse.

Projet Montréal en était à sa première participation aux élections municipales. Le parti, qui milite entre autres pour la cause du transport en commun, a surpris en arrachant un siège de conseiller de ville, un siège de conseiller d'arrondissement en plus de recueillir 8,9 % des voix.

Selon le chef, plusieurs candidats intéressés par Projet Montréal avaient finalement décidé de joindre d'autre partis, jugeant l'aventure trop risquée. Maintenant que le parti a prouvé sa " crédibilité ", ils accepteront de sauter dans la barque. M. Bergeron s'est bien gardé de dévoiler qui figure sur sa liste de conquêtes. " Il y a des gens qui ont été élus et ça fait bien notre affaire. On va aller les voir et leur demander: Vous souvenez-vous de la discussion qu'on avait eue à un moment donné? Eh bien, ça serait peut-être le temps que l'on concrétise le tout... "

" Ce sera plus facile quand M. Bourque s'en ira, s'il doit partir, a ajouté M. Bergeron. C'est sa décision, et je ne suis pas en train d'appeler son départ. Mais on peut déjà parier qu'il ne sera pas là durant quatre ans. "

Quant à savoir pourquoi les disciples de Gérald Tremblay, grand gagnant de l'élection, souhaiteraient faire le saut vers un parti moins populaire, Richard Bergeron a fourni l'explication suivante: " Gérald Tremblay est bien trop fort. Beaucoup de gens vont s'ennuyer dans son administration. Il y a trop de monde et pas assez de postes. C'est comme un gouvernement qui rentre trop fort: il y a de la frustration chez ceux qui n'entrent pas au Conseil des ministres. "

Mais pour l'instant, l'heure est aux réjouissances. " La dernière semaine fut extraordinaire, dit M. Bergeron. Il y a énormément de gens qui ont mis leur coeur et leurs tripes sur la table pendant la campagne. C'était parfois fait tout croche, mais avec tellement de bon coeur. C'est la couleur d'un parti militant, où il y a beaucoup de jeunes. "

Envers les médias, qu'il a souvent accusé d'ignorer sa campagne, il s'est fait conciliant. " Je ne formule aucune plainte. Le message des médias, c'était faites vos preuves, devenez crédibles, et on verra après. Voilà qui est fait. " Richard Bergeron compte maintenant profiter de sa présence au conseil municipal pour défendre les idées de son parti. " Que notre programme vienne colorer différemment ce que M. Tremblay va faire dans les prochaines années, ce serait déjà une grande victoire ", a-t-il lancé.

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