En dessous du masque d’Élodie Gagnon-Martin : une créature de l’ADQ !?!
Les efforts conjugués des blogueurs souverainistes auront donné un beau fruit ce matin… un fruit que je vous propose de déguster avec un bon café. À lire absolument, donc, aujourd’hui en première page du journal Le Devoir, «Les dessous mystérieux d’un blogue politique».
Élodie Gagnon-Martin… Élodie. Nous nous rappellerons longtemps de ce prénom. Formellement, ce blogue politique (ADQ) aura marqué une étape dans la jeune histoire de la blogosphère québécoise : soit une limite qu’un parti politique peut atteindre afin de promouvoir sa vision partisane.
Formellement, les blogues étant un média en pleine évolution, ils se trouvent présentement dans une zone grise quant à ses limites juridiques de diffusion. En effet, jusqu’où pouvons nous aller dans la blogosphère en termes de liberté d’expression, pouvons-nous vraiment dire impunément ce que l’ont veut (c’est à dire n’importe quoi de façon anonyme).
À la dernière élection provinciale, il faut l’admettre, les blogueurs adéquistes ont été les premiers à utiliser pleinement les ressources du Web 2.0. Effectivement, mieux préparés sur ce terrain que leurs adversaires, ces derniers auront mené la danse électorale sur la blogosphère. Or, à l’image d’une transition générationnelle du pouvoir, même le DGEQ fut pris au dépourvu devant l’émergence du phénomène; tentant même de maladroitement censurer le droit d’opinion politique des citoyens. Heureusement, le débat fut vite clos et les citoyens sont juridiquement libres (plus que jamais) d’émettre leurs opinions sur des blogues.
À ce moment-là, dans la foulée du phénomène radio X (Liberté je cris ton nom!), les stratèges adéquistes auront appliqué la même recette à la blogosphère. C’est-à-dire de diffuser des « spins », des expressions marquantes que le peuple doit répéter afin de développer un groupe d’appartenance électorale. Toutefois, si le web permet d’échapper à la censure de l’establishment, les internautes ne forment pas le même public que les auditeurs des radiopoubelles. De la sorte, bien que les adéquistes aient pris l’initiative d’occuper le terrain blogosphèrique (alors vierge de règlementation), ces derniers sont philosophiquement mal adaptés face au sens critique des internautes. En effet, ici, c’est la culture de la réflexion qui prime…nous recherchons la vérité et n’avons que faire des «spins» populistes.
Bref, afin d’exploiter la zone grise du Web sans avoir la rigueur intellectuelle de rendre des comptes au souci de vérité, le blogue adéquiste « Élodie Gagnon-Martin » fut vraisemblablement créée de toute pièce afin d’infiltrer la blogosphère et influencer les journalistes. Formellement, en lisant entre les lignes, il est indéniable que le blogue Élodie chose-machin suit parfaitement l’agenda adéquiste. Or, si Élodie est le blogue officieux de l’ADQ, en couverture, ce blogue se prétend cependant celui d’une simple citoyenne… ce blogue est donc conçu pour tromper.
Ainsi, se pensant très «marketing politique», il est aisé d’imaginer une petite équipe de communication adéquiste derrière cette créature (MisterPi ne doit pas être très loin). Si bien que pour paraître cool, voire, rendre à la mode les idées (rétrogrades) du parti qui les engage (nos fonds publics), quoi de mieux qu’une jeune blonde dans le vent, “autonome”, portant un nom plus qu’étudié. Ce truc est grossier, et transpire la création politique sur mesure… l’ADQ prend le peuple Québécois pour des imbéciles!
Formellement donc, si ce blogue s’avère faire de la fausse représentation pour mieux vendre la salade politique de l’ADQ, c’est une manœuvre qui en dit long sur la philosophie de parti politique en question. En effet, en considérant la population comme une masse populaire à tromper plutôt qu’une opinion à informer, nous décelons ici la logique démagogique de ce groupe d’intérêt. Or voilà, si Élodie machin est entretenue avec le salaire des employés de l’ADQ afin de nous vendre malhonnêtement un produit politique, ce blogue doit donc être considéré comme une publicité (les spins), c’est-à-dire… une dépense politique. Alors, je pense que le DGEQ est en mesure de faire une enquête ici pour dépense électorale non comptabilisée.
Par ailleurs, cet épisode est un précédent : en vue de la prochaine joute électorale, les blogueurs souverainistes exigent une rigueur intellectuelle dans le traitement médiatique des opinions issues des blogues ; si bien que j’aimerais un cadre éthique pour la blogosphère politique. De la sorte, (avis à nos journalistes préférés) les blogueurs anonymes ne devraient pas avoir la même notoriété que ceux assumant la paternité de leur opinion.
Élodie est désormais retranchée sous le feu d’un projecteur encombrant… je sens que nous approchons l’objectif de découvrir sa réelle identité. Cependant, comme l’Hydre de Lerne (un monstre à neuf têtes de serpent), nous avons beau couper une tête du monstre, elle repoussera ailleurs, quelque part, d’une autre façon. Formellement, puisque nous nous battons contre une philosophie poussée par la logique des valeurs néolibérales… le vrai monstre est beaucoup plus informe que le blogue d’une fausse blonde.
Et maintenant, la grande question : l’ADQ se dissociera-t-il du blogue qu’il a créé pour nous tromper ?
• Exit Elodie – Zéro seconde
• Fallait tout de même y penser à deux fois! – La Militante
Excellent texte Carl, et merci pour le lien vers mon blogue! Je crois en effet que l’ADQ détient la clef; mais ne nous trompons pas: ce n’est pas parce que le Devoir en a parlé une fois que celle-ci ressentira de la pression. Faudra que d’autres journalistes en parlent pour que ça puisse avoir un écho, et ça prendra aussi des preuves plus tangibles… Mais lâchons pas le morceau!