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Le mythe du territoire mohawk non cédé – Une réécriture coloniale de l’histoire

Non, Montréal n’a jamais été mohawk — Révisionnisme historique, récupération politique et effacement du Québec
À chaque élection fédérale, le Nouveau Parti démocratique réussit à séduire une part de l’électorat progressiste québécois. Pourtant, ce parti, tout en se proclamant défenseur des minorités culturelles et des peuples autochtones, refuse toujours de reconnaître réellement la nation québécoise et son droit à l’autodétermination. Ce texte s’inscrit ainsi dans le contexte de cette contradiction fondamentale. Car pendant que le NPD s’érige en défenseur des droits autochtones et des « territoires non cédés », il participe en parallèle à un projet fédéral de centralisation, d’assimilation linguistique et d’uniformisation culturelle. Le Québec, dans cette logique, n’est plus un peuple fondateur du pays et encore moins une nation : il est une simple province parmi d’autres, assignée à un rôle de figurant dans le grand récit canadien.
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Recentrer le débat : ma gauche n’est plus la leur

Mon coming out au centre, ou comment rester fidèle à ses idéaux quand la gauche abandonne le champ de bataille.
Ce texte n’est pas un manifeste : c’est un récit. Celui d’un ancien élu de gauche, qui raconte son cheminement politique à travers la Boussole électorale et les dérives idéologiques des dernières années.
À la veille d’un scrutin fédéral, j’y expose (probablement pour la dernière fois) mon parcours d’ancien politicien — pour expliquer pourquoi, sans renier mes idéaux, je me situe aujourd’hui au centre.
Et parce qu’on ne choisit pas un cap sans prendre acte des vents contraires, j’en profite aussi, en conclusion, pour nommer clairement ce qui alimente depuis des années mon aversion pour le wokisme.
Sébastien de Survivor Québec : de la jungle urbaine à la jungle tropicale
S’il y a bien une chose que je n’aurais jamais imaginée, c’est de me retrouver un jour devant ma télé, à suivre avec passion la saison 3 de Survivor Québec — et encore moins parce que mon collègue jardinier au Parc Jean-Drapeau y participe comme joueur ! Oui, Sébastien, le même avec qui je travaille depuis quatre ans dans l’équipe A, se retrouve maintenant torche à la main sur une île tropicale, le corps trempé, le regard alerte, en train de manœuvrer entre deux alliances comme s’il planifiait la plantation d’une plate-bande sous haute tension.
Et pourtant, nous voilà.
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Face à la vague Carney, la « gauche » québécoise choisit de se taire… ou de voter libéral

On nous parle de démocratie, mais la sortie est condamnée… car le progressisme de façade est en ruines
Alors que la prochaine élection fédérale s’annonce comme un duel entre deux formes de droite — l’une populiste, l’autre néolibérale —, une partie de la « gauche » québécoise semble prête à appuyer le Parti libéral de Mark Carney… au nom du « moindre mal ».
Mais peut-on encore parler de gauche, lorsqu’on légitime un régime qui incarne l’ordre économique et politique qu’on prétend combattre ?
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Mark Carney en route vers le pouvoir : vous êtes pas écœurés de mourir, bande de caves ?
Il y a des jours où l’on a juste envie de crier. De graver des mots dans le béton. Comme ce cri brut lancé en 1967, qui résonne encore plus fort aujourd’hui :
« Vous êtes pas écœurés de mourir, bande de caves ? C’est assez ! »
Nous sommes en pleine campagne électorale fédérale, et le décor est déjà absurde : Mark Carney, fraîchement élu chef du Parti libéral du Canada avec 86 % des voix des membres, a été assermenté comme 24e premier ministre du Canada en mars 2025, succédant à Justin Trudeau. Et même s’il n’a encore jamais été élu par la population, il mène dans les sondages nationaux, prêt à transformer cette désignation interne en victoire électorale formelle. Et ce faisant, il se retrouve en position de renouveler de cinq ans le mandat d’un parti au pouvoir depuis déjà une décennie, pourtant épuisé, discrédité, usé jusqu’à la corde. Une sorte de ravalement de façade… qui semble, hélas, suffire à berner une bonne partie de l’électorat.
Luc Rabouin pour Montréal : Le choix d’une démocratie participative renouvelée

Devant une foule de 150 personnes, Luc Rabouin a appelé à la solidarité pour « faire face au vent de la droite radicale qui souffle sur nous en ce moment ».
Photo : Radio-Canada / Marie-Josée Paquette-Comeau
Bien sûr, on ne refait pas l’histoire. Et bien sûr, je suis parti en mauvais termes avec Projet Montréal, un parti auquel j’avais pourtant activement contribué à la fondation… au point même d’y être élu une première fois comme colistier du chef fondateur Richard Bergeron en 2005, puis finalement d’y siéger comme conseiller municipal en 2009.
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Mon palmarès des films de 2024 : un cadeau cinématographique pour le Jour de l’An
Alors que l’année 2024 touche à sa fin, je me réjouis de partager avec vous un palmarès des films qui m’ont le plus marqué cette année. Cet article est particulièrement spécial pour moi, car il symbolise l’accomplissement de ma résolution du Nouvel An 2024 : écrire une critique pour chaque film que j’ai visionné. Cette démarche, aussi enrichissante qu’exigeante, m’a permis de développer une nouvelle section sur mon blogue dédiée à ma passion pour le septième art, que je vous invite à découvrir ici. Avec un total de 60 films et séries visionnés en 2024, j’ai pu rédiger autant de critiques dans ce blogue. Ce parcours reflète un engagement constant et une plongée enrichissante dans le paysage cinématographique de cette année.
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Arnaque d’Aura Health : Comment éviter cette fraude déguisée en application bien-être
Récemment, j’ai été victime d’une fraude orchestrée par une entreprise nommée Aura Health, qui se présente comme une application de bien-être. Mon expérience et celle de centaines d’autres consommateurs montrent clairement que cette entreprise agit de manière prédatrice et frauduleuse, exploitant les failles des systèmes de paiement et la confiance des internautes. Voici les faits, ainsi que quelques pistes de réflexion sur la manière de lutter contre ce fléau et de se protéger.
La Voix manquante dans le dialogue de Jonathan Durand Folco : Plaidoyer pour le centre-gauche

Préambule
Dans le contexte politique actuel, marqué par une polarisation croissante et une montée de l’anti-wokisme, il est crucial d’examiner les dynamiques internes de la gauche. Mon précédent article, « Quand le wokisme pousse la fenêtre d’Overton vers la droite« , abordait déjà ces enjeux. Aujourd’hui, je souhaite poursuivre cette réflexion en réponse à l’article de Jonathan Durand Folco, « L’affaire Bouazzi, entre Habermas Machine et Full Woke Machine« , où il propose un dialogue platonicien explorant différentes stratégies pour la gauche.
J’ai constaté avec préoccupation que sa proposition omet une perspective essentielle : celle de la gauche social-démocrate critique envers certaines dérives du mouvement woke. Dans certains milieux woke, toute divergence, même minime, par rapport à la doxa dominante est rapidement étiquetée de manière binaire comme relevant de la droite réactionnaire, voire du fascisme. Cette exclusion, souvent motivée par des dynamiques partisanes, entrave la diversité des opinions au sein du débat démocratique.
Cette omission n’est pas anodine, surtout lorsque la gauche social-démocrate est en pleine croissance, comme en témoigne la montée du Parti Québécois sous la direction de Paul St-Pierre Plamondon. Avec son positionnement social-démocrate renouvelé, notre parti est d’ailleurs en bonne voie pour remporter la prochaine élection provinciale.
C’est pourquoi j’ai ressenti la nécessité de répondre à Jonathan Durand Folco en m’imposant dans sa discussion par la création d’un nouveau personnage, Athéna, dans son dialogue platonicien. Athéna incarne une voix raisonnable et sage, prônant une approche équilibrée et inclusive, en opposition à la radicalisation proposée par d’autres. Mon intention est de mettre en lumière l’importance de reconnaître et de valoriser la diversité des opinions au sein de la gauche pour enrichir le débat démocratique et renforcer notre mouvement collectif.
Ce qui suit est une adaptation du dialogue original, mais avec l’ajout d’Athéna, reflétant cette vision social-démocrate.
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Quand le wokisme pousse la fenêtre d’Overton vers la droite

Ce texte est une réplique au texte « Diaboliser l’autre pour se dédiaboliser soi-même » de Jonathan Durand Folco.
Dans son récent article, Jonathan Durand Folco propose une réflexion approfondie sur la stratégie que devrait adopter la gauche face à la montée de ce qu’il appelle « l’anti-wokisme ». Bien que son analyse soit digne d’attention, il est clair que son point de vue est influencé par ses intérêts partisans à Québec solidaire, ce qui crée des angles morts dans sa réflexion. Il est donc nécessaire d’adopter une perspective différente, en tenant compte du déplacement de la fenêtre d’Overton et de l’impact de la radicalisation du discours woke sur le paysage politique actuel.
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