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Posté par le 19 novembre 2011 dans Entomologie, Politique municipale

Le mystère des piqûres nocturnes durant notre sommeil… sur la piste des punaises de lit

Dont let the bedbugs bite you by Ketchup Suicide

Cette image est une création originale de Morten Bak© Tous droits réservés

Avant d’entamer le cœur du sujet, je tiens à vous faire une confession à propos du succès de mon blogue. Effectivement, bien que son trafic l’amène à caracoler dans les sommets des blogues politiques au Québec, la réalité est que son succès est surtout généré par une combinaison de belles images (souvent faites par moi-même), une excellente indexation (avec des plug-ins secrets)… et la popularité des mes articles (intemporelle) sur les insectes et autres arthropodes. Ainsi, l’un de mes articles se démarque particulièrement avec plus de 150 000 visionnements à ce jour (soit à lui seul le quart de l’achalandage total du blogue à 616892  visionnements aujourd’hui). En suivant la piste d’une espèce d’araignée que je fais découvrir au grand public, cet article au titre sensationnaliste (Cette année à Montréal, il y aura des morsures… soyez attentifs à l’araignée jaune Chiracanthium mildei) s’avère en fait une porte menant au mystère des piqûres nocturnes. Or, à constater la myriade de commentaires ayant été générés sous cet article, ce mystère n’est manifestement toujours pas résolu; d’autant plus que le débat fait toujours rage entre les accusateurs et défenseurs des araignées. Pour ma part, si j’attends encore des avis d’expert (comme celui-ci franchement pertinent de l’arachnologue Pierre Paquin) pour définitivement trancher la question quant à la possibilité que C. mildei puisse mordre les humains durant la nuit, il s’est à mes yeux révélé un nouveau suspect. Alors, étant donné l’intérêt manifeste que les internautes portent au sujet, je prendrai donc aujourd’hui l’occasion de vous partager l’évolution de ma réflexion (d’autant plus que depuis la rédaction de ce fameux article en 2007, j’ai par après travaillé comme technicien en gestion parasitaire et suivi un cours universitaire sur les arthropodes). 😎

La liste des suspects

Prédatrice, venimeuse, étrange, repoussante, nocturne, intrigante, mystérieuse, fascinante et chargée de symbolisme, depuis la nuit des temps l’araignée a marqué notre inconscient en tant que menace. Or elle est un bouc émissaire parfait quant aux «piqûres» inexpliquées durant notre sommeil. Mais si je crois toujours à la possibilité que C. mildei puisse mordre en de rares occasions, vous devez réaliser que les araignées ne sont pas hématophages. Bref, même si elles sont carnivores, les araignées ne se nourrissent pas directement du sang des vertébrés… et n’ont logiquement aucun intérêt à tenter de nous mordre. À contrario, certains arthropodes hématophages (hémato=sang, phage=manger) recherchent activement les humains puisque notre sang est indispensable à leur biologie. A titre indicatif, voici à ma connaissance la liste des arthropodes hématophages se retrouvant au Québec:

  • Les Culcidae… le plus grand tueur d’humain de tous les temps! En effet, les moustiques tiennent un rôle extrêmement important en santé humaine ou animale car ils concentrent, au delà de leur rôle de nuisants par les piqûres douloureuses qu’ils infligent, le plus important groupe de vecteurs d’agents pathogènes transmissibles à l’être humain. Ils sont vecteurs de trois groupes d’agents pathogènes pour l’être humain: Plasmodiumfilaires des genres Wuchereria et Brugia, ainsi que de nombreux arbovirus
  • Les Simuliidae. Un autre diptère… vous savez, les petites criss de mouches noires!
  • Les Ceratopogonidae, qui au Canada appartiennent toutes au genre Culicoides. Sa piqûre donne une sensation de brûlure, si bien qu’elle lui a mérité au Québec le nom de «brûlot». Les  Culicoides abondent dans la forêt boréale. La présence de Culicoides sanguisuga et d’autres espèces rendent le camping intolérable dans certaines régions boisées durant le mois de juillet.
  • Les Tabanidae, c’est à dire la familles des taons. Au Québec, on utilise également les termes mouche à chevalmouche à chevreuil et frappe-à-bord pour leur propension à harceler le bétail. Il y est également courant d’entendre le mot «taon» utilisé pour désigner ce qui est en fait un bourdon. (Lire à cet effet mon article, Pour en finir avec la confusion sur certains insectes)
  • Les tiques, constituant l’ordre des Ixodida. Les tiques ne sont pas des insectes mais bien des acariens ectoparasites de vertébrés se nourrissant de leur sang grâce à un rostre.
  • Les phthiraptères (Phthiraptera) regroupent aujourd’hui dans un ordre unique l’ensemble des insectes classiquement désignés sous le nom de pou, parmi lesquels le pou de l’homme et le pou du pubis, vulgairement dénommé morpion.
  • L’ordre des siphonaptères (Siphonaptera) sont des insectes ptérygotes holométabole, caractérisés entre autres par leurs pièces buccales conformées en un appareil piqueur-suceur. Les puces sont des petits insectes ectoparasites. Elles infectent les mammifères (dont l’Homme) et quelques oiseaux, et vivent du sang de leurs porteurs.
  • Et finalement, un membre du sous-ordre des hétéroptèresCimex lectularius, une punaise de lit largement répandue autour du monde.  Nous y reviendrons… :mrgreen:

À partir de cette liste de suspects, commençons maintenant notre investigation afin de trouver le principal coupable des piqûres nocturnes au Québec. Chez l‘ordre des diptères (Culcidae, Simuliidae, Ceratopogonidae, Tabanidae) il semblerait que seules les femelles soient hématophages (pour l’apport en protéines dans la formation des œufs). Les Tabanidae et les Simuliidae étant diurnes, nous pouvons d’emblée les exclure de la liste des suspects provoquant les piqûres nocturnes. Puis, si les moustiques demeurent toujours un éminent suspect d’envergure international quant aux piqûres (surtout si vous dormez avec des fenêtres ouvertes), il faudra toutefois les exclure avec leur cousin Ceratopogonidae si vous vous trouvez en hiver… particulièrement si les piqûres sont à des endroits sous les vêtements.

Les quatre familles de diptère hématophage au Canada

Les quatre familles de diptère hématophage au Canada: Culcidae, Ceratopogonidae, Tabanidae, Simuliidae. Cliquez sur l’image pour en connaitre davantage sur les diptères au Canada.

Dans la même logique environnementale, il faudra aussi éliminer en hiver la tique des suspects. Vivant dans les champs et les forets tempérés, mais fuyant lez zones froides (j’en n’ai encore jamais vues au Québec), les tiques sont les plus gros acariens au monde. De toute façon, puisque les tiques s’enfoncent la tête dans la peau de leur victime pour y rester ainsi accrochées durant des heures en pompant le sang, leurs piqûres sont relativement bien identifiables.

les tiques ne sont pas des insectes car elle plus de six pattes

Les tiques ne sont pas des insectes car elles ont plus de six pattes. Leurs tailles est extrêmement variables en fonction du repas sanguin.

Ixodericinus

Une tique… la tête bien incrustée dans son hôte

À première vue, les poux pourront peut-être sembler un suspect usuel, mais ces derniers finiront tôt ou tard par révéler leur présence puisqu’ils vivent en permanence sur leur hôte.

infestation de poux dans les cheveux

une infestation de pou dans des cheveux

Les puces quant à elles, étant des ectoparasites de nos animaux domestiques (mais pouvant se rabattre sur les humains fautes d’accès à leur hôte naturel), peuvent être quelquefois mises en cause dans les cas de piqûres nocturnes. Cependant, leur piqûre étant aussi douloureuse que celle faite par les moustiques, les puces réveilleront habituellement leur victime au moment de l’assaut. Par ailleurs, nous pouvons aussi vraisemblablement les exclure de la liste s’il n’y a jamais eu d’animaux domestiques dans l’habitation de la victime.

Une puce en train de piquer

Une puce en train de piquer un humain

Si bien que sur la liste des arthropodes hématophage au Québec, il nous reste donc ici un suspect notable.

Les punaises de lits : LE principal suspect des piqûres nocturnes au Québec

Cimex lectularius, la punaise de lit
•Punaise de lits (Cimex lecularius)
•Ordre: Hétéroptères
•Famille: Cimicidés
•Taille adulte: 5 à 8 mm
•Activité: Principalement nocturne
•Période: Toute l’année
•Lieu: Habitat des humains, s’abrite dans les endroits sombres et secs

La punaise de lit est un insecte aptère (sans aile) et rampant. Pour se protéger, les punaises de lit ne sont pas bien pourvues par la nature. Elles ne volent pas, ne sautent pas, se déplacent lentement et ne dénotent aucune disposition efficace pour se défendre d’un prédateur (à part de simuler la mort). Cependant, il faut leur donner un atout de taille… celui de la discrétion. En effet, sa forme aplati (1 à 2 mm) lui permet de s’infiltrer à peu prêt partout (fissures étroites, coutures de matelas, derrière des plinthes). Et quand elle a repéré l’endroit où vient dormir sa source de nourriture (vous), elle se trouve une cachette (quasi toujours à moins de 15 pieds du «steak») pour y demeurer dissimulée entre deux repas sanguins. Or, si dans les conditions optimales nous parlons de dix jours en moyenne entre deux repas sanguins, il faudra en déduire que la punaise de lit pourra pratiquement passer sa vie entière dissimulée dans sa cachette. Et si même sa source de nourriture en arrivait à quitter les lieux durant plusieurs semaines, la punaise de lit peut ralentir son métabolisme afin de survivre entre six à 12 mois mois sans nourriture. Or,  cette faculté à survivre sans nourriture pendant de longues périodes fait de cet insecte un parasite difficile à combattre.

cycle de vie des punaises

L’un des aspect confondant l’identification de la punaises par la population, c’est qu’elle se présente à nous sous différente taille. Ainsi, à l’instar des autres membres de l’ordre des hétéroptères, l’on distinguera trois stades dans le cycle de développement de la punaise de lit: l’oeuf – la nymphe – l’adulte. Pour passer de la minuscule nymphe à la forme adulte, grosse comme un pépin de pomme, la punaise de lit passera par quatre stades distincts. De couleur blanche, l’oeuf mesure environ 1 mm. La nymphe est identique à l’adulte mais plus petite et transparente avant d’avoir pris son premier repas sanguin.  Le temps d’éclosion des oeufs dépendra de la température ambiante, plus il fait chaud, plus le cycle s’accélère, plus il fait froid plus il ralentit. Une jeune punaise a nécessairement besoin de sang pour se développer. Dans des conditions optimales, elle devient adulte au bout de quelques semaines; c’est à dire après 5 repas car il lui faut muer 5 fois (un repas par cycle) avant d’atteindre sa taille définitive et sa maturité sexuelle (D’ailleurs, en pouvant reconaitre les différentes phases du cycle quand j’étais technicien en gestion parasitaire, je pouvais évaluer l’historique de l’infestation en cours).

Le cycle de vie de la punaise de lit

Une image trouvé ici, sur l’excellent site Web: Punaisesdelits.net. Les punaises adultes s’accouplent à tout moment de l’année. La femelle ne pond qu’un seul œuf à la fois, mais elle est capable de pondre plus de 200 œufs au cours de sa vie au rythme de 4 ou 5 par jour. La période d’incubation des œufs est généralement d’une à deux semaine. Si les conditions sont adéquates au développement des punaises , celles-ci peuvent se reproduire toute l’année.

La sexualité des punaises de lit

En cliquant sur cette photo, je vous propose la lecture d’un texte sur la sexualité« originale» des punaises de lit.

La famille des punaises

Les hétéroptères (Heteroptera), ou punaises, est un sous-ordre des hémiptères et appartient à l’ensemble des insectes ptérygotes hétérométaboles , avec  un appareil buccal de type piqueur-suceur; et généralement des ailes postérieures membraneuses alors que les antérieures sont partiellement cornées

Je profiterai maintenant de l’occasion pour démystifier cette croyance que les punaises de lit vivent exclusivement dans les matelas (voir qu’il suffirait de jeter son matelas pour se débarrasser des punaises). En fait, nous devrions davantage considérer le matelas comme leur table à manger puisque les punaises de lit y vont principalement pour s’y nourrir. Et si de trouver des punaises dans les rebords des draps contours est un classique durant une infestation, elles préféreront toutefois se dissimuler à l’intérieur de la base du lit, particulièrement si celle-ci est faite en bois. Alors, dites-vous qu’avant d’apercevoir des punaises sur les rebords de votre lit, celles-ci auront auparavant investi les interstices et les trous de vis dans la base de bois, l’endos de la tête de lit et la table de chevet.

dessous de sommier

L’intérieur d’une base de bois constitue la cachette de prédilection des punaises de lit. Pour connaitre d’autre cachette des punaises, allez visiter le site Web: http://www.penntybio.com/insectes/punaise-de-lit.htm

punaises de lit cachées dans un trou de vis

Combien de punaises voyez-vous dissimulées dans ce simple trou de vis (dans ce cas ci dans une chaise) ?

Maintenant, dans la perspective qu’il y ait présence de punaises dans un logement, vous devez discerner deux types de cas de figure distincts: L’infestation progressive et la punaise furtive. Ces deux types de situation ayant des impacts radicalement différents sur la condition de vie des victimes, les solutions pour éliminer le problème diffèrent aussi.


Pensez-vous avoir des punaises ? Voici des endroits à vérifier

L’infestation progressive par des punaises de lit

C’est le cas classique dont tout le monde parle (et le scénario d’horreur si aucun professionnel n’intervient). Un couple ou plusieurs individus de punaises ont colonisé un domicile et se reproduise à un rythme exponentiel. Au début de l’invasion, les punaises sont difficiles à détecter. Mais puisque chaque femelle fécondée peut pondre jusqu’à 5 œufs par jour, le nombre d’individus finit par exponentiellement exploser jusqu’à ce que les punaises sortent en plein jour de leur cachette pour se balader librement dans le logement infecté.


Mon ancien patron, et mentor sur la question, Harold Leavey, nous fait un excellent topo de la situation durant cette émission de Découverte à la SRC

Dans ce cas-ci, seul un traitement fait par des professionnels en gestion parasitaire peut venir à bout de l’infestation. Mais encore là, la règle d’or pour augmenter le pourcentage de réussite d’une opération d’extermination demeure la rapidité d’intervention. Car plus il y a de punaises de lit dans un logement, plus les risques d’y laisser des survivants après un traitement sont élevés; et c’est d’autant plus vrai si le logement est encombré d’objets (qui sont autant de cachettes à l’abri des pesticides).


Si vous voulez voir à quoi cela ressemble une infestation de punaises (et de blattes germaniques dans ce cas-ci) regardez à 4:50 minutes. Un vrai film d’horreur!
bed bugs

Durant un traitement contre les punaises, le moment le plus délicat pour éviter d’en ramener dans ses vêtements, c’est lorsque nous retournons des matelas… et «qu’une poudre» d’oeufs, de peaux mortes et de petites nymphes s’y en détache au moment du choc avec le sol. Ici, comment vous exprimer que j’ai souvent rêvé qu’un matelas infesté me tombait dessus… et que croulant sous son poids, j’étais ainsi immobilisé pendant que des punaises s’infiltraient à l’intérieur de mes vêtements.

oeufs et nymphes de punaises de punaise de lit

En effet, je craignais davantage de ramener dans mes vêtements les minuscules nymphes, grosse comme une tête d’épingle et transparente (quasi invisible) aux adultes imbibés de sang (gros comme un pépin de pomme)

punaises se nourrissant de sang humain

La couleur rouge-brunâtre de la punaise de lit est dû au sang qu’elle absorbe. Si bien lorsqu’elle vient de naître, cette dernière est incolore.


Les punaises de lit sont surtout connues pour leurs morsures nocturnes, mais saviez-vous qu’elles se présentent sous plusieurs formes. Dans ce petit documentaire, vous pourrez comparer la nymphe de l’adulte.

Dans un même ordre d’idée, il faut réaliser que plus un logement est massivement infecté par les punaises de lit, plus ses occupants risquent d’y disséminer le parasite dans tous leurs déplacements. C’est ici que nous arrivons au deuxième cas de figure; une situation pratiquement jamais expliquée par les médias.

La punaise furtive (et le mystère des piqûres nocturnes)

Ainsi, tous les grands centres urbains du monde font face au retour en force des punaises de lit. Montréal n’échappant pas à l’invasion, il faut réaliser que dans la ville plusieurs citoyens transportent des punaises dans leurs vêtements et bagages (et c’est encore plus vrai dans le cas des itinérants). Alors, les chances d’attraper une punaise dans un lieu public sont concrètes (banc public, transport en commun, cinéma, chambre d’hôtel, restaurant, bibliothèque, bâtiment institutionnel, etc).

jeunes sans-abris sous un viaduc à Montréal

En se promenant d’un refuge à l’autre, les vagabonds et les sans-abris demeurent un vecteur par excellence des punaises à travers les villes. Un jour, il faudra vraiment s’attaquer à cet aspect fondamental du problème.

Imaginez maintenant que vous ramenez à votre domicile l’une de ces nombreuses punaises traînant ici et là dans la ville. Tôt ou tard, cette dernière finira par s’installer aux alentours du lit (en suivant la concentration du gaz carbonique que vous dégagez la nuit). Et là, tel un vampire tapi dans l’ombre, cette punaise attendra que votre sommeil soit assez profond pour venir furtivement vous piquer. Et ne pensez pas que cette piqûre puisse vous réveiller, car contrairement aux piqûres de puces et de moustiques, la piqûre de la punaise est indolore (et heureusement, le seul point positif ici c’est qu’elle ne transporterait aucune maladie transmissible aux humains).


Cette vidéo du National Geographic sur le sujet des piqûres nocturne occasionné par les punaises est un incontournable. Rien de mieux, d’ailleurs, pour vous aider à réaliser que le monde des insectes est principalement olfactif.

Maintenant, voyez-vous un peu mieux le portrait se dessiner? Approximativement à chaque 10 jours (c’est à dire entre chaque repas sanguin), la personne ayant une punaise furtive installée dans sa chambre se réveillera au matin avec une piqûre. Le pire, c’est que ce manège peut durer jusqu’à ce que la punaise meure de vieillesse (je vous rappelle que l’espérance de vie d’une punaise varierait entre 6 et 12 mois). Or, si cette situation est décidément moins dramatique qu’une infestation de punaises classique, il en demeure pas moins qu’elle peut rendre folle certaines personnes… d’autant plus que dans ce cas, les solutions sont moins évidentes qu’un traitement conventionnel avec une panoplie de pesticides.


Voir ici comment des punaises de lit affamées peuvent littéralement se précipiter sur un humain en plein jour

En effet, que peut bien faire un exterminateur quand il est question de trouver une seule punaise? Ici, c’est littéralement chercher une aiguille dans une botte de foin! Dans ce cas, en considérant aussi tous les désagréments que cela implique aux habitants du lieu concerné, faut-il vraiment mettre en branle un lourd traitement impliquant des pesticides pour tuer une seule punaise? Ensuite, si nous excluons l’option du traitement avec pesticides, un exterminateur risquera-t’il son temps et sa réputation en se lançant à la chasse d’une seule punaise… d’autant plus quand personne ne semble en mesure d’identifier formellement le coupable? Car, il n’y a rien qui ressemble plus à la piqûre d’un arthropode qu’une piqûre fait par un autre arthropode. Et là, je ne vous parle pas du fait que diverses lésions cutanées peuvent se confondre à tort avec des morsures d’arthropodes. En effet, il peut des fois s’agir de symptômes associés au virus Herpes simplex, à une dermatite arthritique, à un ulcère diabétique, à des plaies de lit, à une réaction à l’herbe à puce, à une infections d’origine bactérienne, voire à une allergie mystérieuse comme il s’en retrouve toujours davantage dans nos villes industrialisées. Si bien qu’en cherchant le coupable pour les étranges réactions cutanées, les médecins, souvent complètement ignorants dans le domaine entomologique, concluront très facilement aux «morsures d’araignées» et aux piqûres de punaises… quand finalement, ils n’ont aucune idée de ce dont il s’agit.

extermination de punaise de lit

Une petite anecdote ici, durant l’une de mes investigations chez un client aux prises avec des piqûres mystérieuses, je suis ainsi tombé sur une personne m’expliquant qu’il avait lu sur «un blogue quelconque» que des araignées jaunes étaient probablement responsables des ses piqûres. Or, si c’était vraiment amusant de me faire relater mes propres propos par une tierce personne, je compris à ce moment que la portée de cet article sur l’araignée C. mildei induisait plusieurs personnes dans l’erreur

Par ailleurs, vous devez savoir qu’avant de pomper le sang de sa proie, la punaise y injectera préalablement un anesthésiant doublé d’un anticoagulant. Ainsi, chaque personne réagira différemment à l’introduction de ces substances étrangères dans leur organisme. Certaines personnes n’auront donc aucune réaction (et ignoreront même qu’elles ont été piquées), d’autres seront fortement allergiques et feront des plaques cutanées sur leur peau.

le rostre de la punaise de lit

Pour la punaise de lit, devons-nous parler de piqûre ou de morsure?Avec son rostre en guise de mandibule, la punaise de lit fait parti des insectes communément appelé piqueur-suceur, car c’est avec cet appareil buccale qu’elle arrive à percer notre peau pour en aspirer le sang

Alors, puisqu’une piqûre de punaise peut exactement ressembler à la piqûre faite par un moustique, c’est souvent le lieu de la piqûre (la scène du crime) qui donnera l’indice principal quant à l’identité du suspect. Par exemple, si vous vous êtes fait piquer en camping, de surcroît en dormant sous les étoiles, vous pouvez logiquement exclure les punaises de lit des suspects principaux. Inversement, si vous vous faites piquer en plein hiver dans un logement social au centre-ville d’une métropole, vous pouvez pratiquement parier sur l’implication d’une ou des punaises de lit.

piqûres par des punaises de lit

Les piqûres de punaise sont semblables à celles d’un moustique, souvent multiples, alignées ou groupées à un ou quelques endroits sur la peau. Le nombre de lésions dépend de l’intensité de l’infestation. Lorsqu’un logement est fortement infesté, les occupants peuvent être piqués une centaine de fois par nuit. Se lever d’un lit le matin avec beaucoup de piqûres implique certainement la présence d’une colonie de punaises à cet endroit

piqûre de punaise de lit

Chaque personne réagis différemment aux piqûres de punaise; or c’est vraiment ardu d’associer une rougeur sur la peau à un insecte précis. Cependant, le configuration d’une série de piqûre en ligne est une signature équivoque à la punaise de lit. Ici, c’est ce que j’appelais «le collier de perles». Il faudrait d’ailleurs un jour m’expliquer les raisons pouvant amener les punaises à piquer de la sorte en rangée.

Une autre dynamique pour nous mêler davantage quant à l’identification du coupable, est le fait que les punaises de lit ne sont pas également attirées d’une personne à l’autre. Si bien que dans un logement infecté par des punaises, voire dans un même lit, il est fréquent qu’une personne en particulier attire davantage la/les punaises dans sa direction. D’ailleurs, c’est un sujet qui anime les scientifiques ici. Car puisqu’il semble question que des kairomones spécifiques guident les punaises vers leurs proies, leur découverte pourrait certainement nous donner la possibilité de développer des pesticides attractifs (à l’instar de la pâte Maxforce utilisée contre les blattes).


Les pesticides modernes consistent à cibler un parasite précis en l’attirant d’un façon quelconque. En effet, c’est beaucoup plus intelligent et simple de contenir une infestation avec des pesticides attractifs que de repousser les parasites dans les logements contiguë avec des pesticides répulsifs. Ici, dans cette vidéo, une blatte ne peut résister à la tentation de la pâte Maxforce, et sort de sa cachette pour aller s’empoisonner… directement au bout de l’applicateur du technicien.

Parce que voyez-vous, au niveau de la gestion de l’invasion des punaises au niveau municipal, les opérations d’exterminations actuelles font aussi partie du problème… en repoussant trop souvent le parasite d’un logement à l’autre. En effet, puisque justement les pesticides actuels sont des répulsifs, un traitement dans un logement pourra chasser les punaises cachées dans les murs vers un logement voisin. À contrario, les poisons attractifs (à base de phéromones) ont l’avantage de contenir le parasite ciblé dans le logement contaminé. Or, ce serait une vraie révolution que de pouvoir un jour développer des pesticides attractifs contre les punaises. Assurément, l’entreprise qui élaborera ce pesticide deviendra multimillionnaire.

Les préceptes de la lutte intégrée

Étant arrosé de pesticide par les humains depuis plus d’un siècle, c’est toujours une course contre la montre pour trouver des nouveaux pesticides contre les nouvelles souches résistantes de punaises. En ce sens, pour réaliser que la lutte intégrée devrait toujours être préconisée dans notre lutte contre les insectes ravageurs, je vous invite à lire mon article «Les préceptes de la lutte intégrée» afin de saisir les capacités d’adaptation des êtres vivants.

D’ailleurs, je manquerais ici d’opportunisme à ne pas mentionner mon travail de conseiller municipal pour obliger les entreprises en gestion parasitaire d’envoyer à la Ville un rapport pour chaque opération contre les punaises. Bien sûr, l’un des objectifs de notre nouvelle réglementation était de nous permettre d’acquérir une vision d’ensemble du «champ de bataille» en cartographiant les cas déclarés à Montréal. Cependant, la lecture de ces rapports pourra aussi nous permettre de vérifier l’efficacité des techniques utilisées pas les exterminateurs (c’est actuellement le Far West car les entreprises ont chacun leur formule). Or, ce sera ici une matière pour un prochain article, puisque l’un de mes objectifs politiques sera de promouvoir une universalisation de la méthode du traitement contre les punaises.

déclaration obligatoire sur les punaises de lit

Cliquez sur l’image pour lire la motion que j’avais présentée au conseil municipal au printemps dernier


En 2006, l’émission JE avait présenté un reportage annonçant une nouvelle infestation de punaises à Montréal. Quatre ans plus tard, l’infestation a gagné tous les quartiers de Montréal et se propagent maintenant ailleurs dans les villes du Québec. Dans ce reportage, j’explique brièvement l’embryon d’un plan municipal contre les punaises.

Les moyens mécaniques en guise de solution pour lutter contre une punaise furtive

Pour revenir à la figure du cas d’une punaise furtive dans un logement, vous déduirez que cet article est le fruit de mon expérience quand j’étais technicien en gestion parasitaire. En effet, j’ai souvent dû faire face à cette situation où mes clients (principalement des gens aisés habitants de beaux logements propres dans le Plateau-Mont-Royal) avaient des piqûres sans que j’arrive à trouver la moindre trace d’une punaise dans leur habitation. Or, vous comprendrez que c’est diplomatiquement embêtant d’être payé à dire qu’il y a peut-être une punaise quelque part dans la maison d’un client sans retrouver aucune trace de sa présence.

à la chasse de la punaise furtive

chasse au trésor version 21e siècle: à la chasse d’une punaise furtive

Le premier endroit à regarder pour trouver des punaises de lit c’est dans les coins du matelas, à l’intérieur des replis.

À mes yeux, le principal indice pour détecter la présence (voire la cachette) d’une punaise furtive consiste à trouver ses excréments imbibées dans le bois (en fait, les restes du sang humain métabolisé par la punaises). Cette trace ressemble à s’y méprendre à un dégât qui serait provoquée par de l’encre de chine.

oeufs et exuvies de punaises des lits

La présence d’exuvies (la cuticule que le corps de l’insecte a quitté lors de sa mue) et la découverte de tache de sang dans les draps confirmeront une infestation de punaises en cours.

En ce sens, ma porte de sortie consistait à mettre des pièges en guise de moniteur tout en recommandant aux clients quelques trucs pour agir mécaniquement contre l’envahisseur supposé.

dispositif de surveillance breveté conçu pour détecter les punaises de lits

dispositif de surveillance breveté conçu pour détecter les punaises de lits. Cliquez sur la photo pour vous en procurer!!!

Si bien puisque la punaise ne vole et ne saute pas, il est possible de bloquer son chemin jusqu’au lit en y contrôlant les accès:

  • Ne laissez pas pendre les éléments du type couettes, draps, vêtements, etc… Il faut éviter à tout prix que ces éléments touchent le sol durant la journée et la nuit.
  • Le lit ne doit pas être en contact direct avec le mur.
  • Contrôler les détecteur régulièrement pour voir  s’ils ne sont pas obstrués…

Ainsi, après s’être assuré que le lit ne soit pas en contact avec un mur (laisser au moins deux décimètres de distance), l’idée est d’enduire les pattes du lit avec de la Vaseline (pour empêcher les insectes de grimper).

Base de lit en métal

Une bonne mesure mécanique pour se protéger consiste à choisir une base de lit en métal. Non seulement les punaises les détestes parce qu’il y contient peu de cachette, mais il nous est facile d’enduire de Vaseline les pattes de ce lit

matelas en mousse mémoire

Les matelas en mousse mémoire sont complètement conçu de façon solide contrairement au matelas conventionnels avec ressorts, ne laissant aucun espace ou d’accès aux punaises. Or, cette qualité fait des matelas en mousse mémoire un outil préventif contre les punaises de lit (en plus du confort supérieur au matelas conventionnel).

Par ailleurs, cette mesure peut très bien se combiner au dépôt d’une terre de diatomée autour du lit, un pesticide non toxique et biologique qui consiste en une variété de diatomite, une roche sédimentaire siliceuse d’origine organique et fossile, se composant de restes fossilisés de diatomées. Or, l’ingestion de particules de silice provoque des lésions du tube digestif, et sa fixation sur le corps de l’insecte provoque aussi des lésions qui entraînent la mort par déshydratation. (Contrairement à nous, les insectes disposent d’un exosquelette. Or, si cette caractéristique est un avantage biologique quant à la résistance aux chocs, la perforation de l’exosquelette est quasiment synonyme de fatalité pour l’insecte; ce dernier se vidant progressivement de son hémolymphe). Alors, même si la terre de diatomée est inefficace dans les cas d’infestation, elle demeure un bon outil pour augmenter les chances d’éliminer une punaise furtive… d’autant plus que ce pesticide est économique, sans incidence sur la santé humaine et facile d’accès (cela s’achète à la quincaillerie).

En vente chez Rona, cet insecticide naturel pour fourmis contient un appât sous forme de poudre mélangé avec de la terre de diatomée

Une autre mesure passablement populaire dans l’arsenal mécanique contre les punaises de lit, particulièrement chez les désespérés, est l’application d’une «housses de protection anti-punaise de lits» autour du matelas. Toutefois, peu de gens saisissent réellement l’objectif de son action. En effet, comme je l’expliquais plus haut, les punaises venant se nourrir sur le matelas quand nous dormons, la majorité de ces dernières arrivent de l’extérieur du matelas (principalement de la base de lit), voire carrément de l’extérieur du lit. Si bien même que cette housse enrobe fatalement les punaises emprisonnées dans le matelas, cette disposition ne vous protégera pas des punaises arrivant toujours de l’extérieur. Alors, si cette mesure serait idéale dans le cas où vous voulez garder un matelas après un traitement majeur (genre parce que vous n’avez pas les moyens d’en acheter un autre… ou qu’au contraire, votre matelas vous à coûté la peau des fesses), l’achat d’une housse scellante ne m’ apparaît pas judicieuse contre une seule punaise furtive. Et ceci, est encore plus vrai si cette housse est en plus imbibée d’un pesticide!!! :o

Housses de matelas anti Punaise

Ces housses anti punaises de lit disposent d’une fermeture à glissière contre les intrusions d’arthropodes. Ainsi, les 6 faces du matelas sont complètement protégées contre les punaises de lit, voire aussi des acariens, des bactéries, des fluides et des champignons. Cela signifie qu’une fois appliquées, ces housses permettent d’éviter toutes nouvelles intrusions DANS le matelas.

En résumé, après les pièges collants, la Vaseline, la terre de diatomée et la housse hermétique, je terminerai ici l’énumération de l’arsenal mécanique anti-punaise en vous présentant l’outil que je juge le plus intéressant, le piège intercepteur/protecteur. Cependant, ayant malheureusement découvert cet outil quand je n’étais plus exterminateur, je n’ai jamais pu m’en servir dans le cadre de mon ancien métier. Peu importe, j’ai donc remarqué cet objet durant l’exposition de son inventeur au dernier symposium sur les punaises de lit. Comme quoi les meilleures solutions sont souvent les plus simples, le concept de ce piège consiste à capturer vivante les punaises qui essayent de grimper par les pattes du lit. Or, l’ingéniosité de la chose consiste à autant protéger le dormeur des piqûres qu’à monitorer (et prouver) la présence de punaises dans la chambre. Et d’autant plus qu’il y a deux replis à ce piège, nous pouvons déduire si les punaises sortent du lit ou viennent d’ailleurs dans la chambre.

intercepteur et protecteur de punaise de lit

l’intercepteur de punaises de lit est un système de contrôle unique et facile à utiliser. Il aide à détecter de façon précoce les infestations des punaises de lit. Ces gobelets en plastique brevetés sont sans pesticides. Ils sont recouverts d’une fine couche de talc empêchant les punaises d’en sortir. Ces pièges anti-punaises capturent à la fois les punaises qui veulent grimper vers le matelas et celles qui s’échappent du matelas. Cliquez sur l’image pour vous en procurer

Mais inversement, puisque l’absence de punaise dans le piège peut démontrer que cet insecte n’est pas actif dans une chambre donnée, les propriétaires des lieux pourront se réconforter psychologiquement et retrouver le sommeil en paix. Ici, comprenez-moi que dans le cas d’un exterminateur voulant quitter un client aux prises avec une punaise furtive, ce bidule fait littéralement office de porte de sortie; car finalement, le problème avec les punaises furtives est souvent psychologique. Le slogan pour le marketing de cet objet devrait être: «Tant que vous n’y voyez pas de punaise, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles».

Intercepteur de punaises de lit (disposition efficace)

Ci-dessus, la situation idéale pour une efficacité optimale des intercepteurs/pièges à punaises de lit.

Ci-dessus, une situation défavorable à la protection de votre literie. Les punaises de lit peuvent remonter par le mur, la couette… Les intercepteurs ne sont plus efficaces.

Bref, cet objet est simple, économique, écologique et efficace (dans la mesure d’agir avec un lit sur pattes). Tellement, qu’après en avoir parlé aux directeurs des inspecteurs de mon arrondissement à Montréal, nous comptons en acheter afin de mieux équiper nos inspecteurs. Car, oui, je vous avouerai que dans le Plateau-Mont-Royal, nous avons notre lot d’appels de citoyens concernant des cas de punaises. Et comme quoi mon expérience professionnelle sur cette question agit bel et bien comme une compétence transversale dans mon rôle de conseiller municipal, j’agis ici en tant qu’expert. Or si je suis autant consulté par des inspecteurs, des propriétaires et des citoyens en détresses, fait notable, je suis même aller mettre en personne une «barrière» en pyréthrine dans le mur mitoyen d’une citoyenne. (Oui, j’ai toujours mon permis CD5 du Ministère de l’Environnement du Québec pour pouvoir utiliser des pesticides). Avouons ici que ce genre de traitement «sur le terrain» n’est pas très commun de la part d’un conseiller municipal.

image du film Insidious

Parlant de ce dossier justement, afin que vous puissiez comprendre tout le drame pouvant impliquer la situation d’être aux prises avec une punaise furtive, je vous laisse le lien ici (EN CLIQUANT SUR L’IMAGE) pour lire le compte-rendu d’une dame allergique à l’insecte. Dans son cas, j’ai bien l’impression que l’option d’engager un chien renifleur est la dernière chance possible pour trouver l’intrus.

Les températures extrêmes… l’arme biologique par excellence

La punaise de lit seront toujours en train de muter pour résister et s’adapter aux insecticides… or l’invasion semble inévitable. Pourtant, des moyens existent pour ralentir le fléau: adopter des mesures politiques pour organiser la gestion sociétale du problème, parler du phénomène sans tabou et freiner l’usage des insecticides. Mais voilà, ce sont des solutions encore bien difficiles à faire accepter. Subséquemment, cet article se veut un guide pratique pour directement aider les gens atteint du problème; car en révélant la biologie des punaises de lit,  je peux mieux y expliquer des moyens pour lutter contre le parasite sans pesticides. Ainsi, lorsque vient le temps de combattre des parasites, l’utilisation des changements de température sera toujours une dimension à considérer. En ce sens, la punaise de lit ne fait pas office d’exception, et demeurera toujours sensible aux températures extrêmes:

  • Son temps de survie est d’environ 5 jours à -7°C et 2 jours à -18°C.
  • En dessous de 9°C, la punaise ne s’alimente plus (sa croissance est arrêtée et se met hibernation).
  • Son temps de survie est d’environ de 20 mn à 65 °C.
Bref, il faudra en déduire que les punaises de lit ne pourront jamais survivre à une bonne brasée de lavage à l’eau chaude ou à un passage forcé dans le congélateur (voire sur le balcon au mois de janvier). Dans une même logique à grande échelle, le traitement à la chaleur TempAir éliminerait intégralement le cycle de vie de la punaise de lit (œuf, la nymphe et l’adulte), et ceci de façon sécuritaire, efficace et biologique. Par ailleurs, le temps de préparation pour les traitements à la chaleur à l’avantage d’être minime, car la chaleur pénètre les vêtements, la literie et l’ameublement. Inversement, les traitements avec insecticides requièrent une préparation plus longue et nécessite le nettoyage de la literie et des vêtements. Toutefois, parce que ce genre de traitement implique un équipement sophistiqué, il est beaucoup plus dispendieux qu’un traitement traditionnel à l’insecticide… ce qui malheureusement  ne peut en faire la solution générique.

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Machine à Vapeur contre les punaises de lit

La machine à vapeur contre les punaises de lit. Voici une solution qui éliminerait les punaises de lit à 100% de façon sécuritaire, efficace et éco environnementale.

L’effet papillon

De prime abord avec cet article, je voulais quelque peu innocenter l’araignée Chiracanthium mildei quant à son implication systématique dans les morsures nocturnes. En effet, quand j’examine les statistiques de mon blogue dans Google Analytics, je suis ébahi par le nombre de recherches sur les araignées et les piqûres nocturnes. En ce sens, force est donc de constater que des milliers de personnes recherchent sur le Web des réponses à leur question… et que les araignées figurent évidemment comme premier suspect dans la conscience populaire. Alors, étant donné que la conclusion de l’article concerné s’ouvre aux mystères des morsures nocturnes sans vraiment donner de réponses (rien pour sécuriser mes lecteurs), je me sentais en devoir aussi de partager ma nouvelle compréhension du sujet.

comparaison entre la punaise et l'araignée

comparaison entre la punaise et l’araignée

Par ailleurs, il faut dire aussi que la révélation de l’existence de C. mildei dans nos demeures contribue certainement à l’effet viral de l’article en question. Car, bien que discrète et difficile à observer, cette espèce est solidement implantée au Québec… et se retrouve pratiquement dans chacune de nos maisons. Cependant, souffrons-nous vraiment de cette cohabitation forcée? Au contraire, permettez-moi de penser que C. mildei est un agent biologique formidable afin de minimiser la faune anthropologique d’une habitation humaine… dans la mesure, bien sûr, qu’elle sache éviter d’attirer l’attention sur elle et nous épargnent des balades nocturnes dans nos lits. Mais qui sait, peut-être qu’une nuit, c’est une araignée jaune Chiracanthium mildei que vous aurez laissé en vie qui éliminera une punaise furtive installée dans votre chambre.  😳

Chiracanthium mildei”

à lire et relire, cliquez sur l’image pour lire mon article le plus populaire à ce jour!

Alors, oui, avec mon ancien article sur l’araignée jaune, j’avouerai avoir entretenu un certain mystère. Puis, quand j’ai en plus réalisé l’intarissable popularité de cet article, j’ai tranquillement fait le silence radio (quitte à laisser les intervenants répondre entre eux). Car, finalement, cet article propulse toujours l’ensemble de mon blogue et l’entretien de ce mystère maintient la valeur de mon contenu politique auprès du page rank de Google. Or, qui sait, un jour, j’arriverai peut-être avec une stratégie révolutionnaire pour activer l’indépendance du Québec… et les historiens pourront encore une fois évoquer la métaphore de l’effet papillon sur les conséquences du destin. Imaginez la perspective qu’une nation arriverait à se libérer grâce au débarquement d’une araignée méditerranéenne sur son sol, et toute la vie sur Terre deviendrait une histoire très relative. Au nom de toutes les araignées jaunes écrasées à cause de mon article écrit en 2007… mille excuses. Mais ce sacrifice était pour la bonne cause. 😛

«L’effet papillon» est une expression qui résume une métaphore concernant le phénomène fondamental de sensibilité aux conditions initiales en théorie du chaos. Elle est parfois exprimée à l’aide d’une question : «Un simple battement d’ailes d’un papillon peut-il déclencher une tornade à l’autre bout du monde ?» De toutes petites bêtes peuvent créer des catastrophes énormes comme par exemple tornade, ouragan, tsunami et enfin tremblement de terre.

morsures nocturnes

La suite de cet article ici: Appel aux experts: 10 questions à propos des punaises de lit

La punaise est plus terrible que le remords car ce dernier respecte le sommeil du juste
-Eugène Chavette

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13 Commentaires

  1. Bonjour,
    Pour repondre à la question que vous vous posez, à savoir pourquoi les punaises piquent elles en ligne, il semblerait que cela soit dut au fait que les punaises nous piquent en évitant de nous monter dessus, sur les parties du corps découvertes. Cela se voit bien sur la video de la main qui se fait piquer, que vous avez utilisé dans votre article. La ligne de piqure est donc du au contact de notre corps avec le matelas, la couette ou autre, qui forme une ligne plus ou moins rectiligne!

  2. Comme je vois que vous avez pas mal d’expérience et que vous en avez vu d’autres, je me demandais si vous pouviez me donner vos impressions sur ma situation! Je penses, suite à votre article, avoir une punaise furtive. Bon, bien que ça me dégoûte pas mal, je ne crois pas y faire grand chose appart suivre les conseils que j’ai vu ici. Par contre, je suis la seule à me faire piquer (bon j’ai compris la préférence), mais exclusivement sous les aisselles! Encore plus étrange, ce phénomène n’a commencé qu’après la naissance de mon fils. Je me dis, est-ce que les punaises seraient attirées par l’odeur de mon lait maternel? 🧐

  3. Le lien pour le piège dans l’article ne fonctionne pas.

  4. Où trouve t on les réponses à vos questions ? cela me conforte de trouver les questions, j’aimerai trouver quelques réponses. cordialement

  5. J’ai une question… dans le même lit, je suis piqué… et pas ma femme ? Ou est la logique ?

  6. bonjour je trouve tous ça très intéressant dans le cas ou j aurai des punaises de lits un jour , mais je cherche désespérément quelqu’un qui pourrait m aider !!! j ai trouvé dans mon lit deux bêtes ça ressemble a une araignée rouge foncé très petite la taille d une tique avec des pattes uniquement sur le devant le corps rond quand je les aient écrasées c était dur ça a craquer (désolé ce détail est pas très joli ) et j en ai trouvé une encore aujourd’hui dans la chambre de ma fille qu’est-ce que ça peut être ? j aimerai vraiment avoir une réponse pour savoir si je dois m en inquiéter je cherche sur internet mais je ne trouve aucune photos qui correspondent . J’espère avoir donner suffisamment de détails pour que vous puissiez m’aider merci .

  7. superbe article est pourtant….. Mon fils âgé de 2 ans et demi se fait attaquer la nuit et même pendant la sieste. Nous vivons dans une maison neuve de 2 ans, son mobilier va avec l’age de mon fils et sa chambre et propre comme celle d’une clinique. Ses piqures ressemble fortement à celle des punaises un peu partout sur son corps, souvent en dessous de ses vêtements et parfois même sur les oreilles. J’ai inspecté sa literie, son lit et rien du tout!!! pas de trace de défections, de sang ou de présence nuisible… Les draps sont lavés tout les semaines… à rien n’y comprendre!!!! Qui peux m’aider à résoudre ce mystère???

  8. Ah ! Superbe article qui réhabilite mes copines araignées… Bravo à toi !

  9. Un grand merci pour toutes ces informations.
    Je crois que j’ai eu le cas de furtivité de ces bestioles car pas de matelas noir, ni oeuf, ou rien mais mon ami s’est fait piquer 28 fois en une nuit.
    en changeant mes draps, j’en ai trouvé une. J’ai appelé tout de suite une société et le soir j’ai tout passé au nettoyeur vapeur et je fais cela tous les 15 jours désormais… et dans le doute, je lave tout à 90°…
    Encore merci pour ces informations.

  10. Merci pour ce long article très détaillé, qui regroupe bien plus que l’essentiel !

    Je vous faire part de mon site sur les punaises de lit en espérant que vous y trouverez des informations complémentaires à celles que vous avez déjà traitées 🙂

  11. Merci pour votre excellent message ! J’ai bien aimé le lire, on dirait un grand auteur. Je vais vous encourager à continuer votre travail jusqu’au bout. Bonne journée.
    tempur prix

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