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Posté par le 26 octobre 2024 dans

Quand Transformers se transforme enfin : Une franchise au sommet de son art

Transformers One (2024) marque un tournant décisif pour la franchise, offrant une narration solidement construite et un niveau de qualité visuelle inégalé qui rendent enfin justice à cet univers fantaisiste. Bien que la série animée des années 80, avec son approche manichéenne et simpliste, ait été pensée avant tout pour promouvoir la vente de jouets, les adaptations en prises de vue réelles des années 2000 et 2010, produites par Michael Bay, n’ont fait qu’accentuer ce côté superficiel. Si ces films ont pu impressionner visuellement, l’empreinte stylistique intrinsèque de Bay, marquée par une surenchère d’action explosive et une recherche constante de spectacle, a souvent desservi le récit, laissant place à des scénarios grossiers, voire, avouons-le, « débiles » tant leur manque de subtilité était flagrant.

Avec Transformers One, cependant, la franchise prend un tournant bienvenu, injectant un souffle nouveau à cet univers. Soutenue par l’animation immersive d’ILM, cette aventure donne vie à Cybertron avec une esthétique saisissante. Le film intègre harmonieusement des personnages iconiques de la saga avec des figures originales, comme Airachnid, qui enrichissent l’univers en introduisant de nouveaux concepts. Les critiques saluent la richesse du scénario et la capacité du film à tisser des éléments de la mythologie Transformers tout en explorant des thèmes contemporains, comme les conflits sociaux et les luttes de pouvoir internes sur Cybertron, rappelant des dynamiques de classe. Certains spectateurs regrettent un rythme qui aurait pu être plus posé pour approfondir ces thèmes, mais le film demeure un ajout solide et rafraîchissant à la franchise.

L’intrigue de Transformers One repose sur un revirement surprenant : Orion Pax, qui deviendra plus tard le légendaire Optimus Prime, et D-16, destiné à devenir Megatron, étaient autrefois amis proches. Ce passé commun entre ces deux icônes de la franchise apporte une profondeur inédite au récit. Ce lien d’amitié, empreint de camaraderie et de respect, bascule pourtant vers une rivalité intense et tragique, un tournant qui survient lorsque leurs idéaux commencent à diverger. La transformation de D-16 en Megatron incarne un aspect poignant du film, illustrant comment une quête de justice peut mener à la radicalisation, donnant une dimension rarement explorée dans l’univers Transformers.

Ce reboot tire ainsi parti de cette relation pour nuancer la dualité entre bien et mal, offrant une réflexion sur les sacrifices, les choix et les idéaux qui mènent certains vers l’héroïsme et d’autres vers le despotisme. Parallèlement, d’autres personnages, comme le despote Sentinel Prime, apportent une touche inattendue : en incarnant un « funny guy » à l’attitude décontractée malgré sa malveillance sous-jacente, il équilibre drame et humour noir. Ce contraste entre son rôle d’antagoniste et son charisme léger donne une complexité supplémentaire aux ennemis, renforçant la richesse du film en termes de caractère et de narration.

De plus, le personnage de Bumblebee, alias B-127, connaît ici une transformation marquante par rapport à ses itérations précédentes. Autrefois représenté comme un sidekick discret et muet, il devient un personnage extraverti et hypervolubile, un changement qui ajoute une légèreté bienvenue et rend les interactions plus dynamiques au sein du groupe de protagonistes.

Ainsi, Transformers One offre une réinvention originale et captivante de la franchise, où l’on découvre non seulement les origines des héros et des méchants emblématiques, mais aussi un développement psychologique qui les humanise et amplifie leur impact dans cet univers. Visuellement, l’animation de Transformers One transcende les précédentes adaptations, conférant aux paysages de Cybertron, aux scènes de combat, et aux personnages un souffle mythique et majestueux. Cette direction artistique, combinée à une écriture réfléchie, fait de ce film la version la plus aboutie et cohérente de l’univers Transformers, surpassant largement les tentatives passées. En redéfinissant le ton et l’équilibre entre action, émotions et profondeur thématique, ce reboot amorce un renouveau potentiellement durable.

En somme, Transformers One réussit là où tant de ses prédécesseurs ont échoué : il capture enfin l’essence et la grandeur de cet univers, offrant une adaptation riche et captivante pour une nouvelle génération, une version qui respecte et magnifie l’héritage de Transformers d’une façon inédite et magistrale.

Affiche du film "Transformers: Le Commencement"

Transformers: Le Commencement (2024)

PG 104 min - Animation, Science Fiction, Aventure, Familial, Action - 11 septembre 2024
Votre note :

Les origines d'Optimus Prime et de Megatron, autrefois amis proches comme des frères, avant de devenir des ennemis jurés, façonnant ainsi à jamais le destin de Cybertron.

Réalisateur :  Josh Cooley
Acteurs :  Chris Hemsworth, Brian Tyree Henry, Scarlett Johansson, Keegan-Michael Key, Jon Hamm, Steve Buscemi, Laurence Fishburne, Vanessa Liguori, Jon Bailey, Jason Konopisos-Alvarez, Evan Michael Lee, James Remar, Isaac C. Singleton Jr., Steve Blum, Jinny Chung, Josh Cooley, Dillon Bryan

Photos

Aucune image importée pour ce film.

Histoire

Les origines d'Optimus Prime et de Megatron, autrefois amis proches comme des frères, avant de devenir des ennemis jurés, façonnant ainsi à jamais le destin de Cybertron.


Détails

Site officiel : 
Pays :   États-Unis
Langue :  Allemand, Anglais
Date de sortie :  11 septembre 2024

Box Office

Budget :  $75 000 000
Recettes :  $119 530 164

Détails techniques

Durée :  1 h 44 min
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