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Discours tenu à l’AG de Projet Montréal (18-03-2006)

  • Si 3500 voix assurent une victoire dans un district municipal, en 4 ans, pouvons-nous penser convaincre quelques centaines de personnes par district d’appuyer Projet Montréal à la prochaine élection ?
  • Bien sûr que c’est possible, car les conditions sont réunies.Positivement et négativement.Positivement, parce que nous avons un architecte visionnaire en Richard Bergeron, Un plan…. Un projet. Un projet qui a pour noyau un vaste chantier de réaménagement urbain, un projet remettant l’homme au centre de sa ville…. une ville pour lui, et non pour ses machines. Négativement, car nous sommes donc un parti qui revendique des changements sociétaux majeurs, non seulement par la perspective du développement durable, mais carrément aussi dans la pratique même de la politique.
  • Nous voulons faire de la politique autrement, pas simplement pour être différend, pour la formule ou le slogan, mais bien parce que nous sommes vraiment pour une réelle démocratie participative. En effet, même si nous avons les meilleures solutions au monde, on arrivera seulement à les mettre en oeuvre que si elles sont partagées, acceptées, voulues et décidées ; de plus, pour les décider démocratiquement, il faudra intéresser une population de plus en plus désabusée par la politique et ceux qui la pratiquent. Pourtant, il est possible de convaincre.
  • Je suis le résultat de la politique autrement ; j’ai fait ma campagne avec 0 dollar contre des machines électorales aux budgets astronomiques, une campagne fait en majorité auprès d’un électorat qui majoritairement ne vote pas, les moins de 30 ans.
  • Présentement, nous amorçons concrètement la révolution écologique. Peut-être trop lentement, mais assurément. Et c’est toute une génération qui prend finalement sa place en politique par la priorité écologique.Dans le Plateau, il y a trois périodes pour contribuer à cette révolution.
  • La première période était de faire entendre nos idées, d’exposer notre diagnostic, de faire connaître notre projet et idéalement, de stabiliser dans le temps cette voix en faisant élire le chef. Mission accomplie !
  • Ensuite, par la simple pression issue de la justesse de nos idées, la deuxième période est de favoriser l’émergence de l’écologie politique, autant dans les responsabilités individuelles que dans les autres partis politiques et cela à tous les niveaux.
  • Pour la troisième période, il faudra arriver à préparer activement la phase où ce sera nous qui aurons la responsabilité de changer les choses et d’administrer ce changement.
  • Le Plateau est encore une fois à l’avant-garde du débat citoyen, et doit assumer sa responsabilité de pouvoir provoquer le changement. Mais comment dire aussi que c’est, un combat en soit, d’entretenir cet esprit avant-gardiste. Rien ne nous garantit qu’un jour le Plateau confirme sa tendance vers l’embourgeoisement conformiste et uniforme. Ici, quelques voix électorales peuvent faire la différence entre l’évolution du modèle que nous exposons et la soumission citoyenne à l’économie de marché. De par ce potentiel, nous avons ici une responsabilité envers tous les Montréalais, voire le Québec en entier.
  • En effet, en cas de défaite à la mairie en 2009, un conseil d’arrondissement du Plateau, géré par Projet Montréal, deviendrait tout de même une maquette que nous proposerons globalement aux Montréalais en 2013 :Nous piétonniserons Mont-Royal, accélérerons le développement des toits verts, adapterons des mesures d’apaisement de la circulation automobile, aménagerons des ruelles vertes et ferons fuir le trafic automobile pour redonner la place publique à ceux qui y vivent… C’est-à-dire à nous les citoyens.
  • Notre environnement sera à l’image de nos valeurs, et nos valeurs feront de notre environnement un succès que nous partagerons ensemble.
  • Pour y arriver, il y a toutefois un mur à abattre, le mur Fotopulos. Le mur du statu quo néo-libéral, le mur qui bloque l’initiative des citoyens pour d’obscurs intérêts dissimulés derrière ce rempart, les mêmes intérêts d’ailleurs qui commanditent financièrement l’UCIM. Sans farce, elle peut bien construire physiquement un mur entre le Plateau et Rosemont, c’est très symbolique, car c’est aussi un mur entre les citoyens et le pouvoir politico-financier qu’elle représente. Ce mur est l’expression manifeste de l’UCIM à servir les étrangers avant les citoyens du quartier, il est l’expression de notre impuissance à influer notre environnement. Nous sommes donc loin d’une administration qui gouverne pour le mieux-être citoyens.
  • Le Plateau, supposément si avant-gardiste, est présentement administré par des intérêts privés, des intérêts socialement irresponsables et globalement sans vision, des intérêts comme le lobby de l’automobile qui craint l’émergence de notre modèle, notre modèle collectivement intelligent.
  • Le Plateau doit donc gagner la souveraineté de ses citoyens sur son territoire. Or, Projet Montréal offre bien plus que le Tramway comme véhicule aux Montréalais, il s’offre aussi comme véhicule d’émancipation sociale par la mise en place d’une véritable démocratie participative. Le mur doit tomber, et comme celui de Berlin en 1989, il tombera.
  • Pour y arriver maintenant, il faut arrêter de balancer entre les deux extrêmes, que sont d’une part, celle d’annoncer des catastrophes, et d’autre part, de se dire qu’il est trop tard, de se dire qu’on n’est pas assez nombreux, qu’il vaudrait mieux purger un tel ou une telle.
  • Ce n’est pas juste en disant que l’heure est grave, que les solutions sont difficiles; nous gagnerons en disant que c’est possible… possible ensemble.
  • Le pessimiste de l’intelligence, soit-il… mais aussi l’optimisme de la volonté. D’autre part, l’utopie ne me fait pas peur, car l’utopie d’aujourd’hui est l’évidence de demain. Survie oblige, le système ne pourra nier longtemps la volonté de changement que l’évolution requiert.
  • Dans quelques années, quand finalement vous apercevrez le premier tramway d’une nouvelle génération à Montréal, dites-vous à ce moment que vos larmes vaudront toutes les gouttes de sueur versées par les militants de Projet Montréal. Rappelez-vous qu’un jour, nous étions ensemble dans cette salle à l’imaginer. Le tramway, c’est le symbole et de notre union, de notre espoir, de notre accomplissement futur.
  • Je nous fais confiance. Le vert c’est la couleur de l’espoir, du printemps, de la nouvelle saison, de la renaissance… de la nouvelle génération. Voici le modèle que je propose, voici le sens de mon engagement. Ensemble nous y arriverons. Et comme le disait si bien Che Guevara : « Soyons réaliste… exigeons l’impossible ! ».
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