Scandale à la CDPQ; le cheval de Troie dans l’État québécois
On commence à comprendre la trame politique derrière le scandale de la Caisse de dépôt. Nonobstant la perte historique de 40 milliards dans notre économie (la vraie, pas la théorique), nous y voyons surtout la lutte entre deux modèles de «société». Le premier, issu de la Révolution tranquille, est celui de l’État providence (social-démocratie) qui tend naturellement vers l’indépendance nationale du Québec. Le deuxième, qui s’inscrit dans la philosophie néolibérale, travaille plutôt au démantèlement de l’État et tend à privatiser ce qui est rentable (au nom de la théorique création de richesse).
D’autre part, parce que la Caisse avait le rôle de préserver l’indépendance d’action du gouvernement québécois en matière d’économie, ce magnifique pouvoir d’intervention représente une menace pour les adversaires de l’indépendance du Québec. Or, comme le dit ici Pierre Dubuc, il faudra réaliser que le démantèlement de la Caisse est probablement le véritable enjeu dans cette histoire. Et puisque l’incompétence démontrée de l’actuel modèle est logiquement remis en question, nous assisterons bientôt au débat fondamental entourant la mission de la Caisse. Alors, bien que cette situation affligeante ébranle sérieusement le modèle québécois, elle aura tout de même le mérite de révéler l’axe de nos adversaires.
Quand l’État Desmarais a les deux mains sur le volant
Parlant d’adversaires, nous y voyons toujours plus clairement les fils des marionnettistes du clan Desmarais. En effet, faut-il s’étonner que sous la gouverne d’Henri-Paul Rousseau (celui qui est maintenant vice-président du C.A. de Power Corporation), la Caisse a massivement investi (nos fonds collectifs) dans Power Corporation et ses filiales. Puis maintenant, c’est au tour de la Chambre de commerce (dirigée par Hélène Desmarais, l’épouse du président de Power Corporation), d’offrir une tribune dorée à Henri-Paul Rousseau. Ces conspirateurs notoires ont même le culot de responsabiliser l’interventionnisme gouvernemental comme étant LA CAUSE à l’actuelle crise économique. Ainsi, il semble évident que plusieurs intervenants gravitant autour de l’Institut économique de Montréal (IEDM) se prononceront bientôt dans La Presse pour plaider le démantèlement de la Caisse (Coincidance, l’IEDM est aussi présidée… par Hélène Desmarais).
Pourtant, en promulguant la loi 78 en décembre 2004, le PLQ avait déjà modifié la capacité d’intervention gouvernementale de la Caisse sur notre économie. En effet, cette loi déclarera que, désormais, l’objectif de la Caisse sera de rechercher «le rendement optimal du capital des déposants» plutôt que d’investir dans l’économie du Québec. Vu l’orientation politique de cette législation, il aurait pu y avoir un débat à l’Assemblée nationale, mais le très démocratique PLQ a imposé alors la loi sous bâillon.
Le scandale en bref
Puis, non sans avoir éparpillé frivolement nos économies dans le «casino mondial», non sans avoir investi nos fonds publics dans des entreprises à Desmarais, voilà que l’interventionnisme gouvernemental serait responsable de la crise économique… voilà qu’il faudrait que la Caisse de dépôt soit démantelée! Mais quelle belle façon de détruire un État : le déposséder de son économie… non sans préalablement y détourner des milliards de fonds publics vers des intérêts privés. Voyez-vous ici le machiavélisme de l’opération ?
En plus, non seulement la crise financière mondiale sert d’alibi ésotérique pour justifier la perte monumentale de 40 milliards en une seule année, mais voilà que le PLQ protège ses complices en s’opposant à la mise en place d’une commission pour faire la lumière sur cette affaire. Par déduction, il nous apparaît évident que ce Parti tient un rôle actif dans cette histoire. Mais, ironiquement, c’est plutôt l’opposition péquiste qui est accusée de partisanerie en «politisant» le débat sur la Caisse! Cependant, faut-il s’étonner que ce spin se diffuse principalement par La Presse (propriété de Power corporation).
D’ailleurs, parce qu’il s’avère aussi que Power Corporation a sa part d’intérêt dans le scandale, il ne faudra pas attendre auprès des médias pour mener l’enquête qu’il devrait y avoir dans un pays indépendant. Car, manifeste d’un autre problème dans notre société, la presse, corporative, est logiquement au service de ses propriétaires plutôt qu’au service de l’intérêt public. Alors, il n’est pas étonnant d’y constater des combinaisons de «damage control», de «spin» et de banalisation du scandale. À cet effet, comme le dit ici Josée Legault, la dernière diversion en liste étant la nomination de Robert Tessier à la présidence du conseil d’administration de la Caisse.
Selon la ministre des Finances, «le temps n’est pas à faire des enquêtes, mais de trouver des solutions»… M. Tessier devra ramener la «stabilité et la rigueur à la Caisse en ces temps de turbulence». Et d’ajouter que les administrateurs de la Caisse sont de bien bonnes personnes et surtout, très compétentes (!!!). Que les pertes monumentales de la Caisse de 2008, eh bien, que voulez-vous, il y avait une crise mondiale. Bref… personne n’est responsable.
L’économie d’abord
Alors, voilà, au nom de la stabilité de notre économie, il faudrait maintenant oublier la perte de 40 milliards. Franchement, les Libéraux prennent la population pour des imbéciles en s’imaginant que nous fixons tous les lapins sortir de la sacoche à Mme Forget. D’ailleurs, au nom de «l’économie d’abord», c’est bel et bien la même logique qui nous aura amenés en élection anticipée. Car, effectivement, l’emphase sur le slogan économique n’avait pour objectif que de nous détourner des sujets que nous devrions aborder en tant que société (le pourquoi, d’ailleurs, nous déléguons un mandat démocratique à la classe politique).
En définitive, parce que le «parti de l’économie» s’avère plutôt celui de la piraterie corporatiste, il faudra comprendre l’ironie de nous envoyer en élections pour des «raisons économiques»… d’autant plus, que personne ne voulait de cette dernière élection provinciale. Mais dans la bulle de cristal des stratèges libéraux, le «timming» était parfait afin de reprendre la majorité parlementaire… et surtout, pour précéder le scandale de la Caisse. Car, oui, le gouvernement savait pour celle-ci.
Ironiquement, durant la dernière campagne électorale, c’est L’ADQ qui avait flairé juste en questionnant les pertes de la Caisse. Et si Jean Charest a toujours refusé de répondre à cette question, c’est plutôt Mario Dumont qui aura été ridiculisé par le gouvernement lorsqu’il a déclaré que la Caisse se dirigeait vers des pertes d’un niveau record de quelques milliards de dollars. Belle démocratie !
En passant, parlant de démocratie, si pendant qu’il était au pouvoir, le PQ avait modifié la loi électorale pour instituer des élections à date fixe, le PLQ n’aurait pu provoquer cette élection fallacieuse.
Le parasitisme des fourmis
Maintenant, il faudra réaliser que le PLQ étant au début d’un troisième mandat, que ce mandat s’étirera vraisemblablement à son maximum alloué (5 ans), l’agression contre La CDPQ n’est probablement que l’avant-garde d’une vaste offensive néolibérale. Au menu des manchettes pour les prochains mois, parions que la privatisation des services de Santé, de la S.A.Q., voire carrément de l’Hydro-Québec feront leur apparition. D’ailleurs, quand le gouvernement Charest nomme Hélène Desmarais (!!!) au comité d’administration du CHUM, faut-il s’étonner que ce CA demande aujourd’hui l’autorisation de lancer l’appel d’offres pour la réalisation du futur hôpital en partenariat public-privé? Toujours dans la presse aujourd’hui, faut-il s’étonner que le PDG d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, figure dans une publicité de la Banque Nationale soulignant le 150e anniversaire de l’entreprise privée (!!!). Pour ma part, disons que depuis la nomination de Daniel Audet à la vice-présidence de l’IEDM (ex-conseiller économique d’André Boisclair au PQ et grand promoteur de la privatisation d’Hydro-Québec), il n’y a plus grand-chose qui m’étonne.
Si vous cliquez ici, vous pourrez en apprendre davantage sur la ribambelle cravatée de l’IEM.
Alors, voilà, un peu partout dans l’appareil étatique, le clan Desmarais s’infiltre aux postes clefs afin de parasiter par l’intérieur l’État québécois. Concrètement, la société québécoise est sournoisement attaquée de par «ses propres administrateurs». Mais le plus bête, c’est que plutôt d’être adéquatement alertée par l’opposition politique, l’opinion publique est conditionnée par les médias corporatifs. Individualisé, désolidarisé et déresponsabilisé, le peuple est actuellement déconnecté de son intérêt collectif. Et si le peuple peut s’offusquer des « parasites sur l’aide sociale » (quelques millions par année), il n’y saisit pas pour autant le mal que représente la perte de 40 milliards en fonds publics. Comme le dit Josée Legault sur son blogue, faut-il croire que le seuil de tolérance envers des résultats désastreux est nettement moins élevé au hockey professionnel que dans le monde plus nébuleux de la protection des avoirs des Québécois ?
Bien qu’ayant été exclu du débat des chefs, Québec solidaire avait bien compris les enjeux autour de la CDPQ
Bref, l’air du temps est au « Me, Myself and I » et plus personne ne monte aux barricades pour défendre « la » société. Pire encore, nous sommes tellement aliénés que nous valorisons l’image des exploiteurs cravatés, « ces créateurs de richesses » qui maîtrisent la compréhension ésotérique des « sciences économiques » ; à tel point qu’il devient normal de percevoir l’intérêt des « pira-cravates » comme étant le nôtre… et le nôtre comme étant indéfendable. La preuve, la marginalisation de tout ce qui dénote un minimum de conscience collective. Voyez-vous, au nom de l’économie, dans un contexte où la richesse (individuelle) est la valeur dominante, il est devenu facile de déposséder une société de ses richesses (collectives).
L’exemple des fourmis:
Petite analogie en passant, cette forme de menace sociale existe dans la nature, plus précisément dans les fourmilières. La lomechuse est un coléoptère membre de la famille des staphylins que l’on trouve quelques fois dans les fourmilières. Elle doit sont nom à une empoisonneuse romaine. Cet animal secrète le long des poils qui tapissent sa paroi abdominale un suc douçâtre dont les fourmis raffolent et qui agit sur elles comme une drogue. Perdant tout sens de la communauté, les fourmis se réorganisent pour se dédier entièrement à cet hôte pourvoyeur de drogue et à ses larves, qui, à peine en vie, dévorent à leur tour d’énormes quantités de couvains ( larves de fourmis). Dans ces circonstances, les scientifiques ont observé une modification des comportements portant les fourmis à privilégier et à protéger les larves de la loméchuse au détriment de leurs propres larves et à ne plus mettre au monde que des formes d’individus «abortifs», ni mâles ni femelles, ni ouvrières ni reines, les pseudogynes. On a vu des fourmis continuer à sucer avidement le suc secrété par Loméchuse alors même que cette dernière les dévorait. Parfois, lorsque la lomechuse s’est bien gavée d’oeufs, de reine et d’ouvrières; elle s’en va en laissant les fourmis dépendantes. Les fourmis partent alors seules dans la nature à la recherche de leur pourvoyeuse. Si elles ne la trouvent pas, elles restent de longues heures suspendues aux extrémités des herbes… Et ce jusqu’à la mort.
Par ailleurs, on sait que la fourmi reconnaît les membres de sa colonie, par leurs seules odeurs, qui elles-mêmes sont composées de mélanges de quelques phéromones.
De la sorte, de nombreux coléoptères et autres insectes appelés myrmécophiles, radicalement différents des fourmis en forme et en taille, sont devenus des parasites sociaux en maîtrisant l’art d’acquérir ou de sécréter l’odeur de la colonie, ou le parfum attirant des larves. Sans pour autant maîtriser la totalité des tests de reconnaissance, les fourmis les accueillent, en les nourrissant, les nettoyant et les transportent sur leur dos d’un site à l’autre.
D’autres parasites agissent de manière plus complexe et parviennent à s’introduire discrètement dans la colonie, dans le but de tuer pour assurer sa nourriture, comme l’hémiptère qui effectue une imposture de type « loup à la peau d’agneau ». L’hémiptère, qui chasse autour du nid, capture une première victime, en l’immobilisant par l’injection d’une substance paralysante. Une fois la victime paralysée, l’insecte la vide de son sang et place le corps flétri sur son dos, lui fournissant, par conséquent une sorte de déguisement chimique. Ainsi, l’insecte déguisé, va être considéré comme un cadavre par les fourmis, qui vont s’empresser de la rejoindre, et donc permettre à l’insecte de se nourrir de façon efficace, et sans danger.
Le nerf de la guerre
Bien que le sujet économique soit essentiel en politique, il ne faudra pas oublier que « l’économie » n’est pas le but en-soi, mais un moyen. Ainsi, l’économie d’un État se devrait d’être au service de sa société, pas à celle des corporations qui l’investisse. Subséquemment, le rôle d’un gouvernement est de diriger une société, pas de vendre nos services collectifs à des intérêts privés. Toutefois, le nerf de la guerre étant l’argent, notre économie nationale étant présentement attaquée, je conviendrai qu’il il est devenu caduc de parler de social, d’écologie, de transport et de projet collectif.
Notre Caisse a donc perdu 40 milliards et tous les présages politiques sous-entendent que la situation s’empirera. Concrètement, je sonne l’alarme : L’État québécois se décompose à vue d’œil… nous nous devons de politiquement réagir! Au rythme où vont les choses, je ne crois pas que nous avons le luxe de subir cinq années de médecine libérale.
Dans un premier temps, le Parti Québécois doit donc sortir de sa torpeur et réclamer une commission pour faire la lumière sur cette perte historique. Car, dans le cas de la CDPQ, que ce soit de l’incompétence épouvantable, de l’irresponsabilité politique ou une fraude monumentale, tout reste à dire. Tout reste à savoir. Tout reste à analyser et enquêter.
Puis, vu le contexte fallacieux de la dernière élection (le PLQ savait), il faudrait exiger la démission de ce gouvernement trompeur, incompétent… voire corrompu jusqu’à la moelle. En ce sens, comme le dit ici Robert Barberis-Gervais :
« La dernière campagne électorale libérale a été bâtie sur trois mensonges : la baisse de la péréquation ne sera que de quelques centaines de millions par année (Pauline Marois a dit : un milliard de pertes par année et elle disait la vérité) ; le budget sera équilibré (alors que le Parti québécois annonçait un déficit et celui du gouvernement libéral sera de plus de deux milliards) ; troisième mensonge : nous du gouvernement, nous ne savons pas à combien vont monter les pertes de la Caisse de dépôt (alors que Gilles Taillon annonçait des pertes de plus de 30 milliards et était en deçà de la vérité).
Or, si le Québec est une vraie démocratie, le gouvernement Charest devra démissionner parce qu’il a été élu sur de fausses représentations. Il ne mérite pas la confiance du peuple qui l’a élu. Il doit démissionner et aller de nouveau devant le peuple qui le jugera comme il le mérite. Une société démocratique ne peut tolérer ce scandale et continuer à se dire démocratique »
Allons-nous demeurer les spectateurs passifs de la dilapidation de nos épargnes collectives… ou mettrons-nous finalement nos culottes pour défendre ce qu’il reste de nos acquis sociaux? Plus que jamais, cette situation démontre la confrontation politique qui se mène au Québec. Si bien que le PQ doit impérativement se servir de cette épouvantable défaillance pour :
1) reprendre son élan
2) mobiliser l’opposition et l’opinion publique
3) expliquer la menace à laquelle la société québécoise fait face…
4) et par le fait même… la nécessité d’être indépendant pour influer notre économie
Dans une société fondée sur le pouvoir de l’argent, tandis que quelques poignées de riches ne savent être que des parasites, il ne peut y avoir de « liberté », réelle et véritable
-Lenine
Bonjour M. Boileau, très beaux site, après avoir lu ce texte j’ai pensé lui il voit la réalité c’est surprenant de voir l’indifférence sur ce sujet nous sommes rendu en 2013 sa fait 5 ans déjà presque tous les gens ont perdu un sérieux montant sur leur régime de retraite, aucune enquête sérieuse sur ce phénomène historique des Québécois, dans l’immédiat ils ont volé les vieux, un coup assez bas d’autant plus choquant pour le monde qui a travaille manuellement pendant toute une vie le temps compte beaucoup pour ces travailleurs quand la retraite arrive autour de la soixantaine souvent la condition physique ne laisse pas le choix il faut arrêté. C’est bin plate de voir que le cadenas du coffre a été sectionné.
Bravo pour cette excellente analyse. Pourquoi ne pas forcer des enquêtes publiques plutôt que de précipiter l’élection. qu’est-ce qui vous fait croire que l’État Démarais aurait plus de difficulté à gouverner sous un régime PQ ? C’est vraiment la question que je me pose puisque les administrateurs dictent la conduite du gouvernement. Une enquête publique ne pourrait-elle briser ces alliances ? Par contre, je suis en désacord à dire que l’environnement et l’éducation deviennent caduques. Notre survie est liée grandement à l’environnement, voir épandages chimiques 101 sur mon site et l’onglet articles, nous devons agir et nous pouvons le faire en parallèle, en fait nous n’avons pas le choix, notre survie en dépand, biologiquement et économiquement car ces frais en santé(incluant ppp ect) nous grugent quotidiennement à l’insu du grand public. Ne pas s’informer sur les chemtrails équivaut à un suicide collectif. Venez voir je vous en prie :http://pages.videotron.com/isabell
Isabelle Poulin
http://pages.videotron.com/isabell
Ma demande est pour que la population du Québec s’unisse pour
demander la démission du Gouvernement Charest
Jacques Parizeau réclame une enquête
Mise à jour le jeudi 26 mars 2009 à 17 h 20
L’ancien ministre péquiste, Jacques Parizeau, juge navrant tout ce qui se passe autour de la gouvernance de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Il joint ainsi sa voix aux nombreuses critiques qui se sont fait entendre sur la nomination de Michael Sabia à la tête de l’organisme gouvernemental.
À défaut de réponses claires en commission parlementaire sur le fiasco financier, il réclame la tenue d’une commission d’enquête. Jacques Parizeau tient le premier ministre Jean Charest responsable des déboires de la Caisse et il espère qu’il en paiera le prix politique. De plus, il juge très durement la façon dont il gère celle-ci.
Après un discours donné jeudi à Québec devant l’Assocation des économistes du Québec, il a aussi dénoncé le fait que le nouveau PDG de la Caisse, Michael Sabia, ait affirmé qu’il n’empêcherait pas la vente de Bombardier à l’étranger.
Aller dire ce qu’il a dit sur le contrôle de Bombardier, soyons sérieux! On n’a pas construit toutes ces choses-là au Québec pour se faire dire, ouais, c’est pas trop important que le siège social soit ici.
— Jacques Parizeau
De plus, Jacques Parizeau a répondu au premier ministre Charest qui a traité ses propos de xénophobe en affirmant que la nomination de Michael Sabia signifiait que le Conseil privé à Ottawa mettait la main sur la Caisse.
Moi, je ne savais pas qu’il considérait le Conseil privé de corps étranger. Un jour, ce sera un corps étranger, et c’est pour ça qu’il me traite de xénophobe. C’est très bien. Il commence à se faire à l’idée de souveraineté, monsieur Charest.
— Jacques Parizeau
Enfin, l’ancien premier ministre considère que le plan de relance du gouvernement du Québec ne comprend pas suffisamment de mesures qui peuvent être rapidement appliquées.
Vous voyez, ils ont un programme d’infrastructures de 37 milliards. On va l’accélérer. Comment? En augmentant de 5 milliards. Bien, ce n’est pas une accélération, c’est une augmentation. […] C’est pas les montants qui sont importants, c’est la vitesse avec laquelle on le réalise.
— Jacques Parizeau
Salut Anne,
En ce qui concerne les liens que je fais, ce n’est pas compliqué, dès que je vois une nomination sur un CA, je regarde la biographie du personnage en question. Bizarrement, de ces temps-ci, il ont souvent le nom Desmarais ou un lien quelconque avec Power Corporation.
Pour les analogies avec les fourmis, les insectes demeurent mon sujet de prédilection, alors pourquoi ne pas mélanger les genres ?
Salut Louis,
Oui, je me dois d’écrire un article sur ma dernière expérience à la radio. Ton commentaire me touche, car je n’ai plus autant de temps à ma disposition pour écrire; mais j’essaye quand même d’aller au fond des choses lorsque j’en ai l’occasion.
Merci M. Pomerleau pour votre commentaire, vos liens menant sur Vigile complètent très bien le dossier de cet article.
masourisestmalade … quel drôle de pseudo
Comme vous, j’aimerais que le peuple se lève… mais encore faudrait-il que l’opposition politique manifeste une volonté de mobiliser l’opinion publique.
La suite de cette bataille, ici dans la section « Offensive néolibérale » sur Vigile
http://www.vigile.net/-Hydro-Quebec-privatisation-
Excellent article !
Il faut préciser que la mise en place des tentatives pour démanteler l’état québécois a débuté dès l’année 2007 avec un Claude Garcia qui suggérait de vendre Hydro-Québec. Ce n’était pourtant qu’une prémisse de ce qui nous attend. La guerre est enclenchée; qu’elle soit paisible ou violente, les tentacules de ces gens de pouvoir nous engluent. Desmarais et ça clique sont partout. Ils ont une entente avec Radio-Canada : http://www.ameriquebec.net/actualites/2008/04/10-lorsqu%E2%80%99un-empire-prive-d%E2%80%99obedience-federaliste-met-la-main-sur-radio-canada.qc.
Ils s’attendent, comme pour l’élection de 2008, que le peuple se taise et ne participe pas. Confondons-les !
Très bonne analyse synthèse.
Des la prise de pouvoir, Charest a ouvert toute grande la porte a une clique d’affairistes venu squatter notre État, nous sommes passe de l’État Parizeau a l’État Desmarais. Le saccage de la Caisse n’est qu’un des nombreux méfaits de cette clique neoliberale qui vise a diminuer la potentialité de notre État. Vous êtes un des rare a avoir bien compris la porte géopolitique de cette entreprise de destruction de notre État. Voici mon texte sur le mystere des papiers commerciaux; ou comment Toronto a infliger une pertes de 10 milliards au Québec avec la participation active de NOTRE Caisse :
http://www.vigile.net/Quebec-sink
Et voici ma page d’auteur sur Vigile (la majorité de mes textes sont des lectures géopolitiques de notre situation actuelle; et bs’inscrive dans la meme perspective que la votre: Tout tourne autour de l’État: qui le contrôle et dans l’interet de qui ? ):
http://www.vigile.net/_Pomerleau-Jean-Claude_
En passant, Carl, je trouve que tu écris des textes de plus en plus de qualité. Voilà ce qu’est un vrai blogue selon moi! 💡
Wow… excellent texte ! Je n’ai rien à ajouter… Ca fait peur par contre il faut y réfléchir….
Et comment fais-tu pour faire tous ses liens? Mis en perspective comme ca, on a vraiment l’impression que l’on se fait avoir sur toute la ligne ❗
J’ai bien aimé l’analogie avec les fourmis, tu m’étonneras toujours ! 😉
Très bon texte Carl. Je suis un peu déçu car j’aurais aimé en savoir davantage sur ton passage à l’émission de Franco Nuovo, mais tu vises juste pour le reste:
Le drame, c’est que si les choses continuent ainsi, il n’y aura bientôt plus de société à défendre…
La victoire des anarchistes-libertariens et autres Moyennageux.
Louis-Philippe Lafontaine| lire ici le dernier article de son blogue: Twitter: la rivière de l’égo et des banalités