En attendant de partir à Paris, je livre le journal Voir
Vous aurez constaté que ces dernières semaines, j’aurai quelque peu négligé l’entretien de mon blogue. À dire vrai, au début du mois de juillet, une catastrophe arriva : mon stage en France avait été officiellement annulé du fait de mésententes administratives avec un tiers parti, soit la mairie de Paris. Or, puisqu’il m’était inacceptable de me résigner d’abandonner ce magnifique projet, peut-être ici l’expérience de ma vie, j’ai du me retrousser les manches et pédaler en cinquième vitesse.
C’est-à-dire en gros, me lever à 8h le matin, heure locale de Paris, pour activer les fonctionnaires parisiens concernés, puis, mettre ceux-ci en relation avec les responsables de mon dossier à Montréal via l’envoi de courriels en copie conforme. Bref, mon mois de juillet fut une réelle saga dans les méandres de la fonction publique française. Alors, si vous imaginez en plus que je suis d’entrée horripilée par le fonctionnariat, vous comprendrez donc à quel point j’ai pu être angoissé par cette situation; or je n’étais psychologiquement vraiment pas dans l’esprit de m’occuper de mon blogue.
Cela dit, maintenant, je suis presque près pour mon départ de 4 mois en France, le 31 août prochain. En effet, j’ai non seulement trouvé à Paris une chambre dans un 4 1/2 en colocation dans le 10e arrondissement, mais j’ai aussi payé mon billet d’avion la semaine dernière. Ce billet, je le dois en partie à ma famille, qui a su contribuer à mon anniversaire, mais aussi à un nouvel emploi salvateur que j’apprécie fort bien.
Effectivement, dans ma quête de me trouver un petit boulot pour financer le transport de ma modeste personne à Paris, je me suis rappelé du travail qu’effectuait un camarade du secondaire que j’avais revu il y a deux ans aux Bobards sur St-Laurent. J’ai donc repris contact avec Simon Estérez, et comme de fait, il est encore livreur du journal Voir à chaque jeudi. Or, me voilà donc devenu son «helper» pour l’été, et j’apprécie beaucoup l’expérience. Le travail en question est physique, intense pendant une journée entière, mais le fait d’être «sur la route» apporte à chaque jour sa part de nouveauté. D’autre part, mes collègues, à commencer par Simon, sont vraiment sympathiques, voire assez «tripeux» et quelques peut marginaux comme moi. Ainsi, non seulement j’effectue un travail que j’aime, mais le fait de faire ce travail en compagnie de Simon, m’est aussi, par nos discussions, un voyage dans notre passé commun… un voyage initiatique qui me permet de mesuré le temps parcourus et de faire le point sur l’endroit ou je suis rendu (d’ailleurs, il me faudra bien répondre à sa dernière question, à savoir, ou est-ce qu’ont s’en va comme ça ?).
À bien y penser, je constate que j’ai vécu un mois de juillet assez déterminant sur le plan personnel. En effet, mon départ pour l’étranger aura provoqué l’évolution de plusieurs de mes relations interpersonnelles. Or, avant de me mettre dans l’esprit pour rédiger un prochain papier exprimant la portée de ces rencontres dans l’été, je dois régler un dernier aspect administratif pour finaliser la préparation de mon séjour à paris. Nécessairement, je dois louer ma chambre pour les 4 mois de mon séjour à l’extérieur du Québec. Une fois ce détail réglé, je pourrai me permettre de m’attaquer à des problèmes plus relationnel. Survie oblige, c’est une question d’ordre fondamentale : avant d’avoir le luxe de pouvoir résoudre des problèmes psychologiques, il faut régler ses problèmes économiques. D’ailleurs, avez-vous remarqué dans les « soaps » à la télé, les protagonistes n’ont jamais de problèmes économiques ?
L’abeille est honorée parce qu’elle travaille non pour elle seule, mais pour tous
– St Jean Chyrsotome