After: Au-delà du brouillard, une introspection post-apocalyptique
« After » (2012), se distingue par son exploration subtile et psychologique d’une réalité post-apocalyptique, loin des narrations conventionnelles. Le film suit des survivants dans une ville déserte, enveloppée d’un brouillard mystérieux, les confrontant à leurs démons intérieurs. La direction de Ryan Smith crée une atmosphère onirique et inquiétante, utilisant l’espace, le silence et le brouillard comme éléments narratifs, dans un style qui rappelle les travaux de David Bordwell sur la signification narrative.
L’écriture évite les clichés, privilégiant une histoire centrée sur les personnages et leurs conflits internes, en ligne avec les principes de Robert McKee. Les dialogues, bien que parcimonieux, sont percutants et contribuent à l’évolution des personnages, suivant les enseignements de Syd Field sur l’importance d’un second acte captivant.
Cependant, malgré ces qualités, le film souffre d’un rythme parfois lent, particulièrement après l’introduction d’un monstre, métaphore aux CGI peu convaincants, soulignant les contraintes du cinéma indépendant. Cette utilisation maladroite rompt par moments l’immersion et rappelle que « After » n’est pas le premier à explorer cette thématique, bien qu’il le fasse avec une approche originale.
En définitive, « After » est une œuvre à découvrir pour son angle unique sur le genre post-apocalyptique et son exploration des dynamiques humaines. Néanmoins, ses limitations techniques et un rythme inégal peuvent freiner l’engagement du spectateur, malgré une réalisation et une écriture par ailleurs réfléchies.
After
- -When two bus crash survivors awake to discover that they are the only people left in their small town, they must form an unlikely alliance in a race to unravel the truth behind their isolation. As strange events begin to unfold, they start to question whether the town they know so well is really what it seems.