Paris mondain et rencontres potentielles
De par leurs postes d’élus, les conseillers Verts reçoivent beaucoup d’invitations mondaines se déroulant à l’Hôtel de Ville. Or, puisque le temps est précieux pour tous, puisque ces soirées ont toujours une thématique précise qui ne cadre pas nécessairement avec les intérêts de tous, une minorité des conseillers Verts utilisent finalement leurs cartons d’invitations. Ainsi, certains de ceux-ci en arrivent à me refiler leurs invitations, sachant très bien que pour un stagiaire étranger, ce sont des occasions uniques de rencontres qui s’offrent à lui.
Je me suis donc pointé, seul, dans une première soirée mondaine, jeudi soir le 14 septembre dernier. Une soirée au théâtre l’Arlequin dans le 6e qui présentait un bilan des activités de La Comission du Film d’Ile-de-France. Franchement, non seulement je n’ai reconnu aucun des élus de l’Hôtel de Ville, mais ce fut un événement sans intérêt pour moi. En effet, concrètement, cet événement fut une succession interminable de discours auto-promotionnels des divers intervenants de l’industrie cinématographique française. Une chance qu’il y avait un mega-buffet dans la salle de réception, parce que sinon, j’aurais vraiment eu le sentiment d’avoir totalement perdu cette soirée.
Ma deuxième soirée mondaine, mardi soir dernier, fut plus intéressante. C’était le lancement, en présence du maire Delanoë, d’une exposition sur la relation du bédéiste Cabu avec Paris, sa ville d’adoption. Mon fait saillant de la soirée fut d’intégrer l’ambiance impressionnante de la salle de célébration de l’Hôtel de Ville. Étant donné que j’ai fait quelques photos durant l’événement, je vous fais part, ici-bas, de quelques-unes d’entre elles.
En toute confidence, ce genre de soirée ne me convient réellement que lorsque je sens avoir rapport avec l’événement en question. Il est vrai toutefois, qu’étant avant tout en voyage, je suis quand même en mode de rencontre. Il est vrai, cette soirée aurait peut-être été le point de rencontre d’une relation à plus long terme… car oui, ce n’était pas les jolies demoiselles qui manquaient sur place. Mais, en ce sens, vous devez savoir que je dois être au monde l’une des personnes ayant le pire taux d’efficacité pour ramener une fille à la maison. En effet, autant je suis capable de me présenter en tout aise à n’importe qui, autant il est rare, que je « conclus » une rencontre. En définitive, si je suis habile pour mêler mon esprit à toutes les discussions inimaginables, j’ai de grandes barrières physiques qui m’empêchent d’en faire autant avec mon corps. Alors, j’essaye de ne jamais brusquer les choses; et quelque part, j’attends toujours une certaine réciprocité des sentiments avant de me lancer à l’eau. Voyez-vous, je suis un grand romantique, finalement, beaucoup plus attiré par l’amour que par le sexe; sur ce plan, je suis assez décalé sur mon époque semble-t-il.
Ce qui est paradoxal toutefois, et j’en suis conscient, c’est que le succès de séduction du voyageur réside justement dans le fait qu’il n’est que de passage. Sa présence étant définie dans le temps, son attention lui donne une certaine valeur, d’autant plus qu’il offre un concentré de son expérience sans rien impliquer sur le long terme. D’autre part, j’ai l’impression, qu’étant perçu comme un genre d’ambassadeur par les Françaises, de ressentir une certaine volonté instinctive de séduire mes perceptions sur ma terre d’accueil. Voilà, semble t-il, un autre avantage d’être un pont de communication entre deux mondes distincts. Alors, je serais bien «nono» de ne pas profiter de ce moment unique; le temps passe vite après tout… d’autant plus que le miens en France est compté.
Mais rien à faire! Ces derniers temps, j’ai repris mes habitudes casanières: préférant les études, la lecture et l’écriture plutôt que de me dépenser à rechercher des copines compatibles. Bien que je sois psychologiquement disposé à rencontrer, je suis vraisemblablement, pour l’instant, toujours aussi passif que je l’étais à Montréal. Il faut croire que telle est mon énergie, et finalement je l’assume très bien… je suis ainsi.
En attendant, chers amies FrançaisEs, vous pouvez toujours m’aider à accélérer le développement de mes relations françaises. En effet, je ne demande pas moins que d’instiguer davantage des rapports diplomatiques en profondeur entre nos deux peuples 😉
En diplomatie, il ne suffit pas d’avoir raison, il s’agit aussi de plaire
– Jules Cambon