Quand PSPP montre la lune et que la gauche partisane préfère regarder son doigt

Le moment où nommer la réalité choque plus que la réalité elle-même.
Il y a des moments où la politique, dépouillée de ses costumes et de ses calculs, laisse entrevoir une vérité simple. C’est ce qui s’est passé lorsque Paul St-Pierre Plamondon a rappelé que notre culture francophone s’effrite, que le déclin est réel et qu’il s’inscrit dans un rapport de domination qu’Ottawa impose au Québec depuis des décennies. La polémique qui a suivi n’a pas révélé un dérapage, elle a révélé une fracture. Et je me surprends encore à voir une partie de la gauche, habituellement prompte à dénoncer l’oppression, les injustices et les inégalités, charger contre PSPP comme si nommer la réalité revenait à attaquer les artistes en général. Une gauche qui, d’ordinaire, se montre vigilante aux rapports de force et aux mécanismes d’effacement culturel, mais qui détourne ici le regard au moment même où l’un de ces mécanismes s’expose en pleine lumière. Cette contradiction me trouble, car elle vient d’un milieu qui se veut sensible à toute forme de marginalisation… sauf peut-être lorsque celle-ci touche sa propre identité nationale.
Pourtant, PSPP a été limpide. Il n’a jamais parlé de tout le milieu culturel. Il a ciblé une partie bien précise, celle dont les porte-paroles, dépendants du financement fédéral, réagissent publiquement au nom des artistes sans toujours refléter la diversité réelle du milieu. Il a nommé un réflexe institutionnel, pas une communauté créative. Il a rappelé que lorsqu’Ottawa nie le déclin du français, il existe un minimum de cohérence nationale à préserver. Et cette négation ne se fait même plus à demi-mots, elle s’exprime désormais ouvertement à travers le nouveau ministre fédéral du Patrimoine canadien, Marc Miller, qui s’est permis de dire qu’il était « tanné » d’entendre parler du déclin du français au Québec. Une déclaration d’une désinvolture coloniale, où l’on sent poindre cette vieille arrogance du pouvoir central, celle qui balaie d’un revers de main la réalité vécue par un peuple minorisé sur son propre territoire et renvoie au placard un enjeu que même les données démolinguistiques les plus prudentes ne parviennent plus à cacher.
Or cette complaisance devient encore plus troublante lorsqu’on se rappelle que Marc Miller n’est pas un ministre neutre parachuté par hasard. Il est l’un des architectes assumés du recul linguistique actuel, un acteur central d’un gouvernement qui banalise depuis des années l’effritement du français. Voir sa nomination célébrée sans nuance par des organismes culturels québécois confine à l’aveuglement stratégique.
C’est dans ce contexte précis que la question de PSPP prend tout son sens. Pourquoi, au moment même où Ottawa se lave publiquement les mains de la réalité linguistique québécoise, plusieurs organisations culturelles ont-elles choisi de saluer la nomination du nouveau ministre fédéral sans même rappeler l’effritement du français qui menace leur propre champ d’activité? Comme l’a souligné Jean-Christophe Gagnon, c’est cela, le véritable décalage, cette absence de réflexe national minimal face à un ministre qui nie frontalement ce que tous constatent. L’enthousiasme presque irréel de certains organismes, qui ont aussitôt applaudi celui qui devient pour eux le nouveau maître des subventions, révèle un rapport de dépendance inquiétant, où l’on confond reconnaissance institutionnelle et loyauté envers l’ordre fédéral au moment même où la culture québécoise joue sa survie.
Ce n’est pas une attaque contre la création, c’est une critique de l’aplaventrisme, cette tendance à éviter de déplaire au fédéral même lorsque le déclin de notre langue est minimisé. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas une simple question de financement, c’est un rapport d’inféodation. Une relation où une partie du milieu culturel, dépendante des fonds d’Ottawa, en vient à aligner ses prises de position sur les attentes du pouvoir central. Et paradoxe cruel, ces fonds ne tombent pas du ciel, ils proviennent de nos propres impôts, redistribués par Ottawa selon ses intérêts nationaux et culturels, rarement selon les priorités du Québec. Non par conviction, mais par réflexe de survie, certains finissent par intégrer les limites imposées par le fédéral au point de ne plus oser nommer ce qui dérange, comme si la culture québécoise devait constamment justifier sa légitimité en échange d’une loyauté implicite.
Et c’est précisément cette dépendance structurée qui permet au fédéral de maintenir son influence, car en contrôlant les cordons de la bourse, Ottawa s’assure de créer un milieu où la prudence devient norme et où la complaisance se transforme en réflexe. Ce n’est pas une théorie, c’est la réalité quotidienne d’organisations qui apprennent à calibrer leurs prises de position pour ne pas mordre la main qui les finance.
Et c’est là que le débat déraille, car les critiques partisanes adressées à PSPP contournent volontairement le nœud du problème. Le rapport de force réel ne se joue pas ici, il se joue à Ottawa, qui détient les cordons de la bourse, dicte les plateformes, encadre le droit d’auteur et façonne l’architecture culturelle dans laquelle nous devons respirer. Pendant qu’on accuse PSPP d’excès, le fait français, lui, continue de reculer. Ce recul n’a rien d’un fantasme militant, il est observable, mesuré, documenté. Il suffit d’ouvrir les yeux.
Mais c’est ici que j’en viens à ce qui me déçoit le plus profondément. Car ma réaction, au fond, ne vise même pas la contre-attaque prévisible du camp fédéraliste, qui ne fait que défendre son ordre et ses privilèges. Elle vise plutôt cette frange de la gauche partisane qui a choisi de s’agripper à un spin aussi grossier que commode, celui voulant que PSPP s’en prenne « au monde culturelle » et qu’il exigerait une loyauté politique envers le Québec. Une gauche qui sait pertinemment que ce n’est pas ce qu’il a dit, mais qui préfère malgré tout reprendre la déformation parce qu’elle sert, pour un temps, son intérêt électoral. Et d’ailleurs, plus l’échéancier référendaire se rapproche, plus le voile tombe, on voit le jupon dépasser, celui de fédéralistes bien installés dans certaines sphères progressistes, parfois même infiltrés au cœur de ce milieu, qui orientent subtilement le discours dès qu’une opportunité se présente.

Un exemple frappant de cette stratégie consiste en la publication de Wiel Prosper, ancien agent de la GRC, qui exhume un vieux statut de PSPP pour tenter de le “trumpétiser”. Il laisse croire qu’un message de félicitations protocolaire envers un président élu équivaudrait à un appui idéologique. C’est une manœuvre grossière, un amalgame sans rapport avec la situation actuelle, et surtout un moyen commode d’éviter le vrai débat, celui du déclin culturel et de la complaisance envers Ottawa.
Et le plus révélateur dans tout cela, c’est la réaction de Québec solidaire. Plutôt que de s’inquiéter d’une nomination aussi problématique pour la culture québécoise, QS choisit de concentrer ses attaques sur celui qui ose dénoncer la situation. Ce n’est plus une défense de la culture, c’est un réflexe partisan où l’objectif semble moins de résister au fédéral que d’affaiblir le Parti québécois, quitte à avaliser des politiques qui nuisent directement au Québec.
Ce qui me déçois, voire me met en colère, ce n’est pas leur existence, mais la facilité avec laquelle une partie de la gauche accepte de se laisser entraîner dans cette manœuvre, comme si défendre le régime fédéral était devenu, soudain, un geste progressiste, et que dénoncer l’effacement culturel du Québec relevait désormais d’une dérive identitaire… voire carrément fasciste pour les plus zélés, ceux qui confondent vigilance antifasciste et réflexe pavlovien, et qui brandissent des anathèmes non pour éclairer le débat, mais pour se rassurer sur leur propre vertu politique.

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Luc Lefebvre déplore un désengagement social total du milieu culturel depuis deux décennies, un milieu qui, selon lui, s’est laissé acheter par Ottawa et qui n’a plus rien à voir avec les voix libres d’un Dédé, d’un Leclerc, d’un Godin ou d’un Falardeau. Il parle d’un véritable trou noir culturel, d’un milieu absent des grands combats sociaux, occupé à produire des séries qui maintiennent tout le monde « entertainé ». À l’heure où un nouveau choix national se profile, il constate que ces artistes ne sont nulle part, toujours endormis alors qu’il est midi depuis longtemps. Pour lui, si le milieu culturel réagit si fort à la sortie de PSPP, c’est parce qu’au fond il sait qu’il a déserté sa mission. Pour lire son propos complet, cliquez ici pour accéder directement à sa publication Facebook.
La « gauche » qui attaque aujourd’hui PSPP oublie pourtant qu’elle a elle-même porté la cause culturelle pendant des décennies, qu’elle a défendu les artistes au nom d’un Québec plus libre, plus engagé politiquement, plus créatif, plus affirmé dans son identité culturelle, et même plus indépendant dans sa vision du monde, un Québec qui aspirait à prendre sa pleine place parmi les nations. Or cette même gauche semble aujourd’hui plaider, non plus pour cette place au monde, mais pour son propre effacement, en acceptant de « prendre son trou » dans l’ordre fédéral, en quémandant des subventions et en fermant les yeux pendant que notre culture s’avance, lentement mais sûrement, vers sa propre disparition.
Et c’est là le glissement idéologique le plus inquiétant. On tente désormais de nous conditionner à croire que pour mériter l’étiquette “progressiste”, il faudrait renoncer à toute affirmation nationale, comme si l’attachement au Québec francophone devenait soudainement suspect, rétrograde, voire immoral. Comme si la solidarité internationale exigeait le sacrifice préalable de notre propre culture. Cette rhétorique, habile mais pernicieuse, vise à associer l’identité québécoise à une forme de crispation identitaire, transformant ce qui était autrefois un moteur d’émancipation en faute idéologique.
Et quand je vois ces pseudo-progressistes défendre sans sourciller la mise en vente de notre identité culturelle, j’entends la voix de Falardeau résonner, lui qui n’aurait pas hésité une seconde à leur rappeler, avec ses mots crus et nécessaires, qu’ils se comportent comme une bande de colonisés satisfaits. Et oui, j’ai honte de mon peuple… ou plutôt de cette fraction qui préfère le confort des subventions et l’indifférence tranquille face à notre effacement national. On applaudit docilement, on s’aligne, on évite de déranger. On célèbre la posture du colonisé domestiqué plutôt que de demeurer debout, solidaire, face à l’ordre colonial qui nous surplombe encore. Méritons-nous vraiment de survivre comme peuple si nous acceptons de rester aliénés, timorés, enfermés dans le troupeau des moutons subventionnés que l’on mène doucement à l’abattoir culturel? Cette gauche-là a peur d’assumer pleinement notre identité, préférant demeurer dans le cadre de la respectabilité sociale établi par le système fédéral, un système qui demeure, aujourd’hui comme hier, résolument colonial.
Aujourd’hui, une partie de la gauche partisane s’empresse de s’indigner dès que PSPP se tient debout et ose défier l’ordre fédéraliste en nommant des faits pourtant incontestables. Prisonnière de sa posture morale, elle saisit l’occasion de se présenter comme la protectrice du milieu artistique, comme si PSPP avait soudain basculé à droite pour avoir critiqué des institutions fédéralistes. Elle prétend défendre un milieu culturel qu’elle imagine fragile et uniforme, accusant un chef nationaliste de « s’en prendre aux artistes », tout en sachant très bien que ce n’est pas ce qu’il a dit.

À l’approche des élections, Alexandre Leduc donne surtout l’impression de protéger son siège et son salaire plutôt que de contribuer réellement au progrès du Québec. Ses attaques contre PSPP relèvent moins d’une conviction sincère que d’un réflexe de carriériste soucieux de préserver sa position
Car il faut le rappeler avec force, PSPP ne s’en prend jamais aux artistes eux-mêmes. Il ne vise ni leur créativité ni leur engagement, il dénonce plutôt une architecture institutionnelle qui, depuis des années, place les organismes culturels dans une position intenable, prisonniers d’un financement fédéral dont dépend leur survie. Ce sont les mécanismes politiques qui sont ciblés, pas les créateurs qu’ils enferment.
Mais c’est précisément là que la contradiction devient insoutenable. Car si nous poursuivons sur cette trajectoire fédérale, il n’y aura bientôt plus de culture québécoise à défendre, ni d’artistes pour la porter. Le Canada anglais que l’on nous programme ne prévoit pas d’espace réel pour une culture francophone forte, créative, autonome. Défendre aujourd’hui les artistes québécois, réellement, ce n’est pas réciter des formules partisanes en attaquant PSPP à la moindre occasion, c’est reconnaître que leur avenir passe d’abord par la vitalité du Québec lui-même. Être solidaire des artistes, au sens plein du terme, c’est être solidaire du peuple qui les fait naître. C’est être solidaire de PSPP lorsqu’il nomme ce qui nous menace. C’est être loyal au Québec, parce qu’un artiste ne peut créer durablement dans un pays qui laisse mourir la langue qui fonde son imaginaire.
Et puisque certains semblent choqués par la loyauté de PSPP envers le Québec, permettez-moi de poser la seule question qui vaille. Vous qui vous offusquez si bruyamment, de quoi êtes-vous vous-mêmes loyaux? À la culture francophone qui vous a façonnés, ou au régime fédéraliste du Canada anglais qui, moyennant des subventions puisées dans nos propres impôts, organise tranquillement notre marginalisation culturelle? Et surtout, en quoi serait-il « de gauche » de défendre un ordre colonial qui planifie l’effacement d’une culture nationale? En quoi serait-il « de droite » d’assumer la défense de notre identité collective? PSPP est-il vraiment arrogant lorsqu’il expose les rouages d’un système d’inféodation politique, ou l’arrogance réside-t-elle plutôt du côté d’un ministre du Patrimoine qui affirme sans gêne qu’il est « tanné » d’entendre parler du fait français?

Ce pseudo “prof” semble confondre loyauté à un politicien et loyauté envers une culture qui lutte pour sa survie, ce qui est ironique pour quelqu’un qui prétend comprendre les enjeux publics. Son ton autoritaire, de surcroit réfractaire au débat, trahit plus une peur de sortir du confort idéologique qu’une réflexion réelle sur le propos de PSPP.
Et dans cet élan performatif, on exige encore des excuses, comme si toute critique structurelle constituait une agression. On refuse de voir ce que PSPP répète sans relâche. Ce ne sont pas les artistes qu’il critique, c’est un système. Un système qui, pour survivre, oblige ses porte-paroles à applaudir ceux qui les subventionnent. Un système où la loyauté envers le Québec devient secondaire dès que l’argent du fédéral entre en scène. Si l’on gratte un peu, ce n’est pas la culture que défendent certains intervenants, c’est la structure qui la finance. C’est la subvention devenue oxygène. PSPP parle d’un régime qui prend notre argent, y appose ses conditions, et affaiblit le fait français avec constance depuis plus d’une décennie. Il dénonce une logique qui récompense la dépendance et maquille l’érosion culturelle sous des promesses budgétaires lumineuses mais vides. Il ne demande qu’une chose, presque modeste, un minimum de retenue, un respect pour la réalité, un refus d’encenser un régime qui nous nuit. On ne peut pas avoir un ministre qui nie la crise linguistique et, en même temps, un milieu culturel qui se félicite publiquement sans rappeler ce qui menace sa propre existence. C’est un appel à la lucidité, pas une attaque personnelle.

La présidente de l’UDA affirme que les vrais ennemis sont les géants du Web. PSPP n’a jamais dit le contraire. Il ajoute seulement une vérité qui dérange, les géants du Web n’excusent nullement les politiques fédérales qui contribuent elles aussi à notre affaiblissement culturel. On peut lutter contre les plateformes numériques tout en refusant de sanctifier Ottawa. Ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est l’ensemble du combat pour la survie culturelle qui doit être cohérent.
Et PSPP le dit avec une sincérité rare en politique. Oui, il est parfois trop direct, trop franc, trop peu conforme aux codes feutrés de la politique classique. Mais c’est précisément cette parole sans artifice, cette capacité à nommer les choses sans se réfugier derrière des postures morales figées, qui dérange autant qu’elle éclaire. Ses prises de position, souvent ridiculisées au départ, se révèlent justes quelques mois plus tard, qu’il s’agisse de Roxham Road, du temps d’écran des jeunes ou de la discrimination historique envers les francophones. La même séquence se répète, d’abord l’indignation, puis le silence, enfin l’évidence. Et entre-temps, ce franc-parler bouscule les castes privilégiées de l’appareil fédéral, celles qui tirent profit de l’architecture actuelle. C’est là la source de la gêne, et parfois de la hargne.
Alors que les artistes méritent mieux qu’un régime qui les subventionne le matin et ignore la réalité linguistique le soir, PSPP demande simplement que l’on cesse de normaliser le déclin. Sa position ne relève ni du mépris ni de l’arrogance, contrairement à ce que répètent certains esprits conformistes enfermés dans leurs chambres d’écho. Elle naît d’une inquiétude profondément culturelle, d’un souci sincère pour ce qui nous échappe peu à peu pendant que d’autres continuent d’applaudir des ministres fédéraux présentés comme des sauveurs.
Il est temps de se demander si cette gauche est encore fidèle à elle-même. À force de jouer les majorettes du régime en place, de se jeter sur chaque spin fédéraliste destiné à affaiblir le leader indépendantiste du moment, de préférer l’indignation réflexe à la réflexion lucide, peut-elle encore se dire progressiste? Car en s’alignant ainsi, consciemment ou non, sur un pouvoir fédéral qui, dans les faits, reproduit les logiques d’une droite coloniale, néolibérale et étroitement liée aux intérêts pétroliers, cette gauche supposément émancipatrice se retrouve à renforcer un système qui œuvre ouvertement à notre effacement culturel. Dans ces conditions, peut-elle réellement prétendre être loyale à notre propre culture nationale, donc à nos artistes québécois?
Ce n’est pas de l’arrogance ni un appel au conflit. C’est un appel à lever les yeux. À reconnaître que la survie culturelle du Québec ne se joue ni dans une poignée de subventions, ni dans les automatismes partisans, mais dans la lucidité avec laquelle nous osons enfin voir ce qui nous arrive. PSPP n’a jamais dicté aux artistes ce qu’ils doivent penser, il n’a jamais exigé une loyauté envers le Parti québécois. Il a simplement nommé ce que tant d’autres taisent. Il a tendu le miroir, sans détour, avec l’espoir que nous aurons encore le courage d’y regarder ce qui s’y dessine.
Et maintenant, tout repose sur nous, sur notre capacité à discerner l’essentiel du bruit, la vérité du réflexe, l’avenir du confort immédiat. Car au fond, tout revient à cette vieille métaphore. Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. Libre à nous de décider ce que nous voulons être. Libre à nous de viser la lune, ou de continuer à fixer le doigt pendant que la nuit, autour, se referme.
Un peuple endormi est un peuple qu’on mène où on veut
-Pierre Falardeau

























