Un putain de sale cleb!
Cela pourra peut-être s’apparenter à l’évocation d’un mauvais rêve, mais l’anecdote que je vous raconterai m’est bel et bien arrivée. Effectivement, vendredi dernier, je me suis fait en quelque sorte attaquer, en pleine rue, par un chien… vraisemblablement errant.
Je m’en allais donc en soirée vers mon rendez-vous avec Laurent au resto-bar l’Envol dans le 5e, lorsque je croise en rollers sur un trottoir un chien en train d’uriner… d’une façon des plus cavalières. En effet, celui-ci est situé dans la rue, exactement entre deux automobiles stationnées, et s’exécute carrément sur le trottoir… au point que je dois dévier ma trajectoire pour ne pas être éclaboussé. Je dépasse donc le chien en question sans que celui-ci ne me prête moindrement attention. Une quinzaine de mètres plus loin, intrigué par la situation que je trouve inhabituelle, je m’immobilise pour penser à prendre une photo. En effet, je crois trouver un certain amusant symbolisme «piéton-voiture» dans la scène en question ; mais avant de sortir mon appareil de mes poches, je tente quand même de repérer visuellement le propriétaire du chien pour ne pas choquer celui-ci. Or, je me rends à l’évidence, ce chien n’a pas de propriétaire… et ma foi, je suis pratiquement fin seul sur cette rue avec l’animal.
Je n’aurai jamais le temps de comprendre pleinement la situation; car le chien se met subitement à aboyer dans ma direction et décide promptement de me charger avant même de terminer la marque liquide de son territoire.«OK Carl», me dis-je, «tu t’es mis dans une putain de situation stupide… penses vite». Fait un, a priori, ce chien ne craint vraisemblablement pas d’affronter l’homme en pleine rue. Ayant, jeune enfant, grandi avec un chien agressif de race Malamute, je sais que manifester sa peur devant un chien belliqueux ne peut qu’aggraver la situation en augmentant la confiance de l’animal en son pouvoir d’agression… et donc aussi, d’accroître les possibilités de se faire attaquer par lui. Alors, même étant en rollers, j’élimine l’option de me sauver à l’épouvante. Je choisis donc de quitter flegmatiquement les lieux, et en détournant au mieux possible le regard, je simule l’état que je ne serais pas dérangé. Mais le putain de cleb est vraiment à mes trousses… et arrive très rapidement à ma hauteur. Je décide donc de lui faire face plutôt que de lui montrer le dos.
Je retiens mon souffle… et le regarde donc à mon tour dans les yeux (éliminant au mieux ma peur ou ma propre agressivité dans mon regard)… le chien s’arrête à moins d’un mètre de moi. En aboyant d’une manière grave, continu et monocorde, l’animal me montre son affreuse dentition et me fixe droit dans les yeux. Décidément… ce chien ne «bluff» pas et m’en veut assurément pour une quelconque raison. Je descends un peu mon regard sur son museau pour éviter de le confronter directement, et j’analyse rapidement mon opposant. Le chien est de corpulence moyenne, genre de petit berger bâtard. Sans collier, totalement crasseux, les poils couettés, sa dentition jaunâtre est détériorée, son comportement sauvage… tout m’indique que j’ai affaire à un chien qui erre dans la ville depuis longtemps. Et, vision d’horreur, l’écume sortant de sa bouche me laisse appréhender les pires conséquences d’une morsure ; genre d’histoire pour gâcher mon voyage à Paris.
Je tente donc de calmer le chien par un ton de voix rassurant, comme pour lui évoquer peut-être une ancienne relation avec un homme, (mais surtout pour me calmer moi-même) mais rien n’y fait, le chien ne changera pas son comportement pour autant. Je tente donc, toujours en lui parlant, de m’éloigner tranquillement. Mais c’est alors que le putain de cleb sale simule une morsure à un centimètre de mes rollers. Je change alors simultanément mon ton : «Hey là, osti d’chien sale, recommence ça pis j’te tue!». Et là, sans le pointer directement, je désigne une ligne imaginaire entre lui et moi. Le subterfuge semble fonctionner, le chien regardera mon doigt, et ne dépassera jamais la ligne imaginaire. «Laisse-moi m’en aller maintenant, je ne te défie pas !». «Regarde là-bas chien sale, ton territoire est menacé par d’autre que moi». Et vraiment, comme si le chien avait tout compris, il quitte en trombe, la queue dressée au ciel, aboyant vers les passants dans l’autre direction.
Il ne m’en faudra pas plus que deux secondes pour m’éclipser rapidement. Une fois en sécurité, mes mains se mettront à trembler comme des feuilles… signe comme quoi, mon inconscient sait très bien ce à quoi j’ai échappé. Je pense alors aux autres passants, je me sens responsable de les avoir désignés au chien fou, mais cette diversion aura quand même sauvé ma peau… et peut-être mon voyage.
Finalement, l’expression n’aura jamais été si appropriée pour moi : c’était vraiment un putain de sale cleb!
Chien hargneux a toujours l’oreille déchirée
– La Fontaine
Comment se comporter avec un chien errant?
- Ne le caressez pas. (Ne caressez jamais un chien errant.)
- Restez immobile et tenez-vous droit.
- Laissez le chien vous renifler.
- Ne fixez pas le chien errant dans les yeux, il pourrait se sentir menacé.
- Tournez votre tête de côté.
- Ne faites pas dos au chien errant, et ne courez pas.
Salut Carl.
Alors on t’a proposé des billets pour aller voir le PSG ?
Écoute moi personellement si on m’en proposait c’est certains je n’irais certainement les voir jouer. Car premièrement ce n’ est pas mon équipe et secundo leurs jeux est plus que pourris.
Mais je te conseille d’y aller pour profiter d’un match de foot. ( Match De bas niveau mais au moins tu seras assis dans un grand stade Européen)
Mais si tu veux aller voir les petits bleus va au moins les voir jouer contre les pseudo champions d’Europe 2004.
C’ est un match que je vais suivre avec un certains intérêt car je veux voir comment se comporte cette équipe deux ans plus tard.
Donc profites-en Carl
Hey Zak !
Même à 7000 km de distance, tu as ton influence sur moi. En effet, je suis parti à rire lorsqu’au bureau, on m’a proposé des billets pour aller voir le PSG. Toutefois, je n’ai que deux choix pour assister à un match de l’équipe nationale. Soit le seul match local de l’année, le 10 octobre contre les Iles Féroé, ou un match amical le 15 novembre contre la Grèce. Que me conseilles-tu ?
Sacré d’histoire mon cher Carl !
Mais tu as bien réagi je te félicite.
Comme quoi tu es vraiment tombé sur un putin de clébard Parisien.