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Posté par le 14 janvier 2024 dans Transcription de rêve

Voyage onirique à travers les méandres du temps et de l’identité

Dans ce récit envoûtant, je me retrouve pris au piège dans une maison mystérieuse, confronté à des visions confuses et à des souvenirs évanescents. Explorez avec moi les frontières floues entre le passé, le présent et le futur, dans un monde énigmatique peuplé d'âmes errantes. Une aventure fascinante à travers les méandres du temps et de l'identité

Transcription de mon dernier rêve

Je suis au volant de ma voiture, mais je perds le contrôle. Elle accélère constamment et les freins semblent défaillants. Dans une tentative de maîtriser la situation, je dévie de la route, m’aventurant sur un terrain engazonné. Je me mets à zigzaguer frénétiquement, tournant en rond sur un terrain privé d’un quartier résidentiel, espérant ainsi réduire ma vitesse.

Soudain, sans prévenir, tout bascule, et je me retrouve dans un autre espace-temps, à l’intérieur d’une maison inconnue, un lieu où je n’ai aucun souvenir d’avoir été auparavant. La confusion s’empare de moi à cet instant. Chaque fois que j’essaie d’explorer l’endroit où je semble m’être réveillé, je suis frappé par des blackouts soudains ; et le manège semble ainsi se répéter durant des lustres. Ces pertes de conscience successives me ramènent invariablement dans la même pièce, après ce qui semble être de longs moments d’absence dans un néant complet.

Je n’arrive ni à comprendre la nature de mon environnement, ni ce qui m’arrive durant les cours instants où je retrouve mon esprit embrumé. Non seulement ma conscience semble s’évanouir dans des abysses de néant, mais à chaque brève reprise de conscience, je perds toute notion du temps. Je commence à ressentir que ces moments de lucidité pourraient tout autant me ramener dans le passé que me projeter dans le futur. La chronologie de ma vie devient tellement embrouillée que je ne distingue plus le passé, le présent et le futur. C’est comme si le temps était devenu un continuum chaotique dans lequel mon esprit se déplace sans direction. En bref, je suis complètement perdu, ne comprenant ni ce qui m’arrive ni ce qui se passe autour de moi.

En quête de réponses, je commence à m’intéresser à toutes ces personnes fantomatiques qui apparaissent sporadiquement dans cette pièce, ou plutôt dans cette grande maison résidentielle, semble-t-il, au gré du hasard. Malgré mes efforts pour puiser dans les vestiges de ma mémoire, je ne reconnais aucune de ces personnes, qui habitent, ont habité ou habiteront cette maison. Par moments, je parviens à saisir des extraits des dialogues échangés par ces individus anonymes.

Parfois, j’ai l’impression qu’ils mentionnent ma présence… comme si certains de ces fantômes avaient finalement pris conscience de l’existence de mon esprit lors de mes visites sporadiques dans cet endroit. Toutefois, ma présence ne semble pas effrayer personnes ; un peu comme s’il était admis que je faisais intégralement partie de l’histoire de cet endroit.

Toujours animé par le désir d’explorer au-delà de la grande pièce centrale de cette mystérieuse demeure où je semble confiné, je ressens soudainement une peur viscérale m’envahir lorsque mon attention se dirige sur une porte menant vers une autre pièce au rez-de-chaussée. Je suis intrigué, voire fasciné, par ce qui pourrait se trouver de l’autre côté ; une partie de moi veut ouvrir la porte pour découvrir ce mystère, mais une autre partie me paralyse de peur à l’idée de ce que je pourrais y trouver.

À cet instant, l’image d’une voiture violemment encastrée dans la façade d’une maison surgit dans mon esprit… Cette voiture me semble étrangement familière, bien trop familière.

Pris par un sentiment d’effroi, je me retourne dans l’autre direction vers la pièce centrale. Cette fois-ci, j’ai l’impression que ma période de conscience m’offre davantage de temps, et je commence à scruter attentivement cette vaste pièce à la recherche de réponses. Un constat s’impose : malgré mes efforts pour fouiller mes souvenirs, je dois admettre que cet endroit m’est, ou était, totalement étranger dans ma vie avant ces étranges flashs. Où suis-je ? Suis-je en train de rêver… ou suis-je mort ? Rien qu’à l’idée de cette dernière possibilité, un sentiment de révolte m’envahit. Je refuse d’accepter cette éventualité. Je ne suis pas prêt à dire adieu à la vie, pas encore. J’ai tellement de choses encore à devoir faire.

C’est à ce moment précis, à travers les brumes du temps, à travers l’histoire accélérée de cette résidence que je semble pouvoir observer… que deux personnes âgées se dessinent au fond de la pièce. Comme c’est souvent le cas dans notre imaginaire collectif pour ce genre de scène, la seule source de lumière provient de chandelles allumées sur une petite table ronde. La vieille dame, assise autour de cette table, fixe directement dans ma direction, tandis que son « conjoint » se tient un peu en retrait derrière elle, une main protectrice posée sur son épaule. Une ambiance empreinte de mystère et de sérénité règne.

La vieille dame m’interpelle doucement, m’invitant à m’approcher et à les rejoindre. Dans ce moment « magique », je suis émerveillé par cette connexion potentielle avec des êtres qui pourraient enfin m’apporter des réponses. Il émane de cette femme une énergie bienveillante teintée de compassion, une intention de m’aider à trouver mon chemin hors de cet endroit énigmatique. Ses mots résonnent à mes oreilles, m’obligeant à réfléchir à ma propre identité, car elle semble savoir qui je suis… alors que moi-même, j’ai perdu jusqu’à mon propre nom et mon histoire.

Qui suis-je vraiment, et que fais-je encore ici, à troubler des inconnus dans ce lieu particulier ? La vieille dame pointe alors son index droit dans ma direction… m’incitant semble t’il à saisir la réponse que je redoute. Son geste solennel me donne le courage d’affronter cette opportunité qui se présente à travers les brumes du temps. J’approche ma main et tente de toucher son doigt, mais le contact avec la réalité est plus difficile que je ne l’imaginais. Alors, je saisis son index en entier de ma main droite, y mettant toute la force de mon être pour ressentir une connexion physique, jusqu’à ce que la réalité me saisisse enfin.

À ce moment précis, des fragments de ma mémoire font leur retour dans mon esprit, et je prends conscience que je suis « la personne décédée dans la voiture qui s’est encastrée dans une autre pièce de cette résidence ». La réalité me frappe brutalement : je suis mort, mort subitement sans même en avoir conscience, sans comprendre pourquoi. Tout d’un coup, j’ai perdu mon identité, et la mémoire de tous ceux que j’ai aimés et à qui je n’ai pas pu dire adieu.

Je ressens une révolte intense face à cette situation, face à cette nouvelle réalité incohérente qui ne me révèle que des lambeaux de ce que j’ai été. Je demeure ici, car je refuse d’accepter cette nouvelle réalité, car je n’ai pas encore fait le deuil de tout ce que j’avais à accomplir sur Terre. Dans un moment de rage intense devant la fatalité du destin, je me mets à « pleurer », versant toutes les larmes abstraites de mon esprit… puis j’abandonne totalement l’essence de ce que j’étais dans ce monde. Ma dernière pensée avant de me dissiper dans les brumes du temps est un souhait de seconde chance.

Et c’est à ce moment que je retrouve ma vie réelle… en me réveillant.

Ouf ! JE SUIS ENCORE EN VIE !!!!

Une chance que ce n’était qu’un rêve !

Dans le labyrinthe du temps, nous cherchons toujours notre propre essence
– Albert Einstein


Avec du recul, je pense que mon rêve trouve son inspiration dans ce fabuleux vidéoclip de la chanson « The Scientist » du groupe ColdPlay
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