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Machiavel est bien vivant

Les sondages politiques ne devraient pas être dévoilés aux média par risque de devenir des outils de propagande malveillante, ce qui déjà je crois est le cas. Quand je lis dans La Presse du 3 novembre dernier les résultats du sondage CROP (bien sur) laissant entendre que 70 % des québécois estiment qu’une majorité de 50% plus un vote ne serait pas suffisante pour permettre au Québec de quitter le Canada Je me demande vraiment la formulation de la question posée… Genre : serait-il souhaitable pour les indépendantistes d’avoir l’appui d’une majorité claire pour séparer le Québec du Canada ?. Mais réconfortez-vous le sondage n’est pas infaillible, les spécialistes de cette science ont statués qu’il comportait une marge d’erreur de 3,4%, 19 fois sur 20 !?! En toute logique cela laisserait entendre que parmi les 49,6% des gens qui ont voté pour la souveraineté en 1995, 20% de ceux-ci pensait que la majorité ne devait pas être 50% plus un vote, mais un chiffre supérieur statué par le fédéral.

Nous savons que le gouvernement fédéral concocte en ce moment une loi statuant de nouvelles règles « démocratiques » uniques au monde, à savoir probablement que dorénavant avoir le plus grand nombre de vote ne sera plus suffisant pour gagner. Imaginez les conséquences si M. Parizeau avait établi en 1995 que ça aurait pris que 40 % de votes au OUI pour devenir un pays. Il faut de par ce fait présumer que dans notre démocratie, un vote fédéraliste vaut plus qu’un vote souverainiste. Ainsi, sous le couvert d’une image impartiale de sondages, le fédéral prépare le terrain de sa nouvelle législation anti-démocratique en laissant entendre que ce sera pour défendre la volonté démocratique des québécois de rester à tout prix dans le Canada.

Mais ce qui est le plus étonnant dans toute cette histoire c’est la « vaillance » anémique du PQ pour réagir à ces menaces colonisatrices, à croire que la souveraineté pour M. Bouchard ce n’est bon que pour se faire élire et endormir ses militants. J’en conclus donc que l’indépendance du Québec n’intéresse plus que le gouvernement fédéral.

La démocratie par définition c’est un régime ou le peuple exerce sa souveraineté lui-même. Comprenons donc, de par les intentions d’Ottawa de légiférer, que la démocratie n’en a ici que le mot. Dans une lutte aussi importante que le contrôle du territoire québécois, il est temps au nom de notre avenir démocratique d’interdire ce genre d’intoxication de notre conscience collective. N’oubliez pas, pour trouver le meurtrier… il suffit de trouver à qui profite le crime..

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