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South Park, encore et toujours en première ligne pour la liberté d’expression

Je vais l’admettre sans détour, je suis un fan fini de South Park. Je suis cette série depuis ses débuts en 1997, ce qui ne me rajeunit pas, et j’ai l’impression étrange d’avoir vieilli en parallèle avec elle. Au fil des années, j’ai vu ce petit village du Colorado se métamorphoser en l’une des œuvres les plus audacieuses et adaptatives de la télévision américaine, toujours capable de se réinventer au rythme des crises et de l’actualité, alors que tant d’autres s’essoufflent dans un recyclage paresseux de leurs propres idées.
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Qui a peur de Mathieu Bock-Côté… surtout quand il se pointe à TLMEP ?

Quand un plateau télé vacille, c’est tout un climat intellectuel qui se dévoile
Parce que tout le monde parle de Mathieu Bock-Côté ces jours-ci, le moment me semble venu de m’arrêter à ce qu’il représente réellement dans notre espace public. Il polarise, c’est évident, mais cette polarisation n’est pas qu’une affaire de tempérament ou d’opinions. Elle révèle surtout une époque anxieuse, où l’on préfère assigner chacun à une case morale plutôt qu’à un rôle dans une conversation démocratique. Beaucoup n’ont jamais ouvert un seul de ses livres. Pourtant, ils croient sincèrement qu’il serait mal, presque dangereux, de le lire, comme si la simple curiosité risquait de contaminer l’âme.
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Le train fou de Québec solidaire

(ou l’aiguillage manquant de Québec solidaire à l’heure souverainiste)
À l’heure où le Parti québécois reprend de la vitesse et où l’idée d’un troisième référendum refait surface, Québec solidaire semble s’égarer sur une voie parallèle. Entre posture morale et confusion idéologique, ce parti d’opposition permanente risque de transformer la solidarité en inertie, laissant au Canada le soin d’accueillir, dans sa gare bien gardée, le train fou d’une gauche qui aura manqué l’Histoire.
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Trente ans plus tard, l’heure de se relever. Pour la liberté du Québec.

Aujourd’hui, nous marquons les 30 ans d’un tournant crucial et d’un traumatisme collectif dans notre histoire : le dernier référendum sur l’indépendance du Québec. Ce fut l’un de mes premiers votes, et sans doute le plus marquant de toute ma vie. Nous avons frôlé la réalisation d’un rêve collectif, et l’échec de ce jour-là a laissé une empreinte profonde et traumatisante. C’était la fin d’un grand élan né de la Révolution tranquille, et cette blessure a résonné en nous pendant des décennies.
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À toi, ma Jade éternelle, dans la lumière du dernier adieu
Aujourd’hui, dans la douceur d’un dernier rayon de soleil, je chuchote à l’oreille de Jade l’histoire de sa vie… qui est aussi, pour beaucoup, la mienne. Depuis seize ans, depuis son arrivée dans ma vie, elle a partagé chaque étape de mon quotidien : mes joies, mes silences, mes chagrins, m’offrant une tendresse infinie et un soutien émotif inestimable qui, bien des fois, ont su apaiser mon âme et illuminer mes jours à travers notre société anxiogène.
Ainsi, cet après-midi marquera la fin de notre route ensemble. Dans notre chambre qu’elle aimait tant, j’ai pris la décision déchirante, par compassion, de lui offrir un dernier voyage paisible. C’est le terme d’un long compagnonnage tissé de tendresse et de confiance. Je tiendrai sa patte jusqu’à ce qu’elle trouve le chemin des étoiles, car c’est un geste d’amour ultime destiné à mettre fin à ses souffrances dans la dignité, aussi douloureux soit-il.
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Élections municipales 2025 : campagne beige, choix clair, je vote Projet Montréal

Huit ans après la prise du pouvoir de Projet Montréal, la métropole s’apprête à choisir son prochain visage politique. La campagne 2025, aussi beige qu’indécise, laisse planer un air de fatigue collective. Pourtant, au milieu de l’usure et du cynisme, un choix clair s’impose encore : celui de poursuivre la vision urbaine, démocratique et écologique amorcée il y a plus d’une décennie.
Comme à chaque élection municipale, je me permets d’y aller de mon texte préélectoral, un exercice que je poursuis plus par devoir citoyen que par esprit partisan. Ceux qui me connaissent savent que j’aime jouer cartes sur table. Cette franchise peut déranger, mais elle me ressemble : je crois profondément que la transparence, même brutale parfois, est la forme la plus honnête d’engagement politique. C’est d’ailleurs un trait qui m’a toujours défini, autant comme élu que comme citoyen.
L’écho du Mile End, 38 ans plus tard

Devant l’école Saint-Enfant-Jésus, 38 ans plus tard. Assis sur le nom de notre école comme jadis sur les bancs de la cour, deux amis d’enfance se retrouvent là où tout avait commencé.
Il y a quelques jours, j’ai revu Jorge Simões, mon premier meilleur ami d’enfance. Dire que ce moment relevait du miracle n’est pas exagéré. Bien que nous nous soyons retrouvés virtuellement via Facebook il y a une quinzaine d’années, nos échanges étaient restés sporadiques, et rien ne laissait présager que nous allions un jour nous revoir en chair et en os. D’autant plus que, depuis son départ vers le Portugal en 1987, Jorge n’avait jamais remis les pieds au Québec.
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La gauche, la laïcité et l’impasse stratégique de Québec solidaire

À l’intérieur du paysage politique québécois, il existe quelques points de repère qui, pour la gauche, devraient aller de soi. Le logement, l’indépendance nationale, la qualité de nos services publics, le coût de la vie et la lutte aux changements climatiques forment depuis longtemps l’ossature d’un projet progressiste crédible. Je reconnais d’emblée que les cinq priorités mises de l’avant dans cette illustration partisane de Québec solidaire s’inscrivent dans cette continuité. Elles sont nécessaires, voire fondamentales, pour tout citoyen de gauche qui se soucie de l’avenir commun.
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La victoire éclatante du PQ dans Arthabaska sonne la fin de la récréation

Photographie tirée du groupe Facebook de mobilisation “Troisième référendum sur la souveraineté du Québec “
Depuis la défaite du OUI le 30 octobre 1995, qui m’a laissé un traumatisme durable, je n’avais jamais retrouvé de véritable espoir quant à l’indépendance du Québec. Pendant près de trente ans, malgré quelques sursauts épisodiques, je demeurais profondément pessimiste, convaincu que le rapport de force restait figé et que l’élan souverainiste appartenait désormais au passé. Tout au plus avons-nous connu quelques étincelles sans lendemain, jamais une véritable reprise du mouvement national.
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La droite québécoise, et le Québec tout entier, méritent mieux qu’Éric Duhaime

Prêt à tout pour monter les échelons politique du pouvoir, Éric Duhaime jongle sans gêne entre contradictions, faussetés et promesses creuses. Car pour lui, visiblement, la fin justifie les moyens — quitte à sacrifier la vérité en chemin.
Celles et ceux qui me lisent régulièrement savent déjà que je ne suis pas de droite. Je suis un indépendantiste de centre gauche, convaincu que le Québec a besoin d’un État fort, d’un filet social robuste et d’un projet national ambitieux pour relever les défis de notre époque. Mais, à l’heure où le débat politique se polarise et où les frontières idéologiques s’estompent, il me paraît utile de le rappeler dès le départ afin de préciser clairement d’où je parle, notamment pour mes nouveaux lecteurs. Car au-delà de mes convictions politiques, je demeure profondément démocrate. Et, à ce titre, je ne peux rester insensible à l’injustice persistante que constitue, au Québec, notre mode de scrutin uninominal à un tour.
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