Ma position à propos des vignettes imposés dans le Plateau-Mont-Royal
Force est d’admettre que Mme Harel a parfaitement raison dans le cas des vignettes imposées, or je profiterai de l’occasion aujourd’hui pour vous avouer que le maire du Plateau et son administration ici n’ont jamais cru bon d’informer/consulter les conseillers municipaux du district concerné pour imposer plusieurs nouvelles zones de vignettes.
Mais évidemment, il faut concevoir que dans cette perspective, il est fort à parier que nous nous serions opposés à cette mauvaise idée d’abolir le processus de sondage pour obtenir une zone de SRRR. Que ce soit sur la plan des valeurs démocratiques, l’image de Projet Montréal en ce sens… et finalement pour les intérêts de nos concitoyens. (L’Est du Plateau est moins bien desservi par le transport en commun que le reste du quartier et certains secteurs n’avaient toujours pas besoin de vignette).
Notez cependant que je demeure solidaire à notre décision d’avoir augmenté le coût des vignettes dans le Plateau-Mont-Royal, car fiscalement, cette mesure était alors nécessaire pour balancer notre budget sous-doté. Remarquez dans cet extrait mon «manque de loyauté», malgré le fait que je venais de me faire imposer 4 nouveaux secteur de SRRR dans mon district. En effet, j’ai alors décidé de faire face à mes concitoyens mécontents en justifiant notre décision dans un angle fiscal.
Je suis désolé de vous le redire, mais quand j’ai fondé l’association locale de Projet Montréal dans le Plateau en 2005, nous nous voulions entre autres sur la trace philosophique du RCM quant aux valeurs de démocratie participative. Ainsi, qu’importe le bien fondé des projets à financer, sous la direction autocratique de Luc Ferrandez, l’administration de Projet Montréal dans le Plateau est portée à quitter les bornes de la conduite démocratique afin d’avancer plus rapidement vers ses projets (car il est malheureusement de plus en plus question des projets d’une seule personne ici). En définitive, ces projets ne prennent plus nécessairement en compte les impacts sur les riverains. Ce comportement est irresponsable dans la mesure que des citoyens associeront maintenant notre excellent programme à des projets allant à l’encontre de leur volonté.
En contrepartie, le saluerai toutefois la dernière initiative de consultation dans le secteur Gauthier concernant les problèmes de circulation automobile. À croire que mon départ aura forcé le jeu quant à l’intérêt de cette administration pour L’Est du Plateau, voire en profiter pour réajuster le tir quant à la consultation des citoyens concernés avant d’effectuer des changements dans leur milieu de vie. Dans ce cas-ci, j’appuie donc fortement l’initiative de Projet Montréal.
Alors, pour ceux qui se questionnent encore sur ma position de conseiller indépendant: eh bien, dans un premier temps je me positionne naturellement entre Projet et Vision Montréal afin de rapprocher les deux partis d’oppositions. En second lieu, je négocie ainsi au cas par cas mes appuis pour chaque dossier distinct… et surtout, en fonction de ce que je juge le meilleur intérêt de mes concitoyens.
J’habite au nord du parc Lafontaine, et j’ai vécu, il y a pratiquement un an jour pour jour, la même situation que les résidents du plateau-Est. Un soir, en rentrant du travail, j’ai découvert (sans en avoir jamais été averti) qu’on avait imposé des vignettes de stationnement dans tout notre secteur. Avec d’autres résidents du quartier, nous nous sommes plaints à la mairie d’arrondissement, nous avons manifesté notre désaccord lors de l’assemblée du conseil d’administration. Voyant que cela ne changeait rien, nous sommes allés jusqu’à contacter l’ombudsman de Montréal, qui après 6 mois de procédure bidon, nous a finalement dit qu’il n’avait pas le pouvoir de s’opposer à la décision d’un élu, mais qu’il formulerait un certain nombre de recommandations à l’équipe de Ferrandez pour que ce genre de procédé n’ait plus lieu… Le résultat est là devant nous aujourd’hui.