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Posté par le 27 décembre 2012 dans Journal de bord

Joyeuses fêtes… c’est la tempête du siècle!

Joyeuses fêtes... c'est la tempête du siècle!
C’est durant l’un de mes entretiens avec Sarah Goyette, une passionnée des pays scandinaves, que j’ai réalisé que le rapport des Québécois et des Canadiens à notre climat nordique était culturellement inné dans notre psychologie de colons d’Européens centraux (France, U.K., etc.). Or, plutôt que de réellement accepter de vivre avec notre climat et de vouloir socialement nous épanouir avec lui… nous le rejetons toujours. Car pour nos ancêtres européens ayant foulé les pieds en Amérique du Nord au début de notre histoire, ce climat était justement le plus grand obstacle à la colonisation du territoire… voire un ennemi s’opposant à leur survie en hiver.

À l’instar des peuples scandinaves, pays réputés pour leurs qualités de vie exceptionnelles, j’espère que lorsque nous serons indépendants, nous considérerons notre climat comme une fierté nationale à l’image de notre société unique au monde.

Alors, je profite de la tempête du siècle pour faire mon comingout. Ce n’est pas pour faire chier et paraitre cool ou différend, mais j’adore sincèrement l’hiver, la neige le froid. Ma mère peut témoigner, ça toujours été ainsi. D’après elle j’ai le sang-froid, car je suis le fils du vent. J’assume donc parfaitement ma nordicité… mais à l’inverse je souffre le martyre durant les périodes caniculaires que je tente au mieux de fuir en allant vers le nord.

Ils ne sont jamais content

Aussi, chaque moment météorologique sortant de la norme est pour moi un présent de la nature qu’il faut savoir apprécier. En effet, au-delà la simple beauté des paysages offerts, c’est souvent des moments pouvant nous permette une pause collective et faire un «reality check». Or, comment dire, dans ce système de fou nous poussant toujours plus à la performance au travail pour davantage surconsommer (en s’endettant pour le profit des dirigeants et des banques), je vois cette tempête du siècle comme un réel cadeau de Noel pour nous connecter davantage avec les forces de la nature… voire nous retrouver en famille.

Richard Bergeron m’a dit un jour que ce qui faisait l’originalité touristique de Montréal au niveau international était sa quantité annuelle de précipitation en neige et son fait français (deuxième métropole francophone au monde). Or, des fois j’ai l’impression que certains colonisés aimeraient voir ces distinctions disparaitre pour mieux devenir une ville nord-américaine comme les autres. En tout cas, pour ma part, moi mon Québec, c’est surtout pour la variabilité de son climat que je l’adore.

Alors, je vais mettre à l’instant mes raquettes pour aller faire quelques achats sur Mont-Royal… j’ai en effet prévu un souper de famille avec mon frère et mon père ce soir pour l’occasion.

Joyeuses fêtes groupe! Et sachez vous aussi profiter de ce moment unique En ce contexte de réchauffement climatique, réalisez-vous que nous vivons peut-être nos derniers Noëls blancs?

 Je suis toujours étonné à quel point le déneigement, dans un pays nordique comme le Québec, engendre tant de conversations, de commentaires, de prises de bec, de chialages, de critiques. Certains veulent qu’on déneige mieux et plus vite, d’autres moins pour économiser. Pourtant on s’engueule sur de l’eau gelée. Tout simplement.

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