Now Montrealers, it’s time to speak business !
Cette enquête menée par le Journal de Montréal aura jeté le pavé dans la marre en alertant l’opinion publique. Il se passe quelque chose! Ne remarquez-vous pas une soudaine montée de l’anglais à Montréal… comme si les tenants de l’anglophonisation du Québec s’étaient passé le mot pour passer à l’offensive. Il est vrai, statistiquement parlant, 2007 aura consacré le français à Montréal sous le seuil psychologique du 50%. Il faut dire que les défenses collectives du Québec se sont bien affaiblies depuis l’âge d’or de la loi 101.
Signe manifeste que les temps ont changé, les Québécois ont fédéralement voté pour un anglophone conservateur de l’Ouest canadien comme premier-ministre, se font fièrement tuer en Afghanistan pour la guerre étasunienne du pétrole, puis adule une équipe «nationale» de Hockey quasiment sans joueurs francophones (l’ancien capitaine y était même un francophobe affirmé).
Ensuite, autant aliénée que désolidarisée, il y a aussi cette inconsciente ADQ qui fait ses choux gras électoraux contre Montréal. En guise de solution, afin de rejeter la réalité je présume, cette formation préconise le replis du Québec sur lui-même… comprendre ici l’abandon de notre métropole aux forces cosmopolites de la mondialisation. Il est vrai que n’ayant pas de projet collectif, l’ADQ consacre actuellement l’individualisme comme porte de sortie vers un monde meilleur. Bref, pouvons-nous ainsi penser que la régionale ADQ influence présentement le climat linguistique de Montréal ?
Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier que les Libéraux sont toujours aux commandes de notre belle province. Vous savez là, ce parti du patronat francophone, du capital anglophone et des immigrants économiques. Formellement, en marchandant leurs petits privilèges individuels en échange de notre assimilation tranquille, les députés francophones du parti Libéral (ces lâches valets de l’ordre établi) sont pratiquement sans moyens politiques pour protéger le français à Montréal. Mais en axant le Québec dans le courant néolibéral, puisque les libéraux démantèlent justement le rôle de l’état au profit de l’économie de marché… faut-il vraiment s’étonner de ne plus avoir de levier collectif sur le développement de notre société. Alors, logique libérale oblige, ne rien faire est la directive à suivre… c’est vraiment à se demander de quoi au juste sont «responsables» ces politiciens.
Bref, puisque politiquement le Québec est empêtré dans des sables mouvants, puisque les francophones de Montréal sont laissés à eux-mêmes… il est parfaitement logique, finalement, que l’anglais puisse y trouver le climat prospère à l’affirmation. Or, si les Québécois en arrivent à ne plus croire à leur indépendance politique, nous pouvons même penser que le français ne se percoive plus comme la langue de l’avenir. Est-ce-là le fondement de l’actuelle charge anglophone pour repousser le français au delà des ponts Montréalais… en direction du terroir passé ?
Voyez-vous groupe, il n’y a pas 36 000 solutions. Soit la nation québécoise assume son existence par un pays indépendant… soit elle se dilue définitivement dans la mondialisation anglophone.
En attendant, histoire d’acheter du temps, je conviens qu’il urge de faire des gestes de souveraineté. D’ailleurs, j’ai maintenant une question… mais qu’est-ce qui arrive, putain, avec la loi 101 présentement ? Non, mais, depuis quand au Québec il est permis de pouvoir afficher en anglais uniquement. C’est vrai, de plus en plus je remarque des pubs unilingues anglaises… voyez par vous-même :
La nationalisme est une attitude de défense, rendue nécessaire par la faiblesse de l’Etat
– Jacques Bainville
« Bizarrement, ces annonces sont plus souvent écrites en anglais. Serait-ce ici un indice que la logique des affaires s’exprime davantage dans ce langage? »
Argument complètement ridicule
Peut-être, en effet cet argument est surprenant…. voire loufoque. Mais puisque j’arrache systématiquement toute publicité accrochée dans les arbres… j’ai remarqué que ce genre d’annonces à Montréal était bilingue ou unilingue anglaise. Bien sûr, ce n’est qu’un témoignage personnel d’observation empirique, mais je vous invite quand même à y jeter un coup d’œil… voire à y réfléchir Jean-Daniel.
D’après un Internaute sur le forum du Québécois, la publicité pour les stations de télé et radio a le droit d’être unilingue anglais… En effet, ce dernier y relate qu’il avait justement essayé de porter plainte pour ces affiches (qu’on subventionne via nos paiements de plaques en plus!!!!) mais qu’il s’est fait rabouter par les gens de l’office de la protection de la langue française.
Un petit test, essayez de vous faire servir en français à la place Montréal Trut… en particulier dans les boutiques de vêtements féminins et les librairies Charters!
Bonne chance 🙂