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Posté par le 16 janvier 2008 dans Politique nationale, Sociologie

Now Montrealers, it’s time to speak business !

Montréal anglophone

(ce texte fait écho au débat du moment, cette prise de conscience que l’anglais est en regain à Montréal)

Cette enquête menée par le Journal de Montréal aura jeté le pavé dans la marre en alertant l’opinion publique. Il se passe quelque chose! Ne remarquez-vous pas une soudaine montée de l’anglais à Montréal… comme si les tenants de l’anglophonisation du Québec s’étaient passé le mot pour passer à l’offensive. Il est vrai, statistiquement parlant, 2007 aura consacré le français à Montréal sous le seuil psychologique du 50%. Il faut dire que les défenses collectives du Québec se sont bien affaiblies depuis l’âge d’or de la loi 101.
jdm160108

Signe manifeste que les temps ont changé, les Québécois ont fédéralement voté pour un anglophone conservateur de l’Ouest canadien comme premier-ministre, se font fièrement tuer en Afghanistan pour la guerre étasunienne du pétrole, puis adule une équipe «nationale» de Hockey quasiment sans joueurs francophones (l’ancien capitaine y était même un francophobe affirmé).

Aliénation

Ici, un symbole d’aliénation notoire. chez certains blogueur atteint.

Ensuite, autant aliénée que désolidarisée, il y a aussi cette inconsciente ADQ qui fait ses choux gras électoraux contre Montréal. En guise de solution, afin de rejeter la réalité je présume, cette formation préconise le replis du Québec sur lui-même… comprendre ici l’abandon de notre métropole aux forces cosmopolites de la mondialisation. Il est vrai que n’ayant pas de projet collectif, l’ADQ consacre actuellement l’individualisme comme porte de sortie vers un monde meilleur. Bref, pouvons-nous ainsi penser que la régionale ADQ influence présentement le climat linguistique de Montréal ?

ADQ

Si l’ADQ, cet opportuniste allié de Stephen Harper, continue sa progression politique, le centre économique du Québec se consacrera anglophone; comprendre ici que notre belle province sera un gros beigne de colons francos-fun fourré à la crème anglaise

Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier que les Libéraux sont toujours aux commandes de notre belle province. Vous savez là, ce parti du patronat francophone, du capital anglophone et des immigrants économiques. Formellement, en marchandant leurs petits privilèges individuels en échange de notre assimilation tranquille, les députés francophones du parti Libéral (ces lâches valets de l’ordre établi) sont pratiquement sans moyens politiques pour protéger le français à Montréal. Mais en axant le Québec dans le courant néolibéral, puisque les libéraux démantèlent justement le rôle de l’état au profit de l’économie de marché… faut-il vraiment s’étonner de ne plus avoir de levier collectif sur le développement de notre société. Alors, logique libérale oblige, ne rien faire est la directive à suivre… c’est vraiment à se demander de quoi au juste sont «responsables» ces politiciens.

Christine St-Pierre... ou la trahison jovialiste

Plutôt que de réclamer un durcissement de la loi 101, la ministre «responsable de la Charte de la langue française», Christine St-Pierre, invite simplement les consommateurs à afficher leur fierté (?!?) devant les commerçants qui refusent de s’exprimer dans la langue de Molière. C’est ça les fédérastes, il faudrait laisser le marché nous dicter la langue de nos services (voire carrément notre culture) sur notre propre territoire!!! Est-ce donc dire ici, qu’avec les Libéraux au pouvoir, «notre» territoire ne nous appartient plus… avons-nous été vendu ?

globish

Toute la meute du journal La Presse (Pratte, Boisvert, Marissal, Dubuc) est aujourd’hui montée au front afin de tenter le désamorçage de notre réponse immunitaire. Après ça, qui s’imagine encore que ces journalistes ne sont pas coordonnés par une ligne éditoriale d’ordre politique.

Bref, puisque politiquement le Québec est empêtré dans des sables mouvants, puisque les francophones de Montréal sont laissés à eux-mêmes… il est parfaitement logique, finalement, que l’anglais puisse y trouver le climat prospère à l’affirmation. Or, si les Québécois en arrivent à ne plus croire à leur indépendance politique, nous pouvons même penser que le français ne se percoive plus comme la langue de l’avenir. Est-ce-là le fondement de l’actuelle charge anglophone pour repousser le français au delà des ponts Montréalais… en direction du terroir passé ?

Montréal Français

Pourtant, la solution existe

Voyez-vous groupe, il n’y a pas 36 000 solutions. Soit la nation québécoise assume son existence par un pays indépendant… soit elle se dilue définitivement dans la mondialisation anglophone.

Avant l’élection de Sarkozy, j’avais beaucoup d’espoir que la France insuffle une autre orientation à l’actuelle mondialisation. C’est pourquoi, j’y avais écrit un long article sur la géostratégie du français dans le monde.

Avant l’élection de Sarkozy, j’avais beaucoup d’espoir que la France insuffle une autre orientation à l’actuelle mondialisation. C’est pourquoi, j’y avais écrit un long article sur la géostratégie du français dans le monde.

En attendant, histoire d’acheter du temps, je conviens qu’il urge de faire des gestes de souveraineté. D’ailleurs, j’ai maintenant une question… mais qu’est-ce qui arrive, putain, avec la loi 101 présentement ? Non, mais, depuis quand au Québec il est permis de pouvoir afficher en anglais uniquement. C’est vrai, de plus en plus je remarque des pubs unilingues anglaises… voyez par vous-même :

pub unilingue anglaise à Montréal

Ici sur un autobus de Montréal

pub unilingue anglaise à Montréal

Puis ici, sur un panneau d’Astral Media à Verdun

sale pub sur un arbre

Avez vous remarquez que maintenant, même les arbres peuvent être considérés comme des poto$ d’affichage$. Bizarrement, ces annonces sont plus souvent écrites en anglais. Serait-ce ici un indice que la logique des affaires s’exprime davantage dans ce langage?

La nationalisme est une attitude de défense, rendue nécessaire par la faiblesse de l’Etat
Jacques Bainville

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4 Commentaires

  1. « Bizarrement, ces annonces sont plus souvent écrites en anglais. Serait-ce ici un indice que la logique des affaires s’exprime davantage dans ce langage? »

    Argument complètement ridicule

    • Peut-être, en effet cet argument est surprenant…. voire loufoque. Mais puisque j’arrache systématiquement toute publicité accrochée dans les arbres… j’ai remarqué que ce genre d’annonces à Montréal était bilingue ou unilingue anglaise. Bien sûr, ce n’est qu’un témoignage personnel d’observation empirique, mais je vous invite quand même à y jeter un coup d’œil… voire à y réfléchir Jean-Daniel.

  2. D’après un Internaute sur le forum du Québécois, la publicité pour les stations de télé et radio a le droit d’être unilingue anglais… En effet, ce dernier y relate qu’il avait justement essayé de porter plainte pour ces affiches (qu’on subventionne via nos paiements de plaques en plus!!!!) mais qu’il s’est fait rabouter par les gens de l’office de la protection de la langue française.

  3. Un petit test, essayez de vous faire servir en français à la place Montréal Trut… en particulier dans les boutiques de vêtements féminins et les librairies Charters!

    Bonne chance 🙂

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