Réactivation de ma galerie photographique
Avant l’intégration de mon nouveau thème graphique en mai dernier, vous aviez peut-être remarqué que ma galerie photographique était dysfonctionnelle. Alors, voilà, après des jours de labeurs, le résultat est finalement au rendez-vous : je vous annonce officiellement la réouverture de cette section de mon blogue. Et tant qu’à y être, l’occasion est parfaite pour vous expliquer le concept de mon «webalbum», le travail de programmation inhérent à cette réalisation; et bien sûr, mon rapport personnel à la photographie.
Le concept de mon «webalbum»
Dès le tout début de mon blogue, je considérais y élaborer une galerie photographique. En effet, depuis l’événement d’Internet, c’était un vieux rêve que de pouvoir un jour y partager mes photographies sur un site personnel. Puis, étant autant infographiste que photographe amateur, la communication visuelle demeure un aspect fondamental à l’expression de mon blogue. Si bien que je considère l’exposition de mes photos comme un média social pouvant complémenter les récits de mes articles. Après tout, à l’ère du Web 2.0, il devient convenu de pouvoir appuyer ses articles avec la dimension de l’image. En définitive, mes photos me permettent de raconter mon histoire de façon plus immersive.
Gallery2 : de l’enfer au paradis
Comme vous devez l’appréhender, il y a plusieurs formules qui permettent d’exposer des photos sur le Web. Parallèlement, il en va de même avec WordPress, la plate-forme de mon blogue. Si bien qu’après plusieurs heures de recherche en janvier 2007, j’avais finalement opté pour la formule proposée par Gallery2. En effet, ce dernier offre une myriade d’option avec l’avantage de pouvoir s’installer sur le même serveur que son blogue, mais surtout, il peut automatiquement s’intégrer à un thème de WordPress via le plugin WPG2. Alors en théorie, si Gallery2 se présentait comme un idéal, en pratique, ce dernier s’avère toutefois un paquet de mauvaises surprises.
Dans un premier temps, Gallery2 est d’entrée très mal expliqué (de surcroit en anglais seulement). Puis, étant complexe à installer, peu convivial à utiliser, lourd à opérer : je le déconseille fortement aux néophytes en programmation (allez plutôt voir du côté de Picasa, Flicker ou facebook). Mais encore, le plus gros problème de Gallery2 c’est qu’il soit constamment à la traine sur les mises à jour de WordPress. De la sorte, un utilisateur de Gallery2 doit ainsi attendre plusieurs semaines avant de pouvoir installer une mise à jour de WordPress sans affecter sa galerie photographique. Or, c’est exactement ce qui m’est arrivé ici en mai dernier quand je suis passé à la version 2.5.1 de WordPress. Pire, lorsque j’ai finalement exécuté la mise à jour de gallery2, j’en suis même arrivé à détruire la base de données de ladite galerie. Bref, tout ça pour dire que gallery2 m’a engouffré des journées entières en résolution de problèmes.
Mais là, je devine que vous vous demandez pourquoi j’ai repris Gallery2 malgré une destruction totale de ma première galerie? Hé bien, j’ai complètement recommencé à zéro… mais en appliquant cette fois une nouvelle formule. Concrètement, si j’ai effectivement réinstallé Gallery2, ce ne fut pas dans mon blogue principal, mais bien dans un deuxième blogue totalement autonome (comprendre ici avec une base de données distincte). C’est donc ce problème initial qui fut à la genèse de mon photoblogue (un blogue dédié à la photographie que j’ai dénommé photo|synthèse). Or le gros avantage de cette formule, c’est qu’en séparant justement le photoblogue du blogue principal, je n’aurai plus à lui mettre à jour son moteur WordPress. Alors, voilà comment j’en suis rendu avec une galerie photographique stabilisée.
Mon rapport (existentiel) à la photographie
Comme je l’ai expliqué ici dans l’introduction de mon blogue, dans une perspective à long terme, je considère ce dernier comme le compte-rendu de ma vie. Parallèlement, il y a donc ainsi une vision existentielle à ma démarche photographique. En effet, je vous avouerai porter cette folie de tout vouloir archiver… à commencer par ce que je vois de «pertinent». Et comme si je me sentais obligé d’immortaliser les faits saillants de mon passage terrestre, je suis en quelque sorte obsédé par l’idée de tout prendre en photo. Peut-être est-ce la manifestation d’une volonté (vaine) d’immortalité, voire une manière de tranquilliser mon angoisse existentielle.
Heureusement, j’ai beau être un peu fou avec l’exposition de mes nombreuses photos, je ne suis pas le seul à être atteint par cette «passion». Et vous, ne vous êtes-vous jamais demandé à quoi cela servait réellement de prendre des photos ? Et si comme moi, fort des nouvelles capacités de stockages numériques, vous avez cette manie à prendre des tonnes de photos… je vous amènerai à réfléchir sur le sens de cette pratique. Pour ma part, je pense prendre plus de temps à faire des photos qu’à prendre le temps de les regarder. Ainsi, malgré nos réelles volontés de partage avec nos photos, il faut dire aussi que ces dernières agissent aussi comme des clefs personnelles menant à des souvenirs. Or, par ses photos, c’est un peu comme si le photographe voulait marquer le temps afin de pouvoir « revivre » des moments du passé en visionnant ses photos. Bref, entretenir une galerie photographique c’est comme stocker des souvenirs dans une mémoire externe.
Perspective d’avenir
Peut-être qu’un jour, notre mémoire biologique pourra être numérisée. Peut-être qu’un jour, nous aurons des implants cybernétiques qui enregistreront l’intégrité de notre expérience existentielle. Suivant ce procédé, peut-être pourrons-nous même intégrer les expériences d’autrui. À ce moment, je ne suis plus sûr que nous serons encore qualifiés d’Homo sapiens. Mais bon, qu’importe les vertigineuses possibilités «photographiques» offertes par la science-fiction, j’espère bien faire de mon webalbum un fossile numérique du 21e siècle. Voilà donc une modeste contribution que j’offre à la mémoire collective de ce qui me suivra.
Bonne visite dans le monde éthéré de mes souvenirs!
La mémoire est à la base de toute éternité
– moi-même