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Posté par le 29 octobre 2009 dans [référence à un livre], Politique, Sociologie

Le lien entre l’étalement urbain et la question nationale au Québec

american way of life

Au cours de l’actuelle élection municipale, plusieurs militants pour la défense de la langue française se seront manifestés. Or, du simple fait que Louise Harel est souverainiste et unilingue francophone, plusieurs de ceux-ci voteront aveuglément pour son parti. Pourtant, du questionnaire soumis par le MMF sur l’enjeu du français a Montréal, seul Richard Bergeron de Projet Montréal a répondu à l’appel!

Puis ensuite, au-delà des symboles et des prises de position tranchées tant souhaitées par les nationalistes francophones, il faudra comprendre que Projet Montréal est la seule formation municipale à vraiment se soucier de l’exode des familles en banlieue… voire du sort de la langue française à Montréal.

De la sorte, afin que tous les nationalistes québécois puissent comprendre leur intérêt  pour le programme de Projet Montréal, je vous laisse ci-joint, un chapitre complet issu du dernier livre de Richard Bergeron: LES QUÉBÉCOIS AU VOLANT C’EST MORTEL

LES QUEBECOIS AU VOLANT C'EST MORTEL

Le lien avec la question nationale

Il n’y a pas plus grande question, pour un petit peuple francophone occupant son bout de territoire aux marches de l’empire américain, petit peuple d’un pays dont la partie anglophone connaît une véritable explosion démographique, que celle d’assurer sa survivance nationale. Depuis quarante ans, cette question tourne autour de l’accession, consentie ou non, du Québec à la souveraineté. Or, peu nombreux sont ceux qui ont fait le lien entre la souveraineté et l’étalement urbain que connaît plus que jamais Montréal.

L’analyse qui va suivre part du point de vue et des intérêts présumés des souverainistes. Les groupes coalisés au sein des forces fédéralistes adhèrent pour la très grande majorité à l’idéologie anglo-saxonne de l’argent – pour utiliser une terminologie connue de tous, les souverainistes sont plutôt de gauche, à tout le moins sociaux-démocrates, alors que les fédéralistes seraient plutôt de droite. Aux yeux de la droite, Montréal, comme toute autre ville, doit d’abord et avant tout être un moteur de croissance économique. La croissance devant tout à la consommation, ce qu’on demande essentiellement à la population montréalaise est de consommer toujours plus. La pierre angulaire de la croissance de la consommation étant l’automobile, qui amène dans son sillage un mode de vie centré sur elle, celui de la banlieue, c’est ne bénédiction de voir les ventes d’autos fracasser de nouveaux records et l’espace métropolitain exploser dans toutes les directions. Pour les fédéralistes, donc, peu importe ce qu’il advient de Montréal, la ville, celle qui occupe l’île de Montréal. Peu importe aussi qui habite Montréal :  à Toronto et Vancouver, il y a bien plus d’immigrants qu’à Montréal, sans que personne y pense à mal.

Commençons par un rappel historique. Quand le Parti québécois de René Lévesque accéda au pouvoir, en 1976, le phénomène de l’étalement urbain était déjà bien connu.  Le gouvernement Lévesque prit une diversité de moyens pour tenter d’y mettre  le zonage agricole, la loi sur l’aménagement et l’urbanisme, un moratoire sur la construction autoroutière, l’option préférentielle d’aménagement en faveur de Montréal. En même temps, le gouvernement du Québec s’impliquait à fond dans l’Opération 10 000 logements de la Ville de Montréal, qui visait à offrir aux ménages en première accession à la propriété une offre variée de logements à la fois abordables et de qualité, rétablissant ainsi l’équilibre concurrentiel entre Montréal et les banlieues en matière d’habitation. L’opération connut un tel succès qu’il fallut vite la rebaptiser Opération 20 000 logements.

Avec un tel dispositif, la tentation pour les francophones, car c’était bel et bien eux qui étaient concernés, de quitter Montréal pour aller vivre dans les banlieues typiques de l’American Way of Life fut nettement atténuée. Cette bonne volonté en faveur de Montréal n’a toutefois pas résisté à la déprime postréférendaire de 1980, ainsi qu’à la grave crise économique qui a frappé en 1981-82. Comme si ce n’était pas assez, les libéraux reprirent le pouvoir en 1985. Ils s’empressèrent de relancer la machine à étalement, notamment en dézonant des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles, dans la partie est de Laval et en couronne nord-est tout particulièrement, et, puisque cela n’aurait aucun sens sans moyen physique de s’y rendre, en faisant du pont de l’autoroute 25 une priorité sans appel.

Depuis lors, plusieurs souverainistes ont lancé la serviette, n’accordant plus à Montréal qu’une valeur résiduelle. Suivant leur analyse actuelle, la partie ouest de l’île, parce qu’anglophone et riche, ce qui est bien la pire des combinaisons en matière d’appuis à la souveraineté du Québec, leur demeurera réfractaire, quoi qu’ils fassent. Quant à la partie est, elle leur paraît acquise, même s’ils ne lèvent pas le petit doigt pour elle. Dans les deux cas, à l’ouest comme à l’est, à leurs yeux, Montréal ne vaut plus une bataille.

Désormais, ce qui compte pour ces souverainistes, ce sont les couronnes nord et sud, là où la population est de langue maternelle française à plus de 90% et où, lors du référendum de 1995, les électeurs ont voté à 60% en faveur du OUI. Voilà qui explique que les deux derniers gouvernements péquistes se soient faits d’ardents promoteurs de l’étalement urbain et du mode de vie qui l’accompagne, c’est-à-dire du transfert de la population francophone de l’île de Montréal vers les couronnes.

Le français, langue maternelle, est le facteur le plus déterminant en matière d’appui à la souveraineté. On a vu plus tôt qu’avant 1990 Montréal avait perdu un million d’habitants aux couronnes, puis 350 000 autres depuis cette date. Or, même si les Québécois issus de l’immigration ont entrepris de copier l’un de nos pires travers en déménageant à leur tour hors de l’île, aujourd’hui encore, sur dix personnes qui quittent Montréal pour la soixantaine de banlieues qui l’entourent, tout près de neuf sont francophones.

Qu’est-ce qui motive les Québécois francophones à tourner massivement le dois au Montréal contemporain, à ce Montréal marqué par la diversité, tournée vers le monde, creuset de la nouvelle culture québécoise, celle du XXIe siècle? Quand on leur pose la question, par le biais de sondages d’opinion, ils donnent la réponse normalisée voulant qu’ils recherchent la quiétude, la sécurité, la verdure et l’air pur des banlieues. Il y a toutefois une réponse qu’ils ne donnent pas, à une question que l’on prend du reste grand soin de ne jamais poser, mais qui saute aux yeux quand on constate que les municipalités connaissant la plus forte croissance démographique sont celles où la proportion de population francophone varie entre 96% et 99%. Cette réponse, c’est que plutôt que de prendre à bras-le-corps l’évolution actuelle de Montréal, et par conséquent du Québec, les Québécois francophones préfèrent opérer un repli territorial vers les couronnes.

Au sud, l’Amérique blanche, qui a peur de tout, se réfugie dans des communautés privées entourées de hautes et solides clôtures (gated communities). Ici, les Québécois francophones se réfugient à Sainte-Julie, Mirabel et Mascouche. Au nouveau vivre ensemble que propose Montréal, ils préfèrent le vivre entre soi des banlieues éloignées. Ce qui entraîne un formidable rapetissement de leur horizon culturel, qui se trouve réduit au pire de l’American Way of Life :  isolement et chacun pour soi typiques du modèle résidentiel de l’unifamiliale, rapports sociaux limités aux échanges consuméristes, deux, trois ou même quatre chars dans le driveway, grands débats de société portant sur l’élargissement d’une autoroute ou la construction d’un nouveau pont, rituels magico-religieux du dimanche ramenés à la tournée des Home Depot, Wal-Mart, Second Cup et autres McDonald’s. Or, c’est ce projet de pays, pour utiliser leur propre vocabulaire, que les élites souverainistes encouragent.

À ses débuts, l’occupation française de l’Amérique fut étourdissante de démesure. Champlain fondait Port-Royal et Québec en 1608; De Maisonneuve, Montréal en 1642. En 1682, Cavelier de La Salle descendait le Mississippi jusqu’à son embouchure et prenait possession de la Louisiane au nom du roi de France. Le Moyne D’Iberville ferraillait partout contre les Anglais, à Terre-Neuve, à la baie d’Hudson, dans les Antilles. De La Mothe Cadillac fondait Détroit en 1701, Le Moyne de Bienville, la Nouvelle-Orléans en 1718. La Vérendrye père explora les vastes plaines de l’Ouest. En 1743, ses fils butèrent sur les Rocheuses. Forte de quelques milliers d’hommes à peine, la France avait acquis des droits sur les deux tiers du territoire nord-américain. C’était bien sûr intenable, mais quelle ambition, quel panache !

Sur longue période, le fait français en Amérique ne peut se maintenir qu’au Québec, les populations francophones du reste du Canada et de la Louisiane étant irrémédiablement appelées à se dissoudre dans l’océan anglophone. Or, la fécondité des Québécois est aujourd’hui si faible – la plus faible au monde, avec l’Italie- qu’en 2050, il ne devrait plus subsister qu’entre trois et quatre millions de francophones en Amérique, le même nombre qu’en 1910. Si la population anglophone du continent s’élevait alors à 80 millions, ce sera aisément 450 ou même 500 millions en 2050, moment où nous constituerons moins de 1% de la population continentale. Mais ce n’est pas encore là le pire. En 2050, si la tendance actuelle se maintient, la majorité absolue de ce qui restera de francophones en Amérique vivra dans les couronnes de Montréal. Les derniers lambeaux du rêve démesuré du début se seront dissipés dans le vide sidéral de l’American Way of Life.

Dans le souci de ne vexer personne, je précise qu’un comportement révélé par une approche statistique s’appliquant à l’ensemble d’une population ne préjuge en rien des comportements individuels. Certes donc, des dizaines, voire des centaines de milliers de Québécois francophones non seulement acceptent ce que Montréal est en voie de devenir, mais encore sont véritablement désireux de participer à ce devenir. Mais ceux-là ne reçoivent plus des élites souverainistes que des appuis opportunistes, et de toute façon chichement mesurés.

Allons jusqu’au bout de l’analyse, toujours en partant du point de vue présumé des souverainistes. Ils paraissent déterminés à tenir un ultime référendum, envisagé pour 2009 ou 2010. Imaginons que le OUI en sorte gagnant à 53% sur l’ensemble du Québec, tout en n’ayant récolté que 27% des suffrages sur l’île de Montréal :  en 1995, ce fut 34%. Imaginons encore que les francophones ne représentent plus alors que 46 ou 47% de la population de l’île :  en 1995, c’était 56%. Complétons le tableau en imaginant que, depuis 2001, le maire de Montréal ait été un fédéraliste notoire puissamment soutenu par les appareils libéraux autant à Québec qu’à Ottawa, mais dont la longévité au pouvoir ne s’expliquerait malgré tout que par l’appui sans faille reçu des souverainistes depuis près de dix ans, D’où il s’ensuit que cet homme serait investi d’une légitimité pratiquement inégalée sans toute l’histoire du Québec, peut-on croire que lui et les réseaux auxquels il participe accepteraient les résultats du référendum sans mot dire?

Pour moins que cela, en 1995, il faut question de la partition du territoire québécois, de nombreuses municipalités anglophones, dont la population s’apprêtait à voter massivement contre la souveraineté, ayant annoncé leur intention, en cas de victoire du OUI, de demander au gouvernement canadien de prendre les dispositions qu’il jugerait opportunes pour leur permettre de demeurer rattachées au Canada. Lors du prochain référendum, ne doit-on pas craindre que ce soit l’île de Montréal au complet qui soit tentée par la partition? Si le gouvernement canadien devait décider de donner suite à la demande qui lui serait adressée, cela ne risquerait-il pas d’enclencher une mécanique infernale, type Irlande du Nord? Et que resterait-il du train Québec une fois que la locomotive Montréal en aurait été détachée?

Pour peu que cette analyse soit fondée, force est de reconnaître qu’en continuant à se désintéresser de l’étalement urbain qui affecte Montréal, pire, en persistant à jouer la carte de l’American Way of Life des banlieues contre Montréal, les souverainistes commettent une formidable erreur, la plus grave peut-être de toute l’histoire de leur mouvement. Erreur dont la population montréalaise, et à un degré à peine moindre celle de l’ensemble du Québec, paiera le prix au lendemain d’un hypothétique référendum gagnant.

Supposons pour finir que les élites souverainistes aient raison quand elles affirment que les Québécois, issus de l’immigration sont de moins en mois réfractaires à la souveraineté et, en conséquence, que le OUI pourra faire un bond surprenant sur l’île de Montréal lors du prochain référendum. De un, cette théorie est pernicieuse en ce qu’elle rend acceptable le repli territorial des Québécois francophones vers les couronnes de Montréal et, par le fait même, leur adhésion massive à l’American Way of Life. De deux, elle permet aux souverainistes d’acheter du temps, le test de la théorie ne pouvant survenir avant cinq ou même dix ans. Enfin, si la théorie est fondée, elle appelle d’urgence le recentrage sur Montréal de la politique territoriale des deux grands partis souverainistes. Car ces nouveaux électeurs souverainistes ont eux aussi droit à ce que leurs intérêts soient défendus.

Qu’on prenne le problème par le biais des Québécois francophones ou par celui des Québécois issus de l’immigration, on arrive dans les deux cas à la même conclusion :  l’avenir du Québec, tel que conçu par les souverainistes, commande de toute urgence d’accorder la plus haute priorité à Montréal. Quiétude, sécurité, verdure, air pur et accession à la propriété pour les jeunes familles, voilà ce qu’à partir d’aujourd’hui doit être le programme des souverainistes pour Montréal.

Une fois que l’on aura donné cela aux Québécois francophones, on verra bien s’ils persisteront à déménager en banlieue pour y vivre entre eux, reclus du monde, dos tourné au Montréal de l’avenir. Je suis, quant à moi, plutôt porté à faire confiance au petit peuple auquel j’appartiens. Si je fais erreur, j’irai cacher ma honte et finir ma vie au nord de ma région natale, en pleine forêt.

pancarte électorale de Projet Montréal en 2009

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10 Commentaires

  1. Mais Louis – il ne faut jamais oublier que les immigrants sont bel et bien des québécois.

    En comparaison – La Catalunya a un mouvement indépendantiste qui est diriger non seulement des catalans de souche mais aussi et davantage par ses immigrants. Dans ce cas, c’était bien les immigrants qui ont sauver la langue catalane – après avoir été chaleureusement accueilli par les leur pays d’hôte, ils ont pris l’arme pour la cause. Parce qu’ils se sont sentis catalans et donc ils faisaient partie de «nous-autres» alors qu’ici on traite les immigrants comme des étrangers ou «vous-autres».

    Les plus grandes nations du monde sont celles qui sont complètement ouverte et accueillante aux autres. Londres, Paris, New York sont des plus grandes villes de notre civilisation ou existe une mélange des cultures et des langues, unies par des valeurs communs qui vont au-delà des questions de langue.

    Et si notre valeur numéro un, ce que démontre tous les sondages, c’est la langue française, on ne mérite pas et on ne réussit jamais à l’indépendance.

  2. Ce ne sont pas les immigrants qui font l’indépendance, mais les Québécois, c’est-à-dire ceux qui sont nés ici et ceux qui ont épousé nos valeurs. Et notre valeur numéro un, ce que démontre tous les sondages, c’est la langue française.

  3. Bien dit Auèle!

    Il y a plus que la langue pour faire une nation. La langue est, oui un élément important voir le plus important, mais on doit faire attention pour ne pas tomber dans l’excès. Trop d’excès fera en sorte que jamais le référendum pourra se faire car les immigrés font se sentir exclus. Ce n’est pas ce que moi je veux… Je veux un Québec accueillant qui parle français comme langue officielle avec des valeurs comme Auèle a mentionnées

    Soit dit en passant, pour faire le référendum, ça prend les immigrants car malheureusement le petit peuple québécois en a marre de la politique et ne veut rien savoir. Les immigrants sont, pour la plupart, ouverts à nos préoccupations (culturelles, langues et environnementales) bien plus que les gens qui passent leur temps devant la tivi à écouter occupation double.

    Mon étude n’est pas appronfondie, mais je peux dire qu’après 45 jours de porte-à-porte, je suis arrivée à ce constat… Les gens politisés font partie de la minorité.

  4. Une nation ne se définit que par sa langue. Avec une telle définition, Angleterre et les États-Unis seraient le même pays. Avec une telle définition, la Suisse ne serait pas un pays. Non, une nation se définit par ses valeurs. Au Québec, nos valeurs selon moi sont «l’inclusivité», l’harmonie sociale et la protection de ceux qui sont moins favorisés par la société. Pour ces valeurs-là je battrais pour un Québec indépendant. Je ne veux pas que notre pays devienne une France – qui continue à détruire les nombreuses cultures riches et indigènes sur son territoire au nom de la «cohésion» – ou un Slovaquie – qui attaque les Hongrois qui faisaient partie de leur «nation» depuis des siècles.

  5. Je veux donner la chance à ma nation et à mon peuple de survivre. C’est aussi simple que cela. Il faut une cohésion et une langue unique; tous les peuples en ont.

  6. @Louis: N’oublie pas ton histoire! Tant qu’il y avait des francophones sur le territoire du Québec, il y avait des anglophones (et les autochtones!). Avec cette logique, Sherbrooke (une ville fondée par des anglophones mais qui est actuellement francophone), l’Estrie, Le Grand-Nord (peuplé par les autochtones), Gaspésie (région des Acadiens) ne font pas partie du Québec.
    En plus, l’idée d’un franco-Français et un anglo-Anglais existait jusqu’à la fin de la 2e guerre mondiale. C’est avec de la force que ces derniers ont éliminé les plusieurs langues qui occupaient leur territoire – Breton, Provençal, Occitan, Cornique, Gallois – est-ce que tu veux faire de même ici?

  7. @Émile: Le Canada est un pays bilingue alors que le Québec est une nation unilingue française. Ainsi, s’il fait du sens de parler de franco-canadien, il ne fait pas davantage de sens de parler de franco-Québécois que de franco-Français ou d’anglo-Anglais. Les anglophones de Montréal devraient s’intégrer, et Projet Montréal les aide plutôt à continuer à vivre repliés sur eux-mêmes.

  8. Je ne connais pas les statistiques de l’ « exode urbain » selon de la langue et il est probable que beaucoup d’anglophones suivent aussi la voie des banlieues. Cela dit, force est de constater que Montréal s’anglicise peu à peu.

    Je trouve l’analyse de Carl Boileau très intéressante, parce qu’elle irait, selon moi, dans le sens du réflexe atavique des Québécois au repli sur soi… Quant aux solutions proposées par Projet Montréal, je les appuie sans réserve majeure. Beau travail pour hier, en passant ! Je suis déçu par le système électoral, mais au moins deux tiers des Montréalais le sont aussi probablement.

    Quant à l’expression « Québécois francophone », elle me semble tout à fait valable. S’il y a bien des Canadiens-français et des Canadiens-anglais, des Franco-ontariens et des Anglo-ontariens, il y a aussi des Québécois francophones et des Québécois anglophones. Que la langue officielle du Québec soit le français n’a aucune importance, ça n’en a pas plus dans l’ouest canadien ou en Ontario, par rapport au bilinguisme…

    Cette expression a en tout cas le mérite de rappeler qu’à Montréal, l’appartenance, les comportements, les opinions politiques, etc., sont principalement liées à la langue d’usage.

  9. Je répondrai à ces arguments en temps et lieu et au fait qu’il est faux de prétendre que les Québécois réagissent différemment des anglophones face à l’étalement urbain.

    Pour le moment, je note simplement que tu utilises l’expression « Québécois francophone » à de nombreuses reprises, ce qui n’a guère davantage de sens qu’un Français francophone, un Britannique anglophone ou un Turque turcophone.

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