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Posté par le 24 juin 2017 dans Journal de bord

Halte au champ des possibles

Halte au champ des possibles

Il y a des moments dans la vie où nous sommes obligés à devoir nous arrêter. Or, on peut ainsi observer davantage le paysage nous entourant et considérer l’étendue du chemin parcouru, puis de celui à parcourir pour se rendre à destination. Alors, voilà, je suis actuellement en convalescence. Une sale entorse lombaire m’a obligée à quitter mon travail en aménagement paysager afin de prioriser mon retour à la santé… et faire ainsi une pause sur mon rythme de fou. Quand j’y pense, je n’ai rien écrit dans mon blogue depuis trois années… la plus longue disette depuis son lancement en 2006. Je serais ainsi peut-être dû pour y faire état sur mon existence.

Il faut dire que depuis ma défaite électorale en 2013, j’ai entamé une radicale transition. En effet, j’ai pris au sérieux ma réorientation professionnelle en engageant les services d’un orienteur. Or depuis mon dernier test durant l’époque de mon secondaire V, s’il s’avère que j’ai toujours un tempérament artistique dotée d’une nature investigatrice, le fait saillant de la démarche fut de constater une perte totale d’intérêts pour les activités sociales au profit des professions dites « réalistes » (métiers manuels). En élimant aussi de mes critères les emplois à l’intérieur tout en recherchant à me rapprocher de la nature, mon choix s’arrêta donc pour l’aménagement paysager.

D’autre part, ne voulant pas m’éterniser trop longtemps sur les bancs d’école, j’optai pour un DEP en horticulture au Jardin botanique de Montréal, un parcours académique que j’ai depuis complété avec des diplômes en lancement d’entreprise (ASP) puis un autre DEP en Réalisation d’aménagement paysager. Par ailleurs, les prêts et bourses m’ayant de prime abord été refusés à cause de mes revenus antérieurs de conseiller municipal jugés trop élevé, j’ai dû me remettre à travailler afin de pouvoir parallèlement retourner aux études à temps plein (beau système absurde). De là, vous comprendrez, pourquoi j’ai arrêté d’écrire dans ce blogue. Bref, on peut dire que depuis trois ans, j’ai troqué la réflexion intellectuelle afin de me consacrer à un cycle d’action.

Du côté géographique maintenant, j’ai dû quitter mon beau logement dans l’Est du Plateau afin d’ajuster mon budget à ma vie d’étudiant. Je suis ainsi de retour dans le logement d’une Coop du Mile-End, exactement celle que j’habitais lorsque j’avais 18 ans avec mon beau-père Jean-Pierre. Or, aujourd’hui, puisque je dois démanger le 1er septembre prochain, j’ai la nette impression de vivre mes derniers moments à Montréal. En ce sens, je compte bientôt m’acheter une première voiture à vie et transmuter cette nécessité de bouger en occasion de voyager vers l’Ouest du continent.

Peut-être rendu à la moitié de mon existence sur Terre, j’entame donc un genre de deuxième vie. Une vie certainement plus éloignée de la politique et des responsabilités sociales, mais spirituellement plus proches de la nature. Pour conclure, étant toujours sans enfants et pour l’instant sans emploi, je ne me suis jamais senti aussi libre de réinventer ma vie… au carrefour du champ des possibles.

Pour explorer le champ des possibles, le bricolage est la méthode la plus efficace.
– Hubert Reeves

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