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Posté par le 7 novembre 2021 dans [référence à un livre], Politique municipale, Projet Montréal, Souvenirs

Un beau grand projet pour Montréal

Un beau grand projet pour Montréal

De gauche à droite, les candidats à la mairie de Montréal en 2021 : Denis Coderre, Valérie Plante et Balarama Holness

Avec ma franchise et mon indépendance d’esprit, je ne m’attirerai aucune faveur des partisans de tout acabit en m’exprimant aujourd’hui sur l’élection municipale à Montréal; pour ce que peut encore valoir l’opinion du premier élu dans l’histoire de Projet Montréal.

Petite question quiz durant une événement partisan de Projet Montréal 😛 (Vous ne trouverez pas la bonne réponse dans Wikipédia)

À priori, je ne pensais pas aller voter tellement j’ai de la difficulté à m’identifier aux formations présentes. De mon point de vue d’indépendantiste neutralisé, cette poigne d’enfoire électorale m’apparait comme être confinée dans les estrades pendant un pénible match de lutte royale entre le NPD, les libéraux et le retour du Equality Party.

Tant qu’à choisir entre la peste et le choléra, vaut mieux en rire

Cela dit, si je me retrouve tout de même encore dans le programme de Projet Montréal, je dois avouer avoir beaucoup de misère avec la personnalité de la mairesse Valérie Plante. D’emblée son sourire niais scotché à son visage m’est purement antipathique, mais le festival surprise de la wokerie qu’elle nous a fait subir durant son dernier mandat mérite en soi d’être puni. À cet effet, on peut sommairement évoquer :

Valérie Plante

Même en réécrivant l’histoire, je n’aurais jamais pu demeurer un élu de Projet Montréal avec de telles attaques envers la laïcité et la volonté démocratique des Québécois.
En tout cas, Madame Sourire a définitivement perdue mon vote


Bien que je ne partage pas l’obsession de ce vlogueur de l’alt-right québécoisespour les Antifas, voire carrément aussi les personnes noires pour lesquelles il exprime des commentaires malaisants, les vidéos d’archives qu’il a trouvés de Valérie Plante ici sont ma foi bien singulières
Valérie Plante et Balarama Holness

On se rappellera que Valérie Plante avait fait de Balarama Holness un candidat vedette de Projet Montréal en 2017. Cette dernière aimait le trimbaler partout comme un faire-valoir afin de se faire un capital politique auprès de la clientèle anglophone issues de « la diversité ». Les Wokes sont d’indécrottable naïf quand il est question de vouloir signaler publiquement leurs vertus inclusives.

Dixit Bochra Manaï par rapport à loi loi 21 : «Devons-nous rappeler que, malheureusement, le Québec est devenu une référence pour les suprémacistes et les extrémistes du monde entier ? »

Bref, à la lumière de ces quelques faits d’armes woke, on pourra logiquement prédire qu’un prochain mandat sous sa tutelle confirmera un biais culturel pour promouvoir politiquement cette quasi-religion au Québec… un programme dont on peut d’ailleurs deviner une influence émanant du Brodbent Institute. Avoir su d’emblée que Valérie Plante avait siégé au Conseil d’administration de cet intrinsèque think thank fédéraliste (à l’instar de sa collègue et co-fondatrice de Québec-inclusif, Émilie Nicolas) je n’aurais jamais voté pour sa candidature en 2017.

Émilie Nicolas

Lorsque j’étais conseiller municipal, j’ai été approché par cette femme particulièrement intelligente avec laquelle je suis allé prendre un verre. Avec du recul, je constate qu’elle était alors en maraudage dans Projet Montréal. D’ailleurs, j’ai toujours pensé que Québec inclusif avait été inventé par des intérêts libéraux afin de confondre et embrigader la nouvelle gauche à combattre politiquement le PQ, puis l’identité Québécoise.

À cela, il s’est révélé dans les médias, et dernièrement dans le livre de mon ancien collègue Daniel Sanger, une certaine dérive autoritaire dans les instances de Projet Montréal sous sa tutelle. Ainsi, quand je réfléchis qu’à l’origine de la fondation de Projet Montréal je m’étais investi pour la réalisation d’un réseau de tramway (vous savez, le fameux projet qui a justement donné le nom à ce parti) avec davantage de démocratie participative… Alors, avec du recul, disons que je me sens quelque peu floué.

Daniel Sanger

Cliquez sur l’image pour consulter la fiche du livre « Sauver la Ville » de Daniel Sanger

Heureusement, l’arrivée de Luc Rabouin comme maire du Plateau ramène ces enjeux au cœur de Projet Montréal (oui, être encore dans ce quartier et je voterais assurément pour lui). En effet, je peux confirmer que, durant mon mandat comme conseiller municipal dans le Plateau, ce dernier talonnait notre administration en poussant davantage de mesures démocratiques dans notre arrondissement. Ironiquement, puisque Luc Rabouin était pour moi un allié fondamental pour la promotion d’un quartier vert dans l’est du Plateau, j’étais l’un des seuls à faire écho de ses revendications dans le caucus des élus quant aux principes de démocratie participative.  Or, si nous étions réputés pour être avant-gardiste au niveau du réaménagement de l’espace urbain, on ne pouvait pas en dire autant sur la transparence en général et sur la volonté de faire participer les citoyens non partisans pour définir notre politique locale.

Luc Rabouin Carl Boileau Luc Ferrandez

Dévoilement du plan de quartier vert pour l’est du Plateau en 2011 (De gauche à droite : Luc Ferrandez, Luc Rabouin, Annie Pelletier et moi-même). Cliquez sur l’image pour consulter le plan en question

Tant qu’à revenir sur mes souvenirs politiques, je me souviens de ce bris de confiance déterminant envers mes anciens collègues de Projet Montréal. En effet, je fus consterné de les voir refuser ma motion sur la mise en place d’un registre de loyer  durant un conseil d’arrondissement en 2013. Donc, aux yeux de leur agenda partisan, parce que j’étais alors passé à Vision Montréal, il était plus important de m’enlever un potentiel de croissance politique (dans leur platebande à gauche)… que de m’aider à réaliser un outil social pouvant nous permettre de lutter contre la spéculation des loyers à Montréal. Disons qu’une décennie plus tard, et à la lumière du problème actuel d’inflation des loyers, permettez-moi ici d’être encore amer par rapport à mon expérience dans l’arène municipale, voire la nature humaine en général.

Rejet de la motion pour un registre national des loyers par Projet Montréal durant un conseil d’arrondissement dans le Plateau-Mont-Royal ?!?

Ah, comme les politiciens étiquetés à gauche peuvent finalement s’avérer bien individualistes quand il est question de défendre leurs intérêts partisans. Donc, j’ai beau être totalement au diapason avec les grands engagements pris officiellement par Projet Montréal durant l’élection en cours, je demeure vigilant quant à la volonté réelle des politiciens de carrière à réellement travailler pour concrétiser leurs promesses électorales.

Les engagements, tous excellents, de la mairesse de Montréal pour son deuxième mandats. On peut même retrouver mon idée d’il y a 10 ans d’un registre municipal des loyers. Bref, parions sur ce qui sera ou non réalisé d’ici la prochaine élection 😉

Parlant d’opportunisme, à la dernière élection municipale en 2017, ma première réaction fut de me faire un facepalm lorsque j’ai observé ces trois pancartes thématiques de Projet Montréal… Ma foi dès plus populistes est démagogiques. Or, quatre ans plus tard à Montréal, non seulement il n’y a toujours pas de nouvelles stations de métro, mais c’est toujours le bordel pour circuler en voiture et les taxes municipales ont logiquement augmentées. Mais bon, mentir quand tu es étiqueté à gauche, c’est correct, car c’est mentir pour le camp du Bien.

Toutefois, j’ai beau aujourd’hui être critique envers mon ancienne formation, il y a quand même pire que Projet Montréal face à nous. Bien sûr, depuis mon départ de la scène municipale, je demeurais passivement en attente d’une éventuelle troisième voie qui se profilerait à l’horizon. Cette voie aurait pu être celle portée par Marc-Antoine Desjardins, mais ce dernier s’est complètement discrédité en s’alliant naïvement avec Balarama Holness, le grand promoteur de l’anglisication de Montréal.

Le chef du Ralliement pour Montréal, Marc-Antoine Desjardins (à gauche), dit s’être senti floué par Balarama Holness après la fusion de leurs partis au mois de septembre dernier. Il affirme avoir été pris par surprise quand le chef de Mouvement Montréal a annoncé qu’un référendum pourrait être tenu sur le statut linguistique de la Ville de Montréal.

Parlant justement du loup, certains nationalistes québécois se confortent à clamer que ce dernier est un marginal excentrique en manque d’attention, mais c’est manquer ici de perspective sur la réalité que de ne pas saisir l’essence de sa nature politique. En fait, cet activiste et pionnier sait très bien ce qu’il fait et de son rôle à jouer pour accélérer une vision conquérante du futur. À moyen terme, d’ici peut-être 20 ans, son mouvement trouvera un réel rapport de force politique dans la composition du conseil municipal à Montréal. Puis, en concordance de la tendance sociologique suivant son cours (qu’il ne faut jamais négativement évoquer au risque d’être politiquement annulé), il finira à terme par devenir majoritaire. Bref, l’objectif de Balarama Holness n’est pas de devenir maire de Montréal mais de réseauter politiquement des anglophones vers la perspective de faire de Montréal un genre de cité-État « bilingue » (un mot codé pour dire anglophone) politiquement indépendante du Québec Français.

Balara Holness

Holness ne gagnera pas, mais ses idées progressent. Une chronique de Mathieu Bock-Côté

Pour la suite de ce projet politique, les francophones qui seront jugés sociologiquement réfractaire « au progrès » à Montréal continueront d’être inexorablement repoussés plus loin vers la banlieue et du centre économique (en attendant de finir isolés en région dans une génération ou deux). Puis, toujours plus décomplexé via la propagande nationaliste des médias fédéralistes (qui plaident allègrement d’ailleurs la justice woke pour angliciser définitivement ce supposé territoire non cédé aux Français), le drapeau canadien finira ainsi par rayonner au cœur de la seule métropole francophone d’Amérique. Avec du recul, c’est quand même ironique que c’est au nom de la diversité et de la lutte au racisme systémique que Balarama Holness justifie son objectif de conquérant suprémaciste.

Dixit Nic Payne: En entrevue à La Presse, Balarama Holness affirme que sa volonté de faire de Montréal une ville officiellement bilingue est une forme de rébellion, parce que, dit-il, tous ceux qui ne sont pas des Québécois blancs francophones y sont exclus. N’en doutez pas: cet abracadabrant (et arrogant) renversement du réel, typique du discours colonialiste canadian le plus traditionnel, lui vaudra une image flatteuse dans les médias fédéralistes

Paradoxalement toutefois, son influence électorale sur les plaques tectoniques de la joute partisane à Montréal pourrait faire valser les réseaux libéraux de Denis Coderre dans les quartiers à forte concentration de communautés ethniques. L’ironie du sort fait donc en sorte ici que, malgré tout, Balarama Holness demeure un allié de circonstance à Valérie Plante; qui doit toutefois avancer vers ses positions politiques afin de ne pas trop lui laisser le champs libre quant à la portée de ses critiques à l’égard d’un Projet Montréal pas assez ouvert à « la diversité ». Loin de contester cette accusation digne de la calomnie, cette dernière s’est plutôt engagée à faire évoluer Projet Montréal dans le sens des revendications racialistes de Balarama Holness, non sans avoir profité de l‘occasion pour organiser le remplacement de conseillers municipaux jugés trop blancs et francophones… voire comme par hasard souverainistes (ex. Luc Ferrandez, François Croteau et Richard Ryan).

Rappelons qu’après avoir accusé Projet Montréal et Valérie Plante de racisme systémique, Balarama Holness fut l’instigateur du groupe « Montréal en Action » qui a déposé une pétition ayant forcé la Ville de Montréal à tenir une consultation publique sur le racisme et la discrimination systémiques. Évidement, le supposé  racisme systémique ici ne serait le fruit que de la société québécoise et de son vecteur de communication francophone. C’est d’ailleurs à se demander comment les « souverainistes » de Québec solidaire en soit arrivé à jouer dans ce registre.

Bref, il faudra admettre que Balarama Holness aura finalement bien jouées ses cartes pour placer son Parti dans la fameuse troisième voie. Quant aux souverainistes francophones sur la scène municipale à Montréal qui ont pu être par le passé représenté par des leaders de la trempe de Jean Doré, Pierre Bourque et Louise Harel, ils sont dorénavant relégué à l’histoire… en correspondance sociologique avec la disparation définitive du Parti Québécois de la métropole.

Statut Facebook de Balarama Holness

Propos en parfaite cohérence avec le colonialisme Anglo-canadien

Parlant maintenant de Denis Coderre, je ne me rappelle pas d’avoir observé un retour aussi raté en politique active. Au-delà de son changement cosmétique d’ordre personnel, force est d’admettre que ce politicien classique et essentiellement carriériste n’offre absolument rien de nouveau aux Montréalais; ce dernier est littéralement dépassé à tous les niveaux.  En effet, malgré qu’il soit parti en tête dans les sondages, tout le long de cette élection il aura été en réaction à la campagne du Projet Montréal… qui fut rodée au quart de tour.

Je dois mentionner l’efficacité des pancartes électorales de Projet Montréal. Sobrement esthétique et moderne, la première vague de pancartes présentait simplement les candidats… alors que la deuxième vague démontra une originalité franchement percutante en guise de rappel.

Pour ma part, à la recherche d’un équilibre politique dans le contexte politique à Montréal, je dois avouer avoir envisagé couper la poire en deux. C’est-à-dire de voter pour le programme de Projet Montréal en y visant une majorité d’élus aux Conseils municipaux via le vote des conseillers… mais de punir le wokisme de Valérie Plante en votant pour Denis Coderre à la mairie de Montréal. Ainsi, j’essayais de me convaincre qu’il était un moindre mal; car n’étant pas idéologue, je le vois tout de même pouvoir s’accommoder du programme de Projet Montréal. Mais son improvisation chronique jumelé à sa contre-performance générale durant cette campagne m’ont finalement fait éliminer cette option… même si dans son sillage semble apparaître une certaine solution.

En effet, je dois avouer avoir fait une soirée de porte-à-porte avec celui qui me semble être le candidat de l’avenir à Montréal. Formellement, c’est un candidat d’Ensemble Montréal à la mairie de Villeray… mais que j’ai évidemment connu dans les instances de Projet Montréal. Et dire que, si Guillaume Lavoie avait justement gagné la direction de ce parti en 2017, c’est-à-dire concrètement, si le réseau du NPD allié à la gauche radicale ne s’était pas mobilisé contre sa candidature en pistonnant Valérie Plante… nous n’en serions pas là aujourd’hui. Si bien que pour la suite des choses, il est  impératif que ce candidat puisse revenir au Conseil de ville. Qu’importe finalement la victoire ou non de Denis Coderre à la Mairie, puisque Guillaume Lavoie m’apparait le candidat idéal pour prendre la direction de son nouveau Parti et ramener au centre l’équilibre politique à Montréal… ouvrant en plus une certaine porte aux souverainistes 😉

Guillaume Lavoie et Carl Boileau

Avec Guillaume Lavoie durant une soirée de porte-à-porte dans Villeray. Disons que je ne m’ennuyais pas de cette activité

Pour revenir au choix que j’ai à faire tantôt et à l’issu de mon vote dans le Vieux-Rosemont, je vais donc finalement m’abstenir à la mairie de Montréal… mais encore une fois voter pour les candidats de Projet Montréal aux autres postes. Disons ici que l’intéressante candidature de Dominique Ollivier dans mon district est de gros calibre puisqu’elle est pressentie pour diriger le Comité exécutif (Bonne chance, mon François, dans ton nouveau défi de maire de Rosemont). Mais oui, je vais quand même admettre que le fait d’avoir connu cette dernière dans les instances du Bloc Québécois conforte mon action à lui donner mon vote, car je vais toujours favoriser l’élection des souverainistes au Québec.

Ayant délaissé les couleurs historiques de Projet Montréal que j’avais pistonné durant la fondation du Parti (le vert et le bleu), les professionnelles pancartes de cette campagne 2021 utilisent des teintes rouges et turquoises. Notons d’ailleurs au passage la disparition cette année des fameuses pancartes thématiques qui étaient en quelque sorte une marque de commerce de Projet Montréal

Mais au-delà le cheminement byzantin de mon vote stratégique, je voudrais quand même spécifier être parfaitement satisfait des réalisations municipales de Projet Montréal, surtout quant au verdissement en général de notre environnement. Comment évoquer ici mon sentiment de satisfaction lorsque je quitte mon logement chaque matin et que j’admire nos magnifiques saillies de trottoir végétalisées ? Le développement systématique de ce concept urbain impose notre reconnaissance et mérite à lui seul l’issue de mon vote à Projet Montréal. Sur un plan davantage personnel aussi, disons que cette réalisation donne un sens à toute mon implication antérieure dans Projet Montréal. Quand je pense avoir été jusqu’à faire un stage à l’Hôtel de Ville à Paris pour importer ce genre d’idées à Montréal… je peux aujourd’hui trouver un certain sens à mon cheminement politique et continuer mon chemin sur une note positive.

Saillies drainantes dans Rosemont–La Petite-Patrie

Quant à la protection et l’avenir du français à Montréal, vous pardonnerez mon pléonasme ici, mais si Valérie Plante s’est plantée dans son dernier mandat, son recrutement de Louise Harel pour pallier à ce déficit est à saluer. Bref, si aujourd’hui nous permettons à Projet Montréal de poursuivre son programme progressiste; rien ne nous empêche d’observer l’avenir en y recherchant un meilleur candidat à greffer à la tête de cette formation.

Louise Harel et Valérie Plante

À la suite d’une victoire électorale de Projet Montréal, Mme Harel obtiendrait le poste de présidente du comité de suivi du Plan d’action en matière de valorisation de la langue française de la Ville de Montréal. Cependant, force de penser ici, qu’à la veille des élections municipales, Valérie Plante a surtout voulu rassurer ceux qui s’inquiètent de sa propre propension au bilinguisme et au multiculturalisme.

Cependant, face à la disparition programmée de ma famille politique et, par extension à ma culture nationale à Montréal (que la propagande fédéraliste associe intrinsèquement au racisme systémique), je me pose quand même la question s’il est encore pertinent pour moi de déployer de l’énergie dans cette métropole. Car, à travers l’axe de son anglicisation woke et néolibérale, non seulement Montréal deviendra antagoniste au projet d’un Québec français, mais son embourgeoisement inéluctable fera aussi de cette ville un endroit exclusif à la classe aisée. Or, quand bien même que Montréal deviendrait plus verte et agréable à vivre, elle sera ultimement habitée par les gens aux moyens économiques pouvant se le permettre… ou qui trouveront leur compte en s’adaptant culturellement à cet environnement social aliénant.

Pour ma part, tant qu’à promouvoir encore l’entretien de l’environnement, je préfère maintenant planter des arbres et enseigner à mes pairs le développement des jardins. D’ailleurs, la biosphère terrestre n’a pas à payer le prix de notre incapacité à défendre adéquatement notre environnement… qu’il soit d’ordre écologique ou politique.

Pilule rouge et pilule bleue

À chacun son échappatoire. Face à l’implacable réalité politique ayant été programmé aux Québécois à Montréal, j’ai ainsi décidé de quitter l’arène politique afin d’aller entretenir des jardins en périphérie de la société. 

En conclusion, si le réel projet, tel que définis par des stratège fédéralistes, était plutôt le remplacement de l’originalité francophone de notre métropole par un clone générique de n’importe quelle grande ville nord-américaine… force d’admettre que cette aventure était finalement un beau grand bateau :/

Pourquoi je pense toujours à mes anciens collègues de Projet Montréal lorsque j’entends cette chanson ?

Ainsi, dans le mouvement accéléré des évolutions sociales, le spectacle tourbillonne autour d’un pivot invisible : ce projet théâtral dont ne nous reste qu’une apparence, le texte
– Alain Rey

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