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Posté par le 24 avril 2012 dans Écologie, Philosophie-politique

Virage vert et virage pétrolier sont incompatibles

développement durable

Qu’on se le tienne pour dit. Si le concept de développement durable peut tout à fait s’inscrire dans le modèle capitaliste (car le recyclage et la réutilisation des ressources peuvent accentuer l’efficacité de la production), l’écologie, la vraie, est intrinsèquement incompatible avec l’économie de marché. En effet, en se basant sur la théorie erronée que nous pouvons/devons exploiter les ressources infiniment (alors que nous sommes physiquement limités sur une planète), le modèle néolibéral ne prend pas l’équilibre environnemental en considération.

Il faut comprendre que le système capitaliste étant motivé par la quête du profit immédiat de quelques individus (plutôt que de la société, voire de l’humanité en général), notre planification de l’avenir est ainsi limitée à l’espérance de vie de ces humains. Bref, l’hyperenrichissement d’une poignée d’individus via le saccage désordonné des ressources naturelles se fait concrètement à crédit sur le dos des générations à venir.

Il faut maintenant à notre petite planète un an et cinq mois pour régénérer tout ce que nous utilisons en douze mois. Les scénarios les plus modérés en provenance des Nations Unies donnent à penser que si les tendances de consommation actuelle et de surpopulation se maintiennent, il nous faudra l’équivalent de deux planètes pour nous soutenir jusqu’au milieu de la prochaine décennie.

Subséquemment, la question n’est pas de savoir si le système en place amène l’humanité vers une faillite écologique… mais de trouver comment le changer avant qu’il ne soit trop tard. Réalisons alors qu’au-delà le «greenwashing» et la récupération du discours vert, la pensée écologique est subversive et révolutionnaire; car elle implique un changement total de paradigme économique, social et politique.

Étant donné l’échec du modèle d’autorité néolibéral, la jeunesse d’aujourd’hui avance une vision humaniste à long terme. Alors, ne nous étonnons pas finalement si nous étions 300000 citoyens au dernier Jour de la Terre à Montréal.

Mais si face au marché libre nous sommes pour une économie davantage planifiée, nous ne voulons pas pour autant revenir au communisme. En ce sens, nous tendons certainement vers un modèle hybride qui reste à développer. Bref, nous sommes altermondialistes!

L’illusion du système en place pour étirer la sauce, Passer tranquillement du capitalisme financier à l’économie verte via la morale et le bon vouloir de tout un chacun.

Maintenant, en attendant une réelle révolution écologique, nous pouvons commencer par agir individuellement, voire localement au niveau politique. Effectivement, l’élection de plusieurs conseillers de Projet Montréal à la dernière élection municipale est la preuve de cette potentialité.

Penser globalement. Agir localement!

Ensuite, une prochaine étape réaliste au Québec pourrait être l’élection du militant écologiste Daniel Breton comme député (péquiste) dans le comté Ste-Marie/St-Jacques. En effet ce dernier pourrait certainement devenir ministre «vert» dans un éventuel gouvernement Marois. En dernier lieu, il faudra se débarrasser du gouvernement Harper au niveau fédéral. Pour ma part, vous connaissez ma position constitutionnelle pour nous libérer de ce niveau gouvernemental que les Québécois ne contrôleront jamais. 😉

Capitalisme vs Écologie`à nous de jouer pour l’avenir !

Croyez-vous encore qu’une croissance infinie soit possible sur une planète où les ressources sont limitées?
– Frédéric Beigbeder (Slogan pour La Journée sans achat)

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