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Posté par le 26 mai 2006 dans Interpersonnel, Party, Portraits, Souvenirs

Philippe Côté va avoir 30 ans ! Portrait

Philippe Côté

Flyer d’invitation pour le 30e anniversaire de Philippe Côté

Au tour de Phil d’aller dans le Carrousel. He oui, c’est vrai, Philippe vit ses dernières heures dans la vingtaine. Heureusement, histoire de dédramatiser le tout, il nous invite à lui tenir compagnie pendant ce passage. Ainsi, il tiendra une petite fête pour l’occasion à son domicile, samedi soir le 27 mai. Voici ci-dessous les coordonnés de l’événement. Oui, oui… vous l’aurez compris, Philipe est programmeur de métier.

D’ailleurs, saviez-vous que c’est grâce à Phil que dans mon petit groupe d’amis aujourd’hui, nous nous débrouillons tous en informatique. En effet, lors de l’achat de mon premier PC en 1994, j’étais totalement désemparé face à cet écran totalement noir de « l’interface » DOS. Il est vrai, à ce moment, je n’avais pratiquement aucune connaissance en informatique, et l’écran noir au démarrage était pour moi littéralement comme une page blanche avant d’écrire un roman… sans crayons pour écrire. Pour avancer donc, et justifier cet achat de 2000$ (payé avec mon prêt étudiant), je me devais de téléphoner sans cesse mon ami du secondaire, Frédéric Monette, alias pour moi InterMonette (En effet, c’est chez lui en 1993 que j’ai vu et appris l’existence de ce qu’était l’Internet). Cependant, bien que Fred m’aidait réellement et fut d’une extrême patience quant à mes questions incessantes, il se gardait bien de dire que lui, il s’alimentait dans le domaine… par Philippe. Imaginez, moi de mon côté, je pensais que la source quasi mystique des connaissances informatiques de Fred était l’Internet; or la source, c’était simplement Philippe. Le plus ironique dans cette histoire, c’est que pour chaque question que je posais à Fred qui était sans réponse, hé bien c’était une question que Fred posait finalement à Philippe. Mais bon, heureusement, je finis par rencontrer en personne la source des réponses.

Phil... dans mon garde-robe

Phil, programmant un serveur… dans mon garde-robe

Et ça l’a cliqué immédiatement entre moi et Phil. En effet, Phil est décidément l’une des personnes les plus intelligentes de mon entourage. Très rationnels (évidemment) et fondamentalement curieux, nous étions aussi lors de notre rencontre dans le même « beat » de recherche spirituel. C’est vrai, contrairement au préjugé commun, être antireligion n’équivaut pas nécessairement à être dénué de spiritualité. Au contraire, ne pas embarquer dans des recettes préfabriquées débilitantes aux relents de politique archaïque est probablement même un état qui pousse davantage à se poser des questions sur le sens de la vie. Alors, autant j’ai accroché sur l’esprit logique de Phil, autant lui a accroché sur mes histoires de party. Il faut dire aussi que j’avais un certain intérêt dans l’objectif de sa sœur, pile dans mon genre de fille physiquement, mais finalement sans accroche culturelle avec moi.

En effet, quelque part, deux mondes se rencontraient ici. Lui avait l’impression d’être passé à côté de la vie sociale au secondaire, moi, j’avais l’impression d’être passé à côté de la vie académique. Lui, d’Outremont, fils d’architecte, venant d’une famille modèle. Moi, du Plateau, fils de parents socialement instables et d’entrée de jeu divorcés. Lui le rationnel, moi l’émotif. C’est ainsi que Phil a réactivé chez moi le gout de chasser les partys. nous découvrîmes donc ensemble le monde des raves.

J’avais personnellement boudé l’engouement d’une partie de mon entourage pour ces fêtes bien particulières. Certains de mes amis du CEGEP St-Laurent y avaient tellement été happés, que j’avais de la misère à les reconnaître. D’autre part, j’avais aussi beaucoup de difficulté avec l’esprit modiste et sectaire de l’affaire, voire potentiellement orgiaque (vraiment pas mon trip). Mais, tout cela était avant de découvrir la E, les belles filles freaks et ma tendance pour la danse au diapason avec la musique électronique.

Ainsi, moi et Phil sommes entrés ensemble dans cet univers. Quelque part, dans le début de la pente descendante du phénomène. Et qui d’autre que mon coloc de l’époque, Gaston, pour nous faire entrer par la grande porte. En effet, son groupe d’organisateurs, Neurochill, pionnier du mouvement techno à Montréal, avait acquit une solide réputation dans le milieu. Souvent en charge de l’élaboration des salles Goa, avec ses propres participants et ses propres DJ, Neurochill était à ce moment au paroxysme de son succès. De notre coté, l’esprit de la découverte aidant, alimenté en passes d’entrées gratuites, nous avons, Phil et moi, assurément insufflé une énergie certaine dans le dernier droit de Neurochill.

Paradoxalement, nous avons délaissé les raves quand nous devinrent coloc sur Berri, le 1er février 2000. Un appartement que nous partagions avec InterMonette justement. D’ailleurs, j’y demeure toujours dans ce logement, fort en prime d’un record de stabilité en terme d’habitation. Paradoxalement aussi, c’est donc Philippe qui m’a rapatrié dans mon Plateau d’origine, carrément rendue maintenant hors de prix en terme de loyer. Et je me pose cette question : Sans cet appartement, aurais-je pu revenir dans mon quartier et faire gagner Richard Bergeron à l’élection municipale de 2005? Comme quoi finalement, tout est relatif.

Phil, Carl et Fred

Phil, Carlito, InterMonette

Avec du recul maintenant, en prenant compte l’ensemble des personnes que j’ai à ce jour aidé en terme d’informatique, voire, carrément initié à l’intégration de l’outil exceptionnel qu’est le PC, je comprends que Phil est indirectement le précurseur de cette chaîne. Et derrière le savoir informatique de Philippe, c’est son père qui l’a initié, dès sa petite enfance sur des ordinateurs alors bien rudimentaires. Or, considérant aussi les mille et un contrats que Phil a maintenant exécutés comme programmeur professionnel, son père savait-il tout ce que cette transmission allait engendrer comme actions évolutives ?

Peu importe, un jour nous nous réveillons à 30 ans, et nous constatons que les fêtes du début de la vingtaine sont loin derrière nous. Ainsi, dans la perspective que 30 ans est un pivot qui nous fait regarder autant en arrière qu’en avant, je tiens, pour l’occasion de la fête à Phil, à mêler ici ceux qui m’entourent aujourd’hui avec des fragments de la vie que je partageais à l’époque. Et qui sait, peut-être tout cela se mêlera au présent dans un contexte appartenant à l’avenir le 27 mai prochain ?

Bonne fête mon Phil!

Longue vie au Carrousel !

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années
– vers de Corneille, dans Le Cid.

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