Le Printemps érable contre la désintégration sociale du Québec
L‘histoire politique n’est pas linéaire, mais s’opère à coup de bonds provoqués à des moments précis. En ce sens, le Printemps érable généré par la crise estudiantine sera certainement un moment référant dans notre histoire puisqu’il aura amorcé un mouvement de lutte populaire contre le gouvernement Charest. Mais si cette dynamique a éveillé une société qui en avait bien besoin, nous assistons peut-être aussi à son ultime sursaut… car le premier ministre pourrait se servir de cette crise comme un tremplin électoral victorieux. Or, dans le contexte où nous avons encore quatre années (minimum) à nationalement résister au gouvernement conservateur canadien, imaginez le désastre sociétal si le Québec reconduisait un quatrième mandat aux libéraux Jean Charest? Le Québec est-il rendu à la croisée des chemins comme l’a dernièrement affirmé Gilles Duceppe?
Mise en contexte: c’est la révolution au Québec
Oui, je sais, cette idée d’une élection sur le dos de la jeunesse et en provoquant une crise sociale est à l’antithèse d’un gouvernement socialement responsable; et donc d’un cynisme consommé. Mais puisque ce gouvernement est au service du capital étranger plutôt qu’à celui de son peuple, ce scénario est malheureusement possible. Or tel qu’évoqué ici par par Jean-Francois Lisée dans son texte: Le scénario “grotesque” de Jean Charest, cette logique électorale tiendrait de certains stratèges libéraux croyant que le Parti libéral gagne des points dans cet affrontement avec les étudiants.
«Un sondage Léger Marketing, dernièrement publié dans Le Journal de Montréal, montre d’ailleurs que 58 % des répondants appuient davantage la position du gouvernement que celle des étudiants, une progression de 10 points de pourcentage depuis février. Or la dernière intention de vote pour le PLQ était de 30 % (Crop/LaPresse de lundi). Il lui en faut entre 35 et 37, selon la répartition. Or, ce vendredi, 35 % des Québécois rejettent sur le mouvement étudiant la responsabilité de la crise (Léger/QMI), soit un bassin de gains de 5 points pour les libéraux, si cette question était centrale à l’élection. Or, il n’existe aucune autre question sur laquelle le PLQ a un potentiel de gain. Aucune. Ni l’économie, ni l’éthique, ni la langue.» – JF Lisée
Alors comme l’exprime Robert Dutrisac dans Le Devoir, la grève étudiante pourrait devenir un «wedge issue». C’est-à-dire un enjeu qui divise les électeurs, mais qui permet de récolter des appuis chez les électeurs plus conservateurs (en se servant des débordements pour renforcer un discours autoritaire sur la loi et l’ordre).
Voilà qui expliquerait donc pourquoi Jean Charest et les libéraux se font pyromanes et pompiers; car plutôt qu’assurer la paix sociale, depuis le début de la grève ils semblent chercher le conflit afin de gagner des points électoraux. Pire encore, le contexte de crise sociale pourrait aussi servir à justifier l’investissement en répression policière.
On aurait aimé que le gouvernement casse les lobbys qui le contrôlent, ou qu’il casse la corruption, mais il a décidé de casser la paix sociale. Rompre la paix sociale pour courtiser l’électorat. Un tel opportunisme inspire le dégoût
– Karel Mayrand dans l’article: grève étudiante, le dégoût
Effectivement, étant usé à la fin d’un troisième mandat et plombé par la corruption, la tentation d’un coup de force politique est peut-être la seule option au PLQ pour pouvoir être réélu. Puis, après avoir fait le tour du monde pour attiser l’envie des compagnies minières, et donc à la veille du grand saccage de nos ressources naturelles via le Plan Nord, il y a trop d’argent en jeu pour que Jean Charest puisse remettre les clefs de l’État au Parti Québécois. Voyez-vous, il ne faudrait surtout pas qu’un gouvernement plus socialiste nationalise nos ressources… surtout pas avant le banquet du Plan Nord et des gaz de schiste.
Subséquent, dans la perspective où le PLQ arrive à être réélu, la crise sociale prendra logiquement de l’ampleur et devra donc être matée de gré ou de force. En ce sens, la mise en place d’un État policier est certainement une option envisageable… d’autant plus que ce dernier démantèlerait définitivement le rôle social de l’État en plus de pouvoir consacrer la colonisation du Québec par le Canada anglais. Car ne soyons pas dupe, le parti politique (et leurs amis) qui donnera définitivement l’accès de nos ressources au capital étranger pourra en contre-partie devenir ici la classe dominante.
C’est-à-dire la tête d’une organisation pyramidale où les classes sociales en dessous seront déterminées par le degré de corruption. Évidemment, dans ce genre de «société» de classe, il va de soi que les gens honnêtes (refusant la corruption), les dissidents, les leaders d’opinions et les âmes consciencieuses sont systématiquement repoussés vers le bas. Puis les cadres entre les différentes classes deviennent toujours plus rigides afin de protéger les inégalités… de surcroit, par la répression si nécessaire.
Pour revenir au conflit avec les étudiants, jamais depuis Maurice Duplessis nous n’avions vu de la part d’un gouvernement québécois autant de cynisme et de mépris envers un groupe de citoyens. C’est inexcusable et condamnable étant donné la responsabilité sociale du gouvernement. Car, comment expliquer qu’une société puisse en arriver, via ses dirigeants, à s’en prendre à sa jeunesse… c’est-à-dire son avenir?
La réponse de la logique au gouvernement Charest se trouve peut-être ici, résumée dans cette citation tristement célèbre de Margaret Thatcher (vous savez, cette idole des conservateurs néolibéraux): « There is no such thing as society ». Alors, considérant le point de vue à l’effet que la société n’existe pas pour l’ordre néolibéral, seuls ainsi comptent les individus.
Subséquemment, il faudra conclure que le gouvernement d’un régime libéral contemporain n’est pas au service de l’intérêt public et du bien commun (comprendre de la démocratie puisqu’elle s’inscrit dans une dimension sociale)… mais forcément de CERTAINS individus. Suivant ainsi cet ordre de valeur, il ne faut donc réaliser que les gouvernements d’obédience néolibérale priorisent l’enrichissement privé (ils appellent ça l’économie) sur les valeurs démocratiques; or ils sont fondamentalement vulnérables à la corruption.
Il faut dire que dans un monde subordonné à la logique marchande, la quête d’enrichissement est le sens de la vie (matérielle) et l’argent fait pratiquement office de religion. Si bien que dans ce système où tout se vend et s’achète, il est parfaitement normal que des individus trouvent à corrompre les gouvernements (via le financement privé des partis politiques) afin d’accaparer les ressources collectives (qu’elle soit de nature gouvernementale, environnementale, nationale, sociale ou environnementale, une ressource est potentiellement toujours collective).
Bien sûr, tant d’enrichissement individuel généré aux dépens des intérêts collectifs accentue les inégalités, au point où la distance entre le possédant et le possédé s’institutionnalise en des classes distinctes (il va sans dire, cette dynamique s’opère aux dépens des classes moyennes).
Or pour justifier moralement cet état des choses, les biens et services collectifs seront décriés (par les politiciens libéraux et leur média) comme étant économiquement moins performant, voire appartenant à «une autre époque». Puis, les inégalités seront érigées en liberté individuelle et les personnes défiant l’intérêt commun présenté en modèlent (de réussite). Dans un même ordre d’idée, puisque la valeur alpha ici est l’enrichissement (et qu’après tout, il faut quand même réussir pour bien vivre), la majorité rêvant d’atteindre les classes supérieures finira par s’adapter aux valeurs du système économique en place et/ou travaillera toute sa vie pour y arriver… surtout si elle vit à crédit.
Malheureusement pour nous (la société), plutôt que d’être solidaire et d’agir en coordination pour des intérêts collectifs, l’air du temps est à l’indifférence et au chacun-pour-soi : c’est l’une des règles fondamentales du jeu capitaliste. Pire encore, il faudra admettre que le système de valeur capitaliste finit par banaliser moralement la corruption.
Bien sûr, ce que je décris ci-haut a toujours existé à des degrés variables dans l’histoire du Québec. Mais quand dans un État le fossé devient trop grand entre les classes sociales, c’est alors qu’une masse critique de citoyens se révolte; et c’est à ce moment que nous arrivons inévitablement aux limites d’un système démocratiques.
En effet, les inégalités allant de pair avec les injustices, puis les injustices attisant la révolte, il va de soi que la répression devient alors nécessaire à l’État pour maintenir la loi et l’ordre. Puis, à l’instar de ce qui se passe présentement au Québec avec la loi 78, les droits et libertés sont graduellement piétinés au nom de la logique sécuritaire. Or quand l’État se sert de la police ou de l’armée pour pallier à son autorité morale, nous pouvons appeler ce système un État policier; même si ici l’instrumentalisation du pouvoir policier est générée par le pouvoir politique, et non l’inverse.
De la relation entre la démocratie et les médias indépendants
Normalement dans une société démocratique, face à la dérive sécuritaire, c’est ici que la presse aurait dû faire son travail de protecteur de l’intérêt public (comme «le Devoir» ici). Malheureusement, à l’heure de la convergence médiatique où deux corporations se séparent l’ensemble du marché québécois, la presse indépendante est marginale; or la généralité des journalistes s’avère intellectuellement castrée par les intérêts économiques de leurs employeurs. En effet, il faut réaliser ici que Power Corporation et Quebecor ne se financent pas avec la vente de leurs journaux (Quebecor est même en train de mettre sur pied un réseau de distribution gratuite de sa propagande).
Mais si officiellement les médias de masse se financent avec la publicité, officieusement, ces derniers gagnent aussi en avantage via leur influence politique pour/sur le gouvernement. En contrepartie, ce dernier peut leur accorder en échange des passes droites dans l’accès nos ressources (par exemple, le projet de loi privé pour construire un aréna à Quebecor et la gestion de la Caisse de dépôt et placement pour Power Corporation).
En ce sens, des journalistes influents sont littéralement embrigadés en mercenaires idéologiques. Subséquemment, pour justifier l’injustifiable, ces derniers entreront alors en scène afin de relayer la propagande gouvernementale.
Ainsi, ils orientent l’opinion publique afin qu’elle s’identifie à ce qui est présenté comme étant la position modérée au centre, c’est-à-dire la position «majoritaire» (ce que j’appelle la dictature de la majorité silencieuse).
Pour ce faire, toutes les tactiques sont bonnes, comme marginaliser les oppositions, dénigrer les porteurs de conscience sociale et mépriser les classes inférieures (comme les étudiants). À ce moment-là, l’intelligence collective se désagrège dans une bouillie d’opinions aussi stériles que formatées, et nous dispersons alors nos énergies dans la division plutôt que dans le réfléchir ensemble pour l’avenir de notre société.
Considérant aussi que la conscience populaire est labourée depuis très longtemps au Québec, les fruits du néolibéralisme sont théoriquement prêts à être électoralement récoltés. En effet, avant la crise estudiantine, il s’imposait de facto l’indifférence sociale: c’est à dire la jalousie des avantages d’autrui, le nivèlement vers le bas et la hargne envers les autres composantes professionnelles de la société.
Épuré de sa conscience collective, l’individu soi-disant libéré ne pense plus comme faisant partie d’une société, mais comme une unité en compétition avec toutes les autres unités. Or une fois un individu désolidarisé avec la société et le bien commun, ce dernier acceptera d’emblée les inégalités.
D’ailleurs, c’est ce schéma de valeur qui est pistonnée par les radio-poubelles : l’entité qui se définit en opposition au bien d’autrui est perçue comme une entité dominante… et peut donc s’identifier comme un protecteur du système (capitaliste).
Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent. Le texte complet du syndrome du larbin est disponible à cette adresse :http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-syndrome-du-larbin-76062
Subséquemment, nous en arrivons à trouver normal que tout le monde soit contre tout le monde: Québec est contre Montréal, les anglophones sont contre les francophones, les fédéralistes contre les souverainistes, les carrés verts sont contre les carrés rouges, les intellectuels contre les ouvriers, les riches sont contre les pauvres… et je ne vous parle même pas ici de la partisanerie politique gangrenant notre potentiel démocratique. Bien sûr, on voudra nous faire croire que ces dualités sont naturelles, que ce serait fondamentalement la lutte des classes s’exprimant dans la dualité gauche vs droite. Mais franchement, depuis quand la droite serait nécessairement à l’antithèse de la conscience sociale, collective… voire nationale?
Mais il y a finalement de l’espoir. Car comme l’exprime ici mon ami Éric Martin : «ce que les étudiants expriment dans leur révolte, c’est le refus de la perte du monde commun. Les étudiants ont bien compris que le chantier de démolition qui leur tient lieu d’avenir est non seulement une insulte à l’intelligence, mais aussi une impasse de civilisation.
Les étudiants n’ont rien à perdre que leurs dettes, ils ont un monde à se réapproprier». Bref, c’est tout dire du fossé actuel entre cette jeunesse instruite pouvant se projeter dans l’avenir et les rentiers du système en place (orienté dans un enrichissement à court terme généré à crédit sur le futur). Est-ce donc déduire ici que nous sommes rendus à un point de rupture historique?
Il est urgent ici de rappeler que la signification profonde du mouvement initié par les étudiants s’oppose à la fausse émancipation libérale qui pose la liberté personnelle comme seule réponse à la crise générale de la société.
–Eric Martin
Ainsi, loin d’être des enfants-rois égoïstes comme le dépeint la propagande ambiante, les étudiants en grève nous servent plutôt une leçon magistrale: celle d’une résistance exercée au nom des générations à venir. Or, comme l’exprime ici Josée Legault, pour la première fois depuis longtemps, défendre le bien commun ne fait plus ringard ou dépassé; et les voix pour le dire se multiplient: familles, citoyens, professeurs, intellectuels, artistes, etc.
Casseroles – Montréal, 24 Mai 2012. Manifestation à Montréal contre la hausse des frais de scolarité et la loi 78. Les gens se retrouvent à des coins de rues pour faire le plus de bruit possible à l’aide de casseroles.
Nourrie par la crise estudiantine, la société civile s’est finalement remise en marche. À travers l’espoir d’atteindre une société plus juste, nous retrouvons une solidarité fraternelle, notre fierté nationale et une conscience d’État… en marchant ensemble, nous retrouvons l’amour de notre prochain, voire aussi notre identité collective.
Puis, quand je réalise ici que la crise étudiante inspire la lutte internationale contre le néolibéralisme, quand notre carré rouge est rendu le symbole mondial pour un meilleur accès à l’éducation… comment dire, j’éprouve enfin de la fierté à être Québécois. Pour une fois, le Québec n’est pas un suiveux, mais un instigateur du progrès et un modèle d’inspiration rayonnant à travers le monde. Pas mal pour une jeunesse qu’on disait désabusée, dépolitisée et irrémédiablement désengagée.
Cependant, la coupe n’est pas aux lèvres pour autant. Il y a quelques mois, avant ce nouvel élan salvateur, nous étions sans projet de société, démoralisé… voire nationalement battu. Or, cet état d’esprit collectif est certainement un symptôme avant-coureur de la mort clinique d’une nation.
Bref, la société québécoise jouera peut-être son vatout avec la prochaine élection provinciale. Face à elle se dresse un gouvernement pourri prêt à toutes les bassesses inimaginables pour se maintenir au pouvoir. En effet, comme l’exprime Bernard Frappier sur Vigile : «Jean Charest n’est pas un chef d’État, mais un chef de gang. Il se concentre sur les conditions de sa réélection plutôt que sur des principes démocratiques. Il a trahi son mandat de protéger l’intérêt public; il s’est vendu au plus offrant, à une oligarchie vorace et sans vergogne.
La mise en scène de la «violence et de l’intimidation» a pour objectif de créer une diversion destinée à détourner l’attention du bilan de ce gouvernement corrompu et malhonnête et de ses politiques de dilapidation des fonds publics et des ressources naturelles au profit d’une oligarchie de plus en plus braquée et paniquée.
Il faut dire ici que La crise économique de 2008 nous a remis en pleine face les abus grotesques de la finance sur les sociétés, et le cirque continue. Or, le courage de Jean Charest à forcer au grand jour un jeu totalitaire prend certainement sa source dans un agenda global.
Extrait de En 2012, on va leur faire un dessin : « La crise financière » par CN-PCF. La vidéo complète
Par le monde, pays par pays, nous assistons effectivement à la mise en place d’un système autoritaire (voire policier) afin d’imposer des régimes d’austérité… voire clôturer l’accès des pays (démocratiques ou non) aux ressources naturelles sur leur territoire. Les agences de notation décident de la politique de pays entiers et les spéculateurs font fortune avec le «cheap labor».
Puis, afin de maintenir les populations sous contrôle, particulièrement face aux nouvelles générations qui généralement démarrent économiquement à zéro, l’accès à l’éducation devient donc un point névralgique pour l’ordre établi.
En s’attaquant à l’accès de la classe moyenne aux études supérieures au Québec, le PLQ s’en prend ainsi à l’avenir de la société québécoise… voire à notre intelligence collective. Pour mieux dominer le peuple, le pouvoir valorisera ainsi l’individualisme, le conformisme, l’ordre et la soumission (les carrés verts quoi).
Mais surtout, il imposera le concept que le savoir ne doit appartenir qu’à une élite déconnectée de l’intérêt collectif (ayant préalablement plié sur son identité nationale en guise de contrat moral avec les dirigeants économiques). Pire encore, à moins d’être né riche, il faudra massivement s’endetter pour pouvoir intégrer une classe supérieure (ce qui est un gage de captivité garantie de la part du nouveau diplômé qui devra travailler d’arrache pied pour rembourser ses prêts contractés à fort crédit… au grand plaisir des banquiers).
Parallèlement, l’ignorance populaire est une formule politique. Car évidemment, la bêtise de l’opinion publique est l’arme la plus forte de nos oppresseurs, qui d’ailleurs n’hésite jamais à utiliser la propagande.
Ainsi, la quadrature du cercle est dans cette dynamique, car notre salut national passera justement par l’éducation. Sommes-nous à ce point abrutis pour ramener le combat des étudiants à un niveau purement financier… alors que c’est notre survie comme peuple passé et à venir qui est en jeu? L’école doit former de libres penseurs, pas de stupides consommateurs. Voilà le réel enjeu sociétal lié à l’éducation.
Nos pantins politiques méprisent le peuple, son éducation, son avenir, les «sciences molles»… et donc notre démocratie. Au diapason avec l’idéologie néolibérale, les décisions politiques sont toutes orientées dans l’enrichissement immédiat d’une infime minorité (et d’un point de vue environnemental, c’est d’ailleurs là tout le danger de la chose). Mais heureusement, la conscience d’une nation est intemporelle; or contrairement au champ de vision des individus mortels nous dirigeant, elle peut se projeter beaucoup plus loin dans l’avenir.
Subséquemment, cette connexion à la conscience collective peut nous amener à prendre des meilleures décisions face à l’avenir, autant pour les prochaines générations que pour notre environnement.
Alors, OUI, nous sommes actuellement en train de passer un test d’intelligence collectif. Face à la destruction du monde commun via l’économie de marché, voire carrément du biotope, une révolution des esprits est nécessaire. En nous appuyant sur la conscience collective comme une valeur supérieure à la richesse individuelle, nous pouvons réussir à franchir ce test et survivre comme humanité.
Par l’intermédiaire de la crise étudiante, la société québécoise s’éveille finalement du cauchemar libéral. Une révolution démocratique est en marche, et toujours plus alimentée par les médias sociaux, cette fois-ci, elle est en concordance internationale avec le concert des nations.
La société québécoise est à la croisée des chemins. Soit elle atteint sa maturité politique avec l’indépendance nationale… soit elle s’endort dans un coma définitif. Alors, voilà… qu’advienne maintenant le Québec libre!
Debout citoyens! À nous de choisir notre destin! À nous de choisir notre pays!
Le Printemps québécois: Quand le peuple s’éveille…
Dès fois, il vaut en rire qu’en pleurer. En primeur, voici Emmanuel Bilodeau dans sa version du politicien libéral (Galas Juste pour rire 2012)
La désobéissance civile devient un devoir sacré quand l’Etat devient hors la loi, ou, ce qui est pareil, corrompu
– Mahatma Gandhi
Merci. Si bien dit, aussi très beau. Mais….
Mais le « debout » de la fin… Comment ne pas l’associer à Q.S. ?
Hélène Mackay, membre d’Option Nationale