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Posté par le 24 janvier 2011 dans Histoire, Politique municipale

Histoire d’imprégner notre mémoire dans l’espace

Plaque historique du Plateau-Mont-Royal

L’inspiration nous vient certainement de Paris, mais l’idée flotte maintenant dans l’air de mon quartier. Ainsi, très tôt dans mon mandat, j’avais suggéré à mon caucus de générer des plaques historiques sur le territoire de notre arrondissement. Or, voilà que la Société d’histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal nous invite, mercredi prochain, à la cérémonie de dévoilement de la première phase de son programme de plaques relatant l’histoire du quartier. Pour ma part, étant déjà inscrit au symposium de punaises de lit à Québec, je ne pourrai être sur place à l’événement. Si bien que par cet article ici, je tente de rattraper mon absence en participant au rayonnement de cette initiative. Par ailleurs, je tiens aussi à souligner l’importance de ce projet quant à son effet sur notre mémoire collective… et notre identité.

Pour le meilleur et pour le pire, le Plateau est en effervescence culturelle et se modifie sociologiquement en s’embourgeoisant. Au-delà du stress économique que cette situation génère sur les « Plateaupithèques » (les résidents d’origine), nous perdons graduellement notre tissu social et notre densité artistique. En ce sens, puisque le Plateau est un lieu culturel en soit, c’est-à-dire un état d’esprit, il m’apparait nécessaire de partager son identité en balisant son espace avec des repères historiques. Car, pour savoir où nous allons en tant que collectivité, il est important de savoir d’où l’on vient.

Hôtel de Ville de Paris

Durant mon stage politique à l’Hôtel de Ville de Paris, j’avais été impressionné par le nombre de ces plaques fixées aux quatre vents de la Ville lumière. Agissant littéralement comme des guides historiques, les plaques de Paris communiquent ainsi ses souvenirs aux passants.

Selon Wikipédia, la mémoire collective est le souvenir où l’ensemble de souvenirs, conscients ou non, d’une expérience vécue et/ou mythifiée par une collectivité vivante dont le sentiment du passé fait partie intégrante de l’identité. La mémoire collective est partagée, transmise et construite par des groupes ou la société moderne. Bref, c’est donc dire que la mémoire collective se réalise dans le présent.

Alors, que ce soit pour nous rappeler des grands esprits ayant évolué dans notre espace, nous apprendre l’origine du nom des rues ou faire découvrir notre histoire aux touristes, ce projet de la SGHP est simplement brillant.

Mais avant de mieux connaitre l’ensemble des modalités du projet, je souhaite que les nouvelles plaques aient une concordance visuelle entre elles. En effet, si nous voulons officialiser un parcours historique et favoriser son rayonnement culturel, un cadre graphique m’apparait impératif à sa crédibilité. C’est pourquoi j’envisageais proposer la disposition de la forge des ateliers municipaux à contribution. Mais bon, je serai bientôt fixé.

D’autre part, je suis bien curieux de connaitre le nom de la personnalité qui a été retenue dans cette première sélection. Rapidement, les noms de Gaston Miron, Dédé Fortin, Gérald Godin, Pauline Julien, Émile Nelligan et Lhasa de Sela effleurent mon esprit. D’ailleurs, de votre côté je me demande, quel nom proposeriez-vous pour les prochaines années?

Au nom de la contribution spirituelle des anciens à notre patrimoine, les esprits partageant notre espace en des temps différents et les pensées participant toujours à notre conscience collective, je vous invite donc à la commémoration de nos ancêtres et à la mémoire des lieux. L’espace nous parle à travers l’histoire de ses fantômes, entendez-vous raisonner leur passage dans l’ombre du temps?

La mémoire collective réconforte notre projection dans l’avenir
-moi-même

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