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Posté par le 22 avril 2007 dans [référence à un film], Écologie, Philosophie-politique, Politique internationale

En ce Jour de la Terre…

La Terre en danger

Pour l’occasion du Jour de la Terre, je lance une compilation sur DVD de documentaires engagés. Si bien que j’ai réuni sept documentaires distincts tenant sur un seul support DVD-Rom

Le Cauchemar de Darwin (thématique : écologie et néolibéralisme)
Le Monde selon Bush (thématique : guerre en Irak et politique étasunienne)
L’erreur boréale (thématique : déforestation et néolibéralisme)
• Mémoire d’un saccage (thématique : néolibéralisme)
Outfoxed (thématique : médias conservateurs et propagande)
The Corporation (thématique : néolibéralisme)
Une Vérité qui dérange (thématique : réchauffement climatique)


Bien que les fichiers vidéo soient ici compressés avec le codec DivX, j’ai rafistolé (dans le logiciel Adobe Encore) une interface qui permet le visionnement des films sur un conventionnel lecteur DVD de salon. Derrière cette initiative, en reliant ces documentaires sur un unique support, mon objectif est de dégager une vision globale de la situation écologique. Ensuite, avec sa jaquette personnalisée le présentant, ce DVD invite à son intérêt, voire, son acquisition. Bref, à l’image d’un rallye écologique, l’idée est d’encourager la connaissance de ces documentaires, puis, de reproduire ce support matériel pour y favoriser le partage de son information… Voulez-vous une copie ?

[RAJOUT 2012]
Étant donné que la technologie du visionnement en ligne a drastiquement évolué depuis la rédaction de cet article, j’ai inséré les documentaires en questions directement dans cet article. Alors, n’hésitez pas à indexer cette page dans vos marqueurs favoris. Bon Cinéma

En passant, de grâce, ne me tourmentez pas ici avec les histoires de droits d’auteurs. L’heure n’est justement pas aux irresponsables questions de profits économiques, mais bien, à l’accélération des transmissions essentielles à la survivance de la vie sur terre. En effet, ce serait comme dire à un mourant qu’il devrait payer au centuple le prix du médicament nécessaire à sa survie… alors que l’hôpital est en train de brûler.

À l’heure du réchauffement climatique et de la destruction systématique de notre environnement planétaire, à l’heure où les médias conventionnels sont au service de la consommation plutôt que de l’intelligence collective, nous nous devons d’imaginer de nouveaux médias pour conscientiser une masse critique d’individus afin d’amorcer la révolution s’imposant. Car ici, n’ayons pas peur des mots, la considération de notre interrelation avec l’environnement et la responsabilité collective de l’espèce humaine face à l’avenir de la vie sur terre, est bel est bien une révolution. Effectivement, en consacrant l’homme comme une unité de consommation hédoniste, en priorisant la poursuite du profit immédiat sur le développement durable, en «libérant» l’individu de toute responsabilité collective, le néolibéralisme détourne le travail de l’espèce humaine contre son organisme planétaire. Bref, en niant la relation de l’être humain avec son milieu de vie, soit la dimension environnementale de notre espèce, le néolibéralisme agit sur la terre tel un cancer attaquant un organisme vivant. Ainsi, dans une perspective universelle que plusieurs mondes abritent probablement la vie, nous avons peut-être ici un test d’intelligence collective à passer pour mériter notre survie, voire, l’accès vers une nouvelle étape de notre évolution. L’humanité est donc dans une crise d’adolescence : tel un enfant égoïste, notre espèce, abreuvée de contes religieux, se considérait immortelle au centre d’un univers conçu pour lui. Mais dorénavant, nous arrivons à maturité, et tranquillement, nous comprenons devoir la vie à notre environnement, la Terre… notre bonne vielle mère épuisée. Il est temps de veiller sur elle, d’être solidaires des autres espèces vivantes (littéralement nos frères et sœurs d’évolution), et de prendre notre avenir en main.


L’homme serait-il un virus planétaire ?

Tout comme le communiste est un extrême en niant, au nom du collectivisme, la dimension individuelle de l’être humain, le néolibéralisme l’est tout autant en niant sa dimension environnementale. Conséquemment, il faut rétablir (au plus sacrant) l’équilibre de notre écosystème avant la faillite écologique. Or, voilà le sens de la révolution écologique : une fois qu’un homme a changé son rapport avec son environnement, il ne peut plus retourner à l’état d’ignorance béate qu’il a quitté. De la sorte, l’argumentaire entourant les enjeux du réchauffement climatique amène les sociétés humaines à devoir travailler ensemble pour résoudre notre problème commun. Tranquillement, mais sûrement, la conscience écologique nous dirige ainsi vers la mise en place d’un réel gouvernement mondial, un gouvernement qui devra prendre en considération l’ensemble de tous ses composants.

Les NO2 en Asie

Une carte du NO2 mesurée par le satellite Envisat. On constate ici une forte augmentation des émissions de NO2 en Chine, signe équivoque de l’impact des changements économiques sur l’environnement.

Cependant, le système néolibéral, avec le lobby pétrolier en tête, compte vraisemblablement brûler l’ensemble des ressources pétrolières avant de nous permettre de reprogrammer la politique mondiale. Et ici:

  • peu importe qu’il soit écologiquement trop tard,
  • peu importe que des écosystèmes entiers disparaissent avec ses espèces animales inhérentes,
  • peu importe que la calotte glacière fonde à la vitesse grand V,
  • peu importe que des villes côtières seront englouties,
  • peu importe que des régions entières seront désertifié,
  • peu importe les famines qui séviront dans ces régions (ou la démographie, de surcroît, explose déjà)
  • peu importe les catastrophes naturelles qui s’ensuivront, (ouragans, tornades, inondations, verglas)
  • peu importe l’effondrement global anticipé de l’activité économique et sociale (rapport Stern),
  • peu importe que le Gulf Stream s’arrête, inversant de surcroît le climat en Europe du nord,
  • peu importe la gestion du flux migratoire issu par les réfugiées climatiques,
  • peu importe les éventuelles guerres pour l’accès aux ressources vitales (l’eau) qui se raréfieront,
  • peu importe l’empoisonnement systématique de la terre, l’air et l’eau,
  • peu importe que nous détenons des technologies alternatives au moteur à combustion pétrolière,
  • peu importe la pérennité des autres usages que nous tirons du pétrole (matières plastiques, tissus, caoutchouc)

L’important, malheureusement, serait le profit immédiat que rapporte (à une poignée d’entre nous) l’exploitation égoïste et désordonnée des ressources naturelles de la Terre (Et d’ailleurs, ici, je ne comprends toujours pas le concept de possession des ressources naturelles à des fins capitalistes). L’important, serait le maintien du système en place assurant la richesse de l’actuelle «élite» économique; et cela, coûte que coûte. Pour ce faire, le mensonge et la désinformer vont de soit… menaçant par le fait même ici la survivance de l’humanité en confondant notre réaction immunitaire. D’ailleurs, malgré le consensus scientifique, c’est à peine s’ils commencent à admettre la responsabilité de l’activité humaine sur les changements climatiques.

Le CO2 dans le monde

Cliquez sur l’image pour entamer l’animation flash

Si bien que les forces néolibérales ont développé une riposte au dernier film d’Al Gore (Une vérité qui dérange) ; soit, un pseudo documentaire du nom de The Great Global Warming Swindle. D’après ce film, le réchauffement climatique n’est qu’une invention politiques des «libéraux» (aux États-Unis, le terme libéral est associé à leur «gauche» politique) afin de leur permettre de gagner des élections. (constatons ici, par projection, leur petite logique simpliste du fonctionnement politique de ce monde)


Aux États-Unis, le réseau Fox ne recule devant rien pour prouver que le réchauffement climatique est un outrageux mensonge. Leur nouveau dada: les arbres, ces grands trucs laids qui pullulent autour des villes, sont responsables du réchauffement global. Soyons sérieux et arrêtons de niaiser avec le puck. Rasons au plus vite la forêt amazonienne».

Voyez-vous, non seulement le néolibéralisme gangrène notre monde, mais pour se maintenir, il brouille nos communications collectives en déformant sciemment la perception populaire de la réalité. Ici, étant dépourvus d’intelligence collective et incapables d’inscrire l’économie dans une logique de développement durable, nous devons déduire que nos actuels dirigeants néolibéraux sont les émules modernes des anciens chefs barbares durant le Moyen Âge. Ma foi, l’humanité serait-elle en train de régresser ? Logiquement, il est évident que notre civilisation ne survivra pas si nous n’arrivons pas à résoudre le vicieux paradigme économique nous gouvernant présentement… le futur risque fort bien de ne pas exister si nous ne préoccupons pas de son aménagement. Malheureusement, afin de survivre, peux-être n’aurons-nous pas le choix, encore une fois, d’amorcer la révolution dans le sang; vraiment, apprendrons-nous un jour des leçons du passé?

Démocratiquement maintenant, du côté du Canada, « nous » avons pathétiquement élu à notre tête le parti conservateur à la dernière élection fédérale. Un gouvernement, donc, qui ne souhaite pas appliquer l’accord de Kyoto ; une entente internationale que nous avons pourtant signée, un protocole pourtant bien insuffisant quant aux réelles solutions s’imposant sur les émissions des GES. Le Canada aura donc rejoint le clan des pays pour qui l’urgence d’agir en matière environnementale n’est pas une priorité. Pire, les conservateurs de M. Harper appréhendaient de multiplier par cinq la production des sables bitumineux albertains sur une période relativement courte. Dans ce cas, il n’est pas étonnant que l’ancienne ministre de l’environnement, Rona Ambrose, avait pour chef de cabinet un homme ayant présidé un organisme niant le réchauffement planétaire… et la théorie de l’évolution Darwinienne aussi. Et maintenant, voilà le nouveau ministre de l’environnement, John Baird, affirmer que l’application intégrale du protocole de Kyoto plongerait le pays en pleine récession. Formellement, nous devons comprendre que l’actuel gouvernement de Stephen Harper est à la remorque de du lobby pétrolier, un gouvernement reniant la démocratie parlementaire, un gouvernement faisant fi des menaces que font peser sur l’environnement les changements climatiques dus aux GES. Bref, n’êtes-vous pas écœurés d’avoir des supposé ministres de l’environnement… travailler à l’encontre de la responsabilité politique qu’ils sont supposés représenter? Ici, c’est comme si le système immunitaire de notre organisme attaquaient ses propres globules rouges.

John Baird

« Le rapport Stern devrait être considéré comme le dernier mot sur la raison pour laquelle le monde doit agir maintenant pour limiter les dégâts que nous causons à notre planète »
Tony Blair

lire le dossier de Zone Libre

Consultez ici l’excellent dossier de Zone Libre sur les sables bitumineux

À la dernière manifestation du Jour de la Terre, il était intéressant de constater la présence de tous les partis politiques québécois et canadiens; à l’exception notable des conservateurs… le Parti démocratiquement au pouvoir !?! (Il y aurait-il un problème?) Impérativement, la prochaine élection fédérale se devra d’être un référendum officieux sur le protocole de Kyoto. Mais encore une fois, le système de scrutin uninominal à un tour risquera d’empêcher les Partis Pro-Kyoto (Vert, Bloc, NPD, Libéral) de pouvoir travailler convenablement ensemble.

Mais bon, dans la logique du système actuel, la faillite écologique devient inéluctable. En attendant donc la révolution verte, je vous laisse ici des photos que j’ai captées au Jour de la Terre, ainsi que les discours de Gilles Duceppe… et d’un ti-clin adéquiste, qui, passablement pas à sa place, a eu maille à partir avec la foule. En effet, que faisait un porte-parole de l’ADQ au Jour de la Terre… alors que cette formation politique appuiera vraisemblablement les conservateurs à la prochaine élection fédérale?


Discours de Gilles Duceppe au Parc du Mont-Royal à Montréal le 22 avril 2007 dans le cadre du Jour de la Terre
jour de la Terre 2007 à Montréal

Tant qu’il y a de la vie… il y a de l’espoir !

La planète Terre est un vaisseau spatial superbement conçu, pesant plus de 6,5 sextuplions de tonnes. En silence et sans frictions, il se déplace le long de sa trajectoire céleste avec une précision extraordinaire. Le « pont » sphérique du vaisseau spatial Terre est une précision extraordinaire. Le « pont » sphérique du vaisseau spatial Terre est occupé par une immense piscine de 140 millions de milles carrés, avec trois échancrures principales appelées océans. Et à la surface de cette piscine… l’humanité fait du gambling avec des bateaux chargés de pétrole.
Buckminster Fuller

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