Advienne que pourra, je me lance à l’eau!

C’est confirmé, je pars en solo faire un petit tour de l’Europe. En effet, mes billets de trains et d’avions sont payés… je ne peux plus reculer. Ainsi, je pars en TGV le 17 décembre pour Lyon, puis, je prendrai un train pour rejoindre la mythique ville de Barcelone le 19. Après trois nuits dans celle-ci, je m’envolerai le 22 pour l’Allemagne (Frankfurt) pour y rejoindre mon cousin Patrick pour Noël. Et finalement, les 26, 27 et 28, je vivrai un vieux rêve en débarquant à Dublin ; je reviens à Paris le 28 au soir. Wow… dans quoi je viens de m’embarquer là ? (D’autant plus qu’il ne me reste que 300€ pour revenir à bon port le 2 janvier à Montréal !). Mais je suis optimiste… mon salut viendra probablement par une organisation d’entraide de voyageurs s’hébergeant mutuellement : c’est-à-dire CouchSurfing.

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Et des fois, la vie est bien faite. En effet, à la fin d’octobre dernier, en m’entretenant au bar avec Françoise, l’une des deux propriétaires de l’Envol, je me plaint alors de ne pas avoir trouvé aucune personne pour m’accompagner à la finale du tournoi de tennis à Bercy. Celle-ci me refilera alors une carte d’affaires de Frédéric Brodeur, un québécois de Paris qui se trouve vraisemblablement un ambassadeur de CouchSurfing. Sur le coup, seuls les coordonnés de Frédéric m’intéressaient; jamais, j’avais pensé que cette organisation allait me permettre de voyager.Mais c’est mon cousin Patrick qui vraiment concrétisera les formalités de mon voyage. Effectivement, du fait qu’il est ma seule famille en Europe, je cherchais à trouver une façon de le rejoindre en Allemagne pour Noël (celui-ci joue pour l’équipe de hockey professionnelle de Hambourg). A priori, habitant en face de la Gare du Nord, j’avais plutôt pour plan d’y aller par le train. Cependant, Patrick confirmera mon escapade par l’avion quand il me fit découvrir le site Web de la compagnie aérienne Ryanair… une révélation. En effet, les prix des billets de Ryanair sont totalement ahurissants (croyez-vous ça que mon billet d’Hambourg pour Dublin me coûte 0.01 centime plus taxes !?!). Avec du recul toutefois, il y a plusieurs raisons expliquant ces prix ridiculement bas (comme le fait que les aéroports desservis sont en banlieue, très éloignés des métropoles visées). Mais bon, il m’en coûtera, tout compris 142 € seulement pour trois voyages en avion. Il faut dire aussi que chercher un billet de train en France c’est vraiment la jungle. Formellement, pendant une semaine exactement, à chaque matin, j’allais en personne cueillir des renseignements à un des nombreux guichets de la SNCF à la Gare du Nord ; et je vous jure, à chacune de mes visites on me disait des informations différentes. Aucune brochure, un site Internet commercial et nébuleux, des employés qui vous répondent en fonction de leurs humeurs… ou de votre gueule. D’ailleurs, j’ai dû faire affaire à un patibulaire guichetier qui mit en boule cette feuille que j’avais imprimée à son attention pour plus d’éclaircissements : « cette page est une erreur » me dit-il sèchement en guise d’explication. Mais bon, c’est à ma cinquième visite aux guichets de la SNCF qu’une sympathique et patiente stagiaire (en évaluation) m’expliqua le principe des billets « Prems », des genres de billets en escompte, mais non échangeables. En effet, pour seulement 50€, je pars à Lyon en TGV première classe avec un billet « Prems »… alors que le billet normal vaut 352€. Puis, alors que tous les guichetiers précédents m’avaient dit qu’il n’y avait pas de train de Lyon vers Barcelone le mardi 19 décembre, celle-ci trouva un itinéraire en trois escales pour seulement 65 €. Comme quoi ici, dans le service à la clientèle, le commis peut toujours orienter son service.

Alors groupe… voilà. Mon stage se terminant la semaine prochaine (déjà), vous n’aurez bientôt plus de nouvelles de moi par ce blogue ; du moins, jusqu’à mon retour au Québec le 2 janvier. Il me fera plaisir toutefois de lire ici vos messages à mon arrivée.

Je n’ai jamais vraiment voyagé… or je me lance dans une grande aventure, une aventure dont je dois impérativement aussi trouver des divans où dormir.

Advienne que pourra! L’occasion est à prendre… je me lance à l’eau.

Qui vivra verra